Michelin : créez les matériaux de haute technologie du futur ! – L’interview de Maude Portigliatti

Interview Maude Portigliatti Michelin
Réhabitlitation/restructuration du siège de Michelin à Clermont-Ferrand. Agence d'architecture Encore Heureux. Tout droits réservés.

« En entrant chez Michelin, soyez prêts pour un parcours dynamique au service de l’innovation ! » lance aux jeunes diplômés Maude Portigliatti (INSA Lyon 97), Directeur business Matériaux de haute technologie chez Michelin.

En 20 ans, vous avez œuvré aux interfaces entre plusieurs domaines : pourquoi ?

Interview Maude Portigliatti Michelin
crédits Michelin

Parce que c’est aux interfaces que l’on innove ! Ce sont les territoires les moins défrichés et les plus inattendus. Ce type de mission m’a toujours plu, en lien avec ma curiosité, ma passion pour l’innovation et mon envie de travailler avec des équipes à la fois diverses et complémentaires. Mon premier poste chez Michelin était à la frontière entre la compréhension des matériaux et la modélisation des procédés. C’était passionnant de naviguer entre ces deux mondes qui communiquaient peu entre eux. Cette frontière recelait des pépites qui ont permis de faire des progrès significatifs en productivité et en performance produit.

Vos défis aujourd’hui ?

Alors que le chiffre d’affaires du Groupe autour et au-delà du pneu s’élève aujourd’hui à quelques pourcents, il devra représenter 20 à 30 % du chiffre d’affaires total d’ici 2030. Ce défi m’a été proposé à l’été 2021 avec la supervision de la direction business Matériaux de Haute Technologie. C’est passionnant ! Il est nécessaire d’embarquer les équipes du Groupe dans ces nouveaux domaines, d’expliquer cette stratégie à nos parties prenantes externes et, bien sûr, de trouver les marchés.

L’innovation reste au cœur de votre stratégie ?

Nous devons croitre de façon durable en respectant un équilibre entre les personnes, la planète et les performances économiques qui nous permettront d’investir. Et nous le faisons en innovant : Michelin est l’une des rares entreprises où l’on se dit encore que tout est possible, que nous pouvons partir d’une page blanche pour concevoir un nouveau matériau ou un procédé inédit, et que ces innovations auront un impact significatif sur notre qualité de vie. Notre champ d’action s’élargit de jour en jour : ceci nous amène à travailler en écosystème, avec de nombreux partenaires (laboratoires, startups ou universités) et c’est extrêmement riche !

Les compétences expertes dont vous avez besoin ?

En industrie, management, mécanique, physique, digital, et en matériaux bien sûr, nous avons besoin d’ingénieurs motivés par notre stratégie « tout durable » et prêts à s’engager dans un parcours dynamique. Nous recrutons dans des métiers insoupçonnés de prime abord chez Michelin comme en génie des procédés chimiques, en métallurgie ou bien encore en textile technique. Nous construisons des parcours pour accélérer le développement des collaborateurs. Les Graduate Programs permettent aux ingénieurs de vivre en cinq ans plusieurs expériences professionnelles riches et de découvrir notamment l’industrie avec des responsabilités croissantes.

Les qualités pour être un bon ingénieur et/ou chercheur ?

L’ingénieur est curieux par nature et énergisé par la nouveauté. Ce qui fait la différence selon moi pour être performant ? L’audace, la ténacité et la capacité à collaborer. Si l’ingénieur a des convictions chevillées au corps, il pourra soulever des montagnes !

#INSALyon

« J’y ai choisi la physique du matériau, un domaine varié qui trouve des applications dans tous les secteurs dont l’énergie, le transport, la construction, le médical… C’est ce que j’ai la chance de mettre en œuvre aujourd’hui dans la stratégie de croissance du groupe par les matériaux de Haute Technologie ! Ma formation me permet de comprendre les approches des équipes pour mieux les soutenir, par exemple estimer les temps de développement et les risques associés. Ce qui m’a le plus marquée en arrivant à l’INSA ? Les travaux pratiques et la capacité incroyable à expérimenter.  Je me souviens du dosage de la vitamine C dans le jus d’orange, de l’estimation de la puissance développée par un être humain, de la réalisation d’un lanceur de pigeons d’argile… Plus tard les enseignants chercheurs des laboratoires de physique des polymères m’ont transmis leur passion de la recherche et c’est ainsi que je me suis engagée dans un doctorat dans ce domaine. »

Contact : www.michelin.com

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