Construire son réseau quand on est introverti
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Les 5 étapes pour construire son réseau quand on est introverti

Construire son réseau quand on est introverti, en 5 étapes seulement : c’est possible ! Ana Gomez, autrice du livre L’art du networking quand on est introverti ou anxieux social, livre ses conseils pour réseauter comme un pro.

« Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire ? Quelle légitimité ai-je face à un expert ? De toute façon, je vais bafouiller et je vais avoir l’air bête. Et puis, je ne sais pas me vendre. » Ces questionnements vous font penser à quelqu’un… ? C’est normal, networker c’est indispensable pour développer sa carrière, mais ce n’est pas naturel pour tout le monde. Et pour les personnes introverties, cela peut vite devenir synonyme de stress ou de grande angoisse. Ana Gomez, autrice du livre L’art du networking quand on est introverti ou anxieux social (Ed.Maïa), nous livre ses conseils pour dépasser vos craintes et devenir un crack du networking.

Etape 1 : travaillez votre préparation

Pour Ana Gomez, la préparation en amont des événements de networking est indispensable. « Faites des recherches sur la conférence à laquelle vous allez assister ou sur les personnes que vous êtes susceptible de rencontrer. Préparez vos questions en amont, cela permet de diminuer votre stress » explique-t-elle. Le choix des événements est également important. Ana Gomez vous conseille de privilégier des rendez-vous en one to one qui peuvent être moins angoissant pour un introverti qu’un grand événement avec beaucoup de monde façon speed networking de 5 minutes.

Etape 2 : embrassez la zen attitude

Autre point clé pour réussir à construire son réseau lorsqu’on est introverti : limiter au maximum la pression. Plus facile à dire qu’à faire ? Pourtant, cela permet d’appréhender les événements de networking beaucoup plus sereinement. Pas question donc de s’obliger à échanger avec telle ou telle personne. « Avant, je pensais qu’il fallait absolument que je récupère des contacts et que je parle à des gens, finalement ça me bloquait plus qu’autre chose. Si on y arrive c’est bien, si on n’y arrive pas ce n’est pas la fin du monde, il y a d’autres moyens pour y parvenir, LinkedIn notamment » assure Ana Gomez.  

Etape 3 : LinkedIn est votre ami

Le réseau social professionnel permet en effet aux personnes introverties de prendre leur temps et de réfléchir à ce qu’elles vont dire lors d’une prise de contact, contrairement aux événements de networking, propices aux interactions très spontanées. Pour entrer en contact avec quelqu’un sur LinkedIn, Ana Gomez recommande de « trouver un point commun qui servira d’accroche, comme une publication en ligne par exemple ». L’autrice suggère également de se construire une image de marque dans son domaine de prédilection. « Vous pouvez partager des posts sur le sujet, commenter des publications, intégrer des groupes thématiques. Cela fera venir les gens à vous, c’est une autre manière de provoquer la prise de contact et cela peut être plus facile pour une personne introvertie » explique-t-elle.

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Etape 4 : travaillez le networking informel

Pour construire son réseau professionnel, Ana Gomez a une autre recommandation : miser sur le networking informel, celui qui peut avoir lieu dans les interactions du quotidien. « Prenez l’exemple de la salle de sport. Vous pouvez discuter avec des habitués et cela peut avoir un effet ricochet : votre interlocuteur connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un … De plus, il est facile, en partageant une activité, de trouver un sujet de conversion commun. Enfin, une activité régulière permet de construire une relation plus solide que lors d’un événement de networking ponctuel » développe-t-elle.  

Etape 5 : bichonnez vos contacts

Une fois les contacts obtenus et le réseau construit, il ne faut pas oublier de l’entretenir pour le faire perdurer. Pour cela, Ana Gomez a une devise : « le principe du networking, c’est l’entraide. Vous recevez, mais il faut aussi donner en retour. » Ce mantra en tête, entretenez vos relations en envoyant par exemple un mail pour approfondir une question ou en partageant sur les réseaux sociaux un post qui pourrait intéresser votre réseau sur un sujet partagé.

Timide ou introverti ? Faites le test

La timidité et l’introversion sont souvent confondues, alors qu’elles désignent pourtant des réalités différentes. La timidité est une forme d’anxiété sociale, caractérisée par une peur ou un malaise dans les interactions avec les autres, souvent liée à une crainte du jugement. L’introversion, en revanche, est un trait de personnalité et un concept psychologique, notamment théorisé par Carl Jung. Les personnes introverties préfèrent généralement les environnements calmes et trouvent leur énergie dans la solitude, en se recentrant sur elles-mêmes ou les échanges en petits groupes. Contrairement aux timides, elles ne ressentent pas nécessairement d’anxiété sociale, mais elles peuvent éviter les grandes foules simplement parce qu’elles les trouvent épuisantes ou peu stimulantes. Les introvertis représenteraient d’ailleurs entre 30 et 50 % de la population française, selon des sources diverses.