Roselyne Bachelot-Narquin
Roselyne Bachelot-Narquin

Trois questions à Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale

La société change, les dépenses sociales s’accroissent et il est nécessaire de tout mettre en oeuvre pour sauvegarder le système de protection sociale français en apportant différentes réponses dont la lutte contre les fraudes constituent l’un des axes.

Roselyne Bachelot-Narquin
Roselyne Bachelot-Narquin

Quel regard les jeunes générations devraient-elles porter sur la place des aînés dans la société ?
Les jeunes générations doivent prendre conscience de la révolution profonde qui est en cours. L’allongement spectaculaire de l’espérance de vie va, en effet, entraîner une évolution importante de la structure démographique de notre société. Alors que les plus de 75 ans représentent aujourd’hui 9 % de la population, ils compteront pour plus de 16 % en 2060. Le vieillissement de la population française est une chance pour les jeunes générations. Cette évolution de la société aura néanmoins des conséquences sur l’organisation de notre système de protection sociale. Mais elle ouvre également de nouvelles perspectives : les habitudes de consommation des personnes âgées sont différentes de celles des actifs et leur accompagnement demandera un développement important des services à la personne, de la domotique et des nouvelles technologies.

 

Les mesures mises en place pour lutter contre les fraudes à la sécurité sociale peuvent-elles donner des résultats à court terme ?
Oui et on en mesure d’ailleurs l’impact année après année. Grâce aux nouveaux outils pour lutter contre la fraude (plus de 40 mesures législatives adoptées depuis 2008), à l’intensification des contrôles par les agents, au croisement des fichiers et à un meilleur ciblage, les détections de fraude aux prestations sociales ont augmenté de 19 % en 2010, pour atteindre 457 millions d’euros.

 

Quels sont les projets qui vous tiennent à coeur pour l’avenir dans le cadre de votre ministère ?
Avec la crise économique que nous traversons, il est indispensable de travailler sans relâche à la consolidation de notre modèle de protection sociale. Je vais donc consacrer ces prochains mois à parachever la mise en oeuvre des nombreux chantiers que nous avons initiés depuis le début du quinquennat afin, par exemple, d’améliorer les prestations familiales, de renforcer le dispositif du revenu de solidarité active (RSA) ou d’augmenter le financement des établissements sociaux et médico-sociaux accueillant les personnes âgées dépendantes et les personnes atteintes de handicap.

 

Patrick Simon