Un groupe international, reconnu parmi les leaders dans ses domaines d’activité, défense, transport, avionique, développant des solutions de hautes technologies… Quel meilleur environnement que Thales peut-on imaginer pour un ingénieur en quête d’une carrière enrichissante ? Eric Marceau (Supélec 86) a signé il y a 30 ans sans hésitation. Focus sur cet ancien handballeur de l’équipe de Supélec, aujourd’hui CEO de la joint venture Thales Raytheon Systems.
Parlez-nous du projet de TRS…
Dans les années 90, l’OTAN a souhaité se doter d’un système unifié de contrôle défense aérienne commun à tous ses pays. Nous nous sommes associés à Raytheon, le major américain pour remporter le contrat. Ensemble nous avons créé un système baptisé ACCS (Air Command and Control System) capable d’intégrer les données de plusieurs centaines de capteurs (radar, liaisons tactiques, données civiles, voire satellites) afin de détecter toute intrusion aérienne sur le territoire européen et d’engager la riposte adaptée au danger pour protéger les citoyens. Cette intégration complète des systèmes de chaque pays a représenté une première mondiale !
Le challenge à l’heure actuelle ?
Nous faisons évoluer le système en permanence et les défis technologiques ne manquent pas. Nous sommes parvenus à l’enrichir d’une détection de missiles balistiques en moins de 5 ans, alors que ses spécifications ne l’avaient absolument pas envisagée. Aujourd’hui, de nombreux challenges continuent de s’offrir à nous. Le système doit en permanence s’adapter aux menaces futures et bénéficier des évolutions technologiques extrêmement dynamiques dans le domaine : digitalisation, big data, virtualisation, etc. L’un des chantiers concerne l’intégration d’une intelligence artificielle dans le système. En effet, face à l’explosion des données que les opérateurs doivent traiter, une assistance apportée par le système devient indispensable.
Comment managez-vous la double culture de TRS ?
Nous gardons un sentiment d’appartenance à nos maisons mères mais cultivons une dynamique de coopération qui fait notre force et notre fierté. Ici on vit au rythme des calendriers français et américain en fêtant aussi bien Noël que Thanksgiving. Je dois dire que je n’avais pas suivi le Super Bowl depuis Supélec… j’ai dû me mettre à la page ! De manière générale, lorsqu’on entre chez Thales, on intègre un groupe global et cette dimension internationale contribue grandement à notre attractivité.
Que peuvent faire valoir les jeunes diplômés de Supélec chez Thales ?
L’école forme des ingénieurs dotés d’un grand savoir faire technique. Ils ont donc toutes leurs chances de performer chez nous. Pour ma part, j’ai suivi le cursus Radio Communication et j’ai débuté en toute cohérence par des postes de R&D dans le domaine des radars. J’y ai consacré 10 ans de ma carrière, et j’ai eu la fierté de développer un produit qui aujourd’hui inonde le marché, avant de m’orienter vers des postes de management plus transversaux au siège. D’après mon expérience il me semble que la voie technique constitue la meilleure entrée dans la vie professionnelle, même si sa durée dépendra de l’appétence de chacun.
La mobilité y est favorisée ?
Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer en 30 ans et ai toujours eu la possibilité de changer de poste lorsque je commençais à m’y sentir à l’étroit. Mes managers m’ont toujours soutenu et aidé en faisant jouer leur réseau pour me faire évoluer au moment opportun et aujourd’hui je fais de même avec mes collaborateurs. Mais ils doivent être acteurs de cette mobilité et toujours faire le premier pas pour l’impulser.
Ces passerelles valent également pour l’international ?
Parfaitement. Le groupe est implanté dans 56 pays et valorise la mobilité géographique. En ce moment une nouvelle appli permet à ceux qui ont 2 à 5 ans d’ancienneté de créer un profil de leur poste et de signaler leur envie de vivre une expérience dans un autre pays. S’ils matchent avec un collaborateur, ils ont la possibilité d’échanger de poste pour 6 mois voire 1 an, sur le modèle de » vis ma vie « . Ce programme innovant démontre bien l’esprit Thales : vous avez la liberté de prendre votre carrière en main !
Contact : cecile.gourgues@thalesgroup.com
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