Le stage à l’étranger est devenu une étape incontournable dans le cursus des étudiants des grandes écoles. Reste à le trouver. Focus sur les méthodes qui ont fait leur preuve.
Si le stage à l’étranger faisait figure d’exception il y a 20 ans, il est aujourd’hui la norme dans la plupart des écoles de commerce, d’ingénieurs et de certaines universités qui poussent leurs étudiants à s’enrichir professionnellement et culturellement et à s’immerger dans la mondialisation galopante. D’autant que les dirigeants d’entreprises sont friands de ces jeunes venus d’horizons variés ouverts au monde.
La préparation : une étape indispensable
En matière de stage, rien ne sert de courir, il faut partir à point ! Cela signifie se laisser du temps, au minimum six mois, pour choisir le pays, l’entreprise où l’on souhaite travailler et organiser la logistique sur place (trouver un logement, se renseigner sur le coût de la vie, obtenir un visa si besoin…). Bien sûr, le b.a-ba reste la rédaction de son CV et de sa lettre de motivation en anglais ou dans la langue du pays choisi, même si l’intitulé des diplômes doit rester en français. N’hésitez pas à vous faire aider par un ami étranger ou un professeur qui maîtrise les tournures de phrases et les subtilités de la langue du pays.
Si les Etats-Unis ont longtemps été l’eldorado des stagiaires, ce sont désormais les BRICS qui suscitent le plus la convoitise. Pour Julien Bohdanowicz, Directeur des études Cycle ingénieurs civils Mines ParisTech, le stage à l’international de quatre mois obligatoire en fin de deuxième année est un tremplin formidable pour les jeunes étudiants. « Cela les confronte au monde du travail dans un environnement culturel différent. D’autant qu’ils doivent faire eux-même toutes les démarches et passer quatre ou cinq entretiens. Cela leur apprend beaucoup sur les métiers et les entreprises. Ils sont seuls aux commandes pour trouver ce qui leur correspond le mieux. » Pour le responsable, loin d’être des stages « bouchetrou », ces expériences sont professionnellement valorisantes pour les étudiants. « Les entreprises étrangères donnent à nos jeunes des postes à responsabilité à l’étranger. Comme cette étudiante en stage chez Valéo qui fut chargée de l’extension d’une usine en Asie. Cela s’est tellement bien passé que, depuis l’entreprise nous envoie régulièrement des offres de stages. »
La quête du Graal
Car bien souvent, la première voie pour trouver un stage est de se tourner vers les réseaux internes aux écoles (bureau des stages, association d’anciens) qui ont régulièrement des offres variées des entreprises étrangères. Viennent ensuite les sites Internet français (vip-stage.com ; letudiant.fr ; jobteaser.com/fr), les sites d’emploi locaux et les réseaux sociaux où les candidats n’hésitent pas à s’échanger des contacts et des astuces. Enfin, le bon vieux piston (parents, familles, amis) reste encore le meilleur moyen pour décrocher un stage d’envergure dans une entreprise.
Pour autant, ne désespérez pas si personne ne peut faire passer votre CV, très peu de stagiaires restent sur le carreau. C’est ce dont était persuadé Elie Setruk, en deuxième année à EMLYON qui a envoyé pas moins de 50 CV avant de trouver son bonheur. « J’ai fait une lettre de motivation spécifique pour chaque entreprise dans le conseil et la finance. J’ai eu plusieurs entretiens d’embauche via Skype qui m’ont permis de me perfectionner au fil des mois. Au final, j’ai trouvé un stage en postulant spontanément au sein de l’entreprise israélienne Wibki basée à Tel Aviv. J’ai commencé au mois de juillet. Mon rôle en tant que Marketing Manager est de développer l’image de marque et le trafic sur le site Internet tout en apprenant le plus de choses sur le marketing. » Et de sourire : « Il ne faut négliger aucune voie. Tous les chemins mènent au stage ! »
F.B