Il y de quoi s’amuser au sein du Groupe Mane, 1er producteur français de senteurs et de compositions aromatiques. Christian Garin, ICAM 1980, MBA Tulane University, y est entré en 2004. Secrétaire général de Mane, ce généraliste, poly-facettes qui a le goût du changement, supervise une large palette d’activités et joue un rôle stratégique au sein de ce groupe familial.

Quelles raisons vous ont poussé à choisir une école d’ingénieurs située dans le nord ?
Par goût, j’aurais pu être attiré par la recherche en mathématiques mais par pragmatisme j’ai choisi les études d’ingénieur. Le concept de l’ICAM, école d’ingénieurs avec préparation intégrée m’a séduit. Cela a été une belle expérience de vie. Le Nord est une région très riche, très épanouissante pour un étudiant. L’ICAM est une école assez remarquable au point de vue scientifique et humain, la touche jésuite a quelque chose d’unique. Ils m’ont appris que l’humain était au centre de tout. L’ICAM m’a bien sûr aussi donné un formatage scientifique, la compréhension de tout ce qui est production, et surtout un côté analytique et pragmatique. J’ai réalisé que la technique ne suffisait pas pour avoir un rôle de leadership dans le business et j’ai complété ma formation par un MBA à La Nouvelle Orleans. Après 20 ans chez Procter & Gamble, j’ai rejoint Mane en 2004.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette entreprise familiale ?
Ma carrière a été en grande partie basée sur la rencontre de managers d’un très grand professionnalisme. J’ai été séduit par les personnes que j’ai rencontrées chez Mane, par le poste très international que l’on me proposait, la gestion complète de l’aspect financier, avec une feuille de route vierge, des responsabilités au sommet et un rôle sur la stratégie. Le challenge était de mettre en place un système global, d’harmoniser les pratiques, d’instaurer un certain leadership financier. Etant le seul non Chimiste du comité de direction, j’ai du acquérir ma légitimité.
Que recouvre votre rôle stratégique ?
Responsable des finances, des ouvertures de filiales, des investissements, des JV et acquisitions, j’ai ajouté à mon spectre l’informatique. Je suis membre du comité de direction que j’anime. C’est un endroit clé pour poser sur la table les problèmes et proposer les avancées stratégiques. Ce poste donne une vision de l’ensemble du groupe, permet de faire évoluer les process et les organisations, d’infléchir ou d’appuyer des décisions. Notre forte croissance des 5 dernières années, m’a amené à proposer de renforcer la recherche d’acquisitions. J’en ai réalisé 2 en 2014, celle d’un business espagnol d’arômes et de texturants pour les produits carnés et l’achat d’une société indienne d’huiles
essentielles d’épices et de menthe.
1er producteur français de senteurs
et de compositions aromatiques, 6e mondial, Mane a su perpétuer la tradition ancestrale des parfumeurs grassois, se développer très tôt à l’international et investir dans les technologies et la R & D. Shampoings, détergents, bougies, parfums, etc., les arômes et senteurs développés par cette société familiale couvrent de nombreuses applications. « Il y a de quoi s’amuser dans cet univers très riche et passionnant, qui offre une largepalette de produits, de clients et de pays. » L’entreprise crée 5 à 10 nouvelles molécules par an, dépose des brevets sur des molécules chimiques, des arômes et des modes de délivrance, comme l’encapsulation, les granules, micro granules et les mousses. Mane initie peu à peu la 5e génération à la culture d’entreprise et à ses valeurs, le souci de la qualité, garantie par le niveau technologique de l’entreprise, le souci du service client, clé dans cette industrie où les nouveaux projets sont développés en partenariat avec les clients, et l’aspect hédoniste de cette industrie scientifique fascinante.
La Fondation Mane a vocation à aider les populations des pays en voie de développement à trouver des produits à cultiver avec des débouchés commerciaux notamment pour l’industrie des aromes et parfums, en partenariat avec des ONG.
Un message aux jeunes diplômés ?
Un financier d’entreprise doit avoir la formation la plus large possible, couvrir tous les aspects de la finance. J’ai eu la chance chez Procter de passer par tous les postes y compris le contrôle interne, un poste clé pour devenir un bon CFO, qui donne des réflexes et permet d’évaluer les risques. Je conseille aux jeunes diplômés de développer leur capacité de rayonnement et de communication à l’international, de s’expatrier. J’ai la chance et le plaisir de parler 3 langues, le français, l’anglais – langue du groupe – et l’espagnol et de pouvoir les pratiquer. L’essentiel est de continuer à apprendre en permanence, de développer ses capacités humaines, sa sensibilité, son intuition.
Chiffres clés :
• 4 400 personnes
• Chiffre d’affaires : 1 md $ dont 8 % en France
A.M.O.
Contact :
www.mane.com
christian.garin@mane.com