Sarah Daniel Hamizi - © La barbière de Paris

L’art au féminin : portrait de la Barbière de Paris

Si les femmes sont particulièrement bien représentées dans le domaine des arts, on les voit plus souvent prendre l’apparence d’une muse ou d’une inspiratrice que celle d’une créatrice. Et pourtant, elles sont nombreuses à fourmiller d’idées et de talents. Cinéma, peinture, artisanat, coup de projecteur sur des artistes qui brillent.

 

« Mon ambition : amener mon métier au rang d’art »

 C’est en observant le rituel de son grand-père que Sarah Daniel–Hamizi, fondatrice de La barbière de Paris a vu naître sa vocation de barbière, la première sur la place de Paris. « Le vieux chêne où il accrochait son miroir, le bruit du coupe-choux, l’odeur du savon… : j’avais 8 ans et même si ma mère me disait que c’était impossible, je savais que je deviendrais barbier. »

 

Une histoire d’héritage

Après son CAP, elle a perfectionné sa technique auprès de deux maîtres. « Face à ma minijupe et ma coiffure à la Tina Turner, certains clients faisaient demi-tour. Pour eux c’était hors de question de se faire raser par une femme. J’ai pris sur moi et petit à petit, j’ai fait mon trou. »

 

Le premier salon tenu par une femme

Si aujourd’hui elle n’est plus la seule femme à exercer ce métier, Sarah Daniel–Hamizi est bien la première barbière de Paris. « J’ai créé mon salon en 2000 pour innover dans ce métier que je considère comme un art ». Depuis, elle n’a eu de cesse de révolutionner les codes de la profession. Propulsion de vapeur pour faciliter le rasage de poils très drus, ou encore maquillage et extensions de barbe : autant d’innovations made in La barbière de Paris. « Avec mes salons, les hommes ont enfin découvert un lieu qui leur est réservé. Ce sont des clients exigeants et rien n’est jamais acquis. « Je vous fais comme d’habitude ? » Une phrase bannie dans nos salons », conclut-elle.

 

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