Il est bien loin le temps où les études littéraires ne menaient qu’à des métiers d’enseignement ou de rédaction. Si vous êtes en prépa littéraire mais que vous vous sentez l’âme d’un entrepreneur ou d’un manager, il est tout à fait possible de tenter votre chance en école de commerce !
La preuve, les écoles de commerce sont friandes de candidats de prépas littéraires, comme le confirme le concours ECRICOME LITTÉRAIRES commun à cinq grandes écoles de management : EM Strasbourg, KEDGE BS, Montpellier BS, NEOMA BS, Rennes School of Business. Depuis quelques années, ce concours connaît une belle augmentation du nombre de préparationnaires littéraires, avec 72 candidats supplémentaires en 2022, soit 11,9 % de plus que l’année dernière. Un succès qui n’est pas dû au hasard, comme le précise Alexandre de Navailles, Président d’ECRICOME et Directeur général de KEDGE BS. « Nous avons amélioré notre visibilité auprès des préparationnaires des classes préparatoires littéraires qui perçoivent les formidables opportunités de diplômes et de débouchés proposées par nos grandes écoles de management ».
>>> A lire aussi : Quoi de neuf pour les candidats du concours ECRICOME 2023 ?
Votre atout numéro : la méthodo !
Si les business schools sont tant attachées à séduire les préparationnaires littéraires, c’est notamment pour la grande capacité de travail et d’analyse dont font preuve ces élèves. « Quand je suis arrivé à HEC, j’étais un peu perdu. Cela faisait un moment que je n’avais pas fait de mathématiques et j’ai un peu galéré pour les premiers partiels. Au moins, j’ai énormément appris car je partais de zéro sur les sujets business et économiques ! Mon grand atout, c’était la méthode de travail. Les élèves de prépas littéraires ont une méthodo que n’ont pas certaines personnes de prépas économiques » témoigne Guillaume Frecaut, co-auteur du livre Je réussis ma khâgne, passé de la prépa littéraire à HEC, jusqu’à la création de sa startup Kaptcher dans le secteur de l’immobilier et de l’urbanisme. Il cite par exemple l’exercice de la dissertation, qui permet de régler des problèmes étape par étape, ce qui est très utile notamment en école de commerce pour traiter des études de cas. « Avoir un regard différent est très utile pour créer un business ou trouver la solution d’un cas pratique car il faut souvent regarder à côté, prendre de la hauteur. Enfin, le fait de ne pas se sentir pleinement légitime et sur un chemin tout tracé aide à comprendre, à écouter et donc, à faire avancer les projets. »
Et pourquoi pas entreprendre ?
En plus d’enseigner un cadre méthodologique très utile en grande école de commerce, les prépas littéraires fournissent aussi de solides compétences pour manager et créer votre entreprise. « Innover, c’est écouter un client pour essayer d’apporter une solution à un problème. Cela est très spécifique à la prépa littéraire où nous apprenons à déchiffrer des textes compliqués. Écouter, poser les bonnes questions et traduire un besoin, c’est exactement ce que fait une équipe produit dans une startup ! Nous avons également une grande capacité à donner du sens à ce que l’on fait. Si on entreprend juste pour faire de l’argent, on peut être déçu durant les premières années. Mais essayer de donner du sens à ce qu’on fait, lui donner un écho dans la philosophie, l’histoire ou la littérature aide grandement. Je me lève le matin pour vivre une aventure, répondre à un besoin, collaborer avec des gens… Je donne du sens à ce que je fais » explique Guillaume Frecaut.
Alors, si vous êtes en pleine prépa littéraire et que vous hésitez à vous orienter vers une école de commerce, foncez ! Votre capacité d’écouter et votre profondeur d’analyse seront d’une aide précieuse pour vous démarquer et trouver le chemin de la carrière qui vous ressemble. « Quand on ressent un intérêt pour un domaine, il faut oser et assumer cette envie » conclut-il.