© Jeanette Dietl - Fotolia
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TROUVER UN EMPLOI DANS LA FONCTION COMMERCIALE : LES CLÉS DU SUCCÈS

Alors que le taux de chômage dépasse 10 % de la population active française en 2014, le secteur du commerce recrute ! 28 % des offres sur le site de l’Apec.fr renvoie à cette fonction. Comment faire son choix face à la diversité des métiers commerciaux existant aujourd’hui ? Quels sont les profils préférés des recruteurs et les postes plébiscités par les jeunes actifs ?

 

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ZOOM SUR 4 PROFESSIONS COMMERCIALES QUI ONT LE VENT EN POUPE EN 2015 !

 

ATTACHÉ COMMERCIAL
Il identifie des cibles commerciales, gère et développe un portefeuille de clients afin d’accroître le chiffre d’affaires de l’entreprise.
QUALITÉS REQUISES : disponibilité, grande capacité d’écoute, forte résistance au stress, bonne culture marketing et connaissance des outils informatiques.
POUR QUELS PROFILS ? Diplômés de BTS MUC, NRC, ou d’ESC. Compter 3 ans d’expérience au préalable.

CHEF DE SECTEUR
Il assure la mise en avant commerciale, marketing et physique des produits de son entreprise, auprès des points de vente situés dans sa zone géographique.
QUALITÉS REQUISES : diplomatie, force de proposition, connaissance des techniques de vente, compétences marketing.
POUR QUELS PROFILS ? Diplômés de BTS NRC, de DUT Tech de Co, d’ESC. Le poste peut être occupé par un débutant (selon l’ampleur de la mission) ou par un cadre (7 ans d’expérience en général).

CHEF DE PUBLICITÉ
Il conçoit et déploie des campagnes publicitaires sur différents supports médias, tout en respectant les budgets alloués et en contribuant à valoriser l’image de marque de son entreprise.
QUALITÉS REQUISES : aisance à l’oral, compétences rédactionnelles, esprit d’analyse et de synthèse, rigueur et souci du détail.
POUR QUELS PROFILS ? De Bac +2 (BTS, DUT) à Bac +5 (masters spécialisés en communication et publicité). Le poste s’adresse principalement aux jeunes diplômés.

RESPONSABLE E-COMMERCE
Il définit la stratégie marketing et commerciale associée au commerce électronique d’une entreprise. En parallèle, il encadre les équipes, pilote les projets et coordonne les activités afin d’atteindre les objectifs commerciaux fixés par la direction générale.
QUALITÉS REQUISES : sens du leadership, prise d’initiative et proactivité, adaptabilité au changement, maitrise de l’anglais commercial et technique.
POUR QUELS PROFILS ? De Bac +3 à Bac +4/5, diplômés d’ESC (masters en marketing, commerce digital) ou d’école d’ingénieur (spécialité électronique, multimédia). Une expérience professionnelle de 6 à 8 ans minimum est souvent requise.

 

4 TÉMOIGNAGES DE LA DYNAMIQUE COMMERCIALE ACTUELLE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL :

SACHA KALUSEVIC, directeur Senior – Intérim et Recrutement au sein du groupe Page Personnel
En 2014, vous constatez que « les Services restent le secteur qui emploie le plus de commerciaux » en France. Quels sont les domaines d’activité qui recrutent des profils commerciaux en 2015 ?
Le secteur des Services ne connait pas la crise, et continuera à embaucher dans des structures telles que les Télécoms et les services Online. Le secteur industriel (BTP, Industrie lourde) pourrait de commerciaux. Au regard de la conjoncture économique, la Grande Consommation, généralement friande de ces profils, devrait se concentrer sur l’embauche de diplômés Bac +4/5, au détriment des Bac +2/3. Cela concerne de grands groupes comme Coca-Cola, Pepsico, ou encore Henkel.
Les recruteurs ont des attentes, mais c’est aussi le cas des jeunes actifs ! Quelles sont les aspirations d’un diplômé qui s’engage dans une fonction commerciale ?
Les jeunes commerciaux souhaitent s’épanouir dans leur mission, c’est la condition sine qua non de leur efficacité. Ils veulent bénéficier d’une formation continue et d’un suivi régulier de leur performance. Ils ont ainsi le sentiment que leur travail est reconnu à sa juste valeur ! Chez Page Personnel, nous encourageons les pratiques managériales basées sur l’accompagnement des jeunes. C’est un critère de fidélisation des diplômés Bac +2/3 en entreprise.
Vers quels secteurs les jeunes commerciaux doivent-ils s’orienter s’ils souhaitent obtenir un emploi durable ?
Je fais le pari de l’IT (Information Technology) et de la gestion de data, dans un environnement professionnel qui se veut toujours plus digital. Certains marchés souffrant d’un déficit d’attractivité, comme celui des Télécoms, ne doivent pas non plus être négligés. Les opportunités d’insertion et de progression professionnelle y sont nombreuses ! Un jeune qui fait le pari d’intégrer ce secteur (et d’y rester !) bénéficiera probablement d’un bon salaire et d’un emploi stable.

