Comment casser les codes sans se casser la figure ? En développant son QE plutôt que son QI… déjà bien rempli ! Olivier de Pembrock, président national du Centre des jeunes dirigeants (CJD) partage ses bonnes pratiques avec les dirigeants de demain. A vos marques, prêts,… managez !
#1 Apprenez à vous connaitre
Un top manager a plutôt tendance à se former sur sa technique (managériale, métier…) que sur sa propre pratique. Il est pourtant impératif qu’il se comprenne et qu’il apprenne à se connaiîre pour comprendre et apprendre à connaître ses collaborateurs dans leur diversité. Distinguer ses talents, ses ressources émotionnelles et travailler sur sa fragilité : voilà ce qui fera de lui (ou d’elle), un dirigeant accessible et humain.
#2 Pensez collectif
L’ère du manager intouchable est bel et bien terminée : l’adhésion de ses équipes passe forcément par le collectif ! Pour cela, rien de mieux que de s’entourer de pairs ou de parties prenantes afin de partager les best practices. Bien sûr, cela nécessite du temps, de la patience, du travail et parfois un peu de larmes, mais l’effet est garanti.
#3 Alliez humour, humilité et amour
Je paraphraserais l’Amiral Lajous en disant qu’un manager doit piloter son organisation avec humour, humilité et amour. Aimer ses collaborateurs pour leurs personnalités, ce qu’ils apportent réellement à l’entreprise et à leurs équipes. Apprendre à ne pas tout savoir, à compter sur les autres pour être un manager efficace.
#4 Prenez des risques
A sa création en 1938, le CJD a invité ses membres à s’interroger sur deux thématiques : « au nom de qui es-tu chef » et « pourquoi travailles-tu » ? A ces deux questions vitales les jeunes patrons ont répondu avec un seul mot : servir. Et pour cela il faut prendre des risques. Quand on voit que son dirigeant ne reste pas bloqué dans ses zones de confort, c’est magique.
#5 Faites confiance
Certains dirigeants ont encore tendance à dire « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Je me bats contre cette idée : c’est quand même triste que le capitalisme se cache derrière cette phrase de Lénine. Parce que nous sommes passés d’une société du comment à une société du pourquoi, il est important que le dirigeant explique à chacun en quoi son rôle est important et fasse confiance au chemin qu’il emprunte pour y arriver. Notre job de dirigeant c’est d’accompagner les collaborateurs, pas de leur prendre la main !
#6 Balancez l’organisation pyramidale
Je veux faire la peau à l’école de Chicago et à l’organisation pyramidale ! A part celle du Louvre, toutes les pyramides sont des tombeaux : c’est bien le signe que cela crée de la souffrance. Comme le disait Jean Mersch, fondateur du CJD « la rentabilité ne doit plus être un idéal sordide mais l’expression comptable d’une réussite, fruit de la collaboration entre tous et dont chacun mérite sa part. »
#7 Donnez à vos collaborateurs une bonne raison de se la péter le samedi soir
Lorsqu’on retrouve ses amis le weekend on finit toujours par parler boulot. Il faut donc donner l’opportunité à ses collaborateurs d’en parler avec fierté. Séminaires, actions sociales et sociétales, mécénat, prise de risques : donnons à nos équipes des raisons de kiffer leurs jobs !
#8 Soyez prêt à devenir le manager d’un jour
Dans une entreprise qui va bien, le manager d’un jour n’est pas toujours celui du lendemain : nous avons finalement vocation à diriger sur certains points et à être au service d’autrui sur d’autres.
#9 Misez sur des ressources immatérielles et inépuisables
On ne peut plus baser la croissance sur des ressources matérielles qu’on sait épuisables et polluantes. Il faut changer nos priorités et se tourner vers des ressources immatérielles inépuisables : la confiance, la compétence, la pertinence et la santé. Vendre de la capacité à agir pour développer un système vertueux de confiance mutuelle et ainsi dégager plus de rentabilité.
#10 Votre nouveau moto : un bilan humain vaut mieux qu’un bilan comptable
Gagner de l’argent : 1er objectif d’une entreprise ? Ok mais quand elle n’en gagne pas on fait quoi ? On se pend où on arrive à trouver du sens ailleurs ! En 2004, j’ai repris l’entreprise familiale et j’ai travaillé comme un fou. Au réveillon deux ans plus tard, j’ai souhaité une bonne année à ma fille de 4 ans. Elle m’a répondu que l’année serait bonne si elle me voyait… Si le seul objectif de votre héritage est l’argent, vous céderez une terre bien aride à vos enfants.
Mon conseil à un futur DG Construit tout autour de l’amour. Pas l’amour de l’argent qui rend fou, mais celui de ton métier, de ta boite, de tes clients, de tes collaborateurs… Tu en recevras au centuple !