 

CAMILLE CORNUDET, professeur agrégée d’Economie Gestion à l’ENC Bessières
L’ENC Bessières accueille près de 2 000 élèves et leur propose une large gamme de formations allant du BTS à la classe préparatoire. Quels outils pédagogiques utilisezvous pour préparer les étudiants au monde professionnel ?
Nous dispensons une formation interactive qui repose sur la mise en situation. 70 % des matières enseignées dans nos BTS sont dites « professionnelles », car basées sur des exercices oraux et des cas pratiques qui complètent des cours plus théoriques, comme les langues vivantes ou le Droit. Nos étudiants en BTS commerciaux enrichissent aussi leur expérience avec un stage en entreprise d’une durée de 12 à 16 semaines. Ce système leur permet de se trouver au plus près de la réalité professionnelle et de développer leur employabilité.
Alors que le secteur du commerce évolue continuellement, comment les étudiants se projettentils dans l’occupation d’une fonction commerciale ?
Ils sont de plus en plus perdus face à la diversité des métiers commerciaux proposés sur le marché. Aujourd’hui, environ 157 appellations de métiers commerciaux existent. Il est tout sauf évident de s’y retrouver ! Cette situation les pousse à poursuivre leurs études, afin de se donner le temps de la réflexion. Les étudiants sont exigeants et souhaitent exercer un métier commercial qui leur accorde de l’indépendance. Conscients qu’ils auront à changer de profession au cours de leur carrière, ils ne se projettent pas dans une routine, et veulent aller à la rencontre des clients sur le terrain. C’est une condition de leur épanouissement professionnel. Le salaire est également une notion fondamentale pour eux, car il contribue à valoriser leur travail.
A l’issue de leur formation, dans quels domaines les diplômés Bac +2/3 ont-ils le plus d’opportunités d’embauche ?
Les recruteurs sont surtout à la recherche de commerciaux « de terrain », pour des postes tels qu’assistant commercial export, ingénieur technico-commercial, voire téléprospecteur. Les diplômés Bac +2/3 issus de BTS y sont très appréciés du fait de leurs connaissances techniques et de leur adaptabilité au monde du travail. Avec l’essor des nouvelles technologies, les SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique) intensifient leur recrutement. Le domaine de la Bancassurance est également très demandeur de profils commerciaux pour des missions liées à la fidélisation client. Acquérir un nouveau client coûte 5 fois plus cher à un organisme bancaire que d’en fidéliser un. C’est donc une tâche essentielle, pour laquelle les compétences commerciales sont très valorisées.

 

MARIE BONNEAU, Master 2 Stratégie Marketing au sein du groupe ISEFAC Alternance, chef de projet e-commerce chez Bricorama France
Dans le cadre de ton cursus en alternance, tu occupes le poste de chef de projet e-commerce. Qu’est-ce qui t’a amenée à privilégier ce type de métier ?
Ce poste correspond parfaitement à ce que j’attends de mon futur professionnel : organiser des bases de données, commercialiser des produits en ligne, et être en contact avec les fournisseurs. A fortiori, j’évolue dans la grande distribution, qui est un secteur compétitif. C’est un environnement de travail très stimulant ! Je fais partie de la génération Y, et j’ai grandi en développant un goût prononcé pour les nouvelles technologies. La découverte du secteur digital n’en est qu’à ses balbutiements, je souhaite y participer à travers mon travail !
Aujourd’hui, l’insertion sur le marché professionnel est tout sauf évidente pour un jeune diplômé. Au regard de tes expériences, quel conseil donnerais-tu à ceux qui souhaitent se tourner vers le e-commerce ?
Apprenez à analyser vos erreurs et retenez le côté constructif des critiques qui vous seront adressées lors de vos expériences. C’est par la remise en question que j’ai développé mes compétences et mon autonomie, dans un environnement professionnel lui-même en évolution permanente ! Le e-commerce a de l’avenir. C’est une fonction essentielle pour une structure afin de se doter d’un véritable « point de vente digital » et d’accroître son chiffre d’affaires. Dans l’intérêt de l’entreprise, toutes les parties prenantes (direction, clients…) doivent en être conscientes.

 

MARTINE MENDY, diplômée de l’ICD Paris en 2013, Assistante chef de projet Marketing chez Compass Group France
Tu as suivi un cursus en alternance et tu es diplômée d’un Master 2 Commerce – Marketing. En quoi tes choix de parcours ont-ils facilité ton insertion professionnelle ?
L’alternance a favorisé mon immersion dans le monde de l’entreprise. J’ai été rapidement confrontée à des exigences professionnelles comme le respect des deadline et la résistance au stress. Cela m’a permis de développer une technique de travail rigoureuse ainsi que des qualités pédagogiques qui ont assuré mon intégration chez Compass. Lorsque j’étais étudiante, je rêvais de partir à l’étranger pour y trouver un emploi et développer ma maitrise de l’anglais. Je garde l’idée d’aller travailler au Canada, mais tout dépendra des missions qui me seront proposées, ainsi que de mes perspectives d’évolution ! En tant que jeune diplômée, tu as davantage de recul sur la réalité du travail en entreprise et sur les métiers d’avenir.
Quelles recommandations adresserais-tu aux étudiants pour développer leur employabilité ?
Effectuez un maximum de stages en entreprise, et n’hésitez surtout pas à suivre un cursus en alternance ! C’est une très bonne façon de gagner en expérience et de comprendre comment fonctionne le monde du travail. Aujourd’hui, trouver un emploi n’est pas simple, mais vous devez rester actifs et ne surtout pas vous décourager ! Les secteurs de l’informatique et du commerce digital connaissent une expansion considérable, et proposent des offres de chefs de projet ou de chargés d’affaires. C’est un filon à exploiter !

 

Sources : travail-emploi.gouv.fr • insee.fr • enc-bessieres.org• www.apec.fr • www.pagepersonnel.fr

 

Jean Baptiste Najman