3e mutuelle française avec plus de 1,3 million de personnes protégées, La Mutuelle Générale a su tisser des liens étroits avec ses adhérents notamment grâce à des services et à des produits innovants. 92 % d’entre eux n’hésitent pas à la recommander ! Une innovation constante « assurée » par Thierry Leleu (ISCA, IAP), DSI de La Mutuelle Générale.

Vous évoluez dans un secteur en perpétuel mouvement. Quels en sont les impacts sur la DSI ?
Nous sommes en effet soumis à de nouvelles règlementations notamment l’ANI, l’ACS et les Contrats Responsables… Avec l’ANI, toutes les entreprises vont devoir s’équiper d’une complémentaire santé, transposant ainsi notre modèle B2C en un modèle B2B et B2B2C, ce qui implique de profonds changements de processus au niveau du système d’information. Nous travaillons également sur un partenariat avec Malakoff Médéric qui devrait amener progressivement une convergence de nos SI. À terme, nous deviendrons être ainsi le premier assureur de santé. Ces challenges nous poussent à adapter le SI pour le rendre plus agile et plus souple. La DSI adopte un modèle BIMODAL pour satisfaire en parallèle nos besoins d’excellence opérationnelle, le digital et nos projets différentiants. Notre objectif : la création de valeurs.
« Rejoindre une entreprise qui va
de l’avant, innovante, créative et tournée
vers l’avenir. »
Dans ce contexte évolutif, quelles sont alors vos missions clés ?
C’est un travail de veille permanente pour solidifier les opérations, simplifier et faciliter le parcours client devenu omnicanal. Nous devons donc proposer une approche itérative à haute valeur ajoutée pour adresser nos défis majeurs : améliorer l’excellence opérationnelle, améliorer la qualité de services, accélérer l’innovation pour se différencier, enrichir et valoriser notre patrimoine informationnel, et renforcer l’intimité client. C’est pourquoi, la DSI met son expertise, sa capacité d’innovation et son dynamisme au service des ambitions de ses clients afin de faire de la technologie un facteur de création de valeur et de compétitivité. La Data, les réseaux sociaux et l’innovation sont désormais les clés de la DSI.
Vous êtes devenus le partenaire de confiance des métiers en quelque sorte…
Absolument. Nous avons ainsi créé une fonction dédiée aux relations entre les métiers et la DSI : Business Relationship Manager. Elle est l’interface privilégiée pour nous aider à créer un véritable partenariat de confiance avec les métiers. La DSI s’inscrit de plus en plus dans une démarche d’architecture d’entreprise. La rapidité d’exécution, liée à l’optimisation des coûts, est une de nos préoccupations constantes. Il faut donc un système d’information modulaire capable de s’adapter rapidement et facilement aux besoins changeants.
Quels nouveaux rôles s’imposent pour repenser le SI en ce sens ?
La Direction des Systèmes d’Information évolue vers des métiers moins « techniques » et plus orientés métiers. Il faut se montrer prédictif. Nous aurons ainsi de plus en plus besoin d’architectes capables de comprendre le SI d’aujourd’hui et de le projeter dans les 2 à 3 années à venir. Les Business Analysts vont permettre de renforcer la connaissance du domaine au sein de la DSI et privilégier les échanges entre les métiers et l’IT. Les Data Scientists s’avèrent d’ores et déjà essentiels pour maîtriser le Data Mining, les statistiques, etc. même si peu d’écoles forment encore à cette fonction. Enfin, les Process Managers et les Program Managers vont améliorer le pilotage et l’optimisation des processus. personnalités curieuses et créatives qui savent s’exprimer à tous les niveaux et prendre des risques mesurés. Nous internalisons de plus en plus les « matières grises » et externalisons les tâches à plus faible valeur ajoutée.
Quelles perspectives d’évolution s’ouvrent ensuite à ces jeunes talents ?
On veut avant tout donner du sens à ce que chacun fait au sein de la DSI et éduquer au maximum nos collaborateurs, ce qui nous donne une vraie valeur ajoutée. Aujourd’hui, le DSI devient plus un « businessman » qu’un « directeur informatique ». Aux États-Unis, beaucoup prennent même des rôles opérationnels de plus en plus importants, car la DSI offre une véritable vue globale et transverse sur l’entreprise. Le DSI se trouve en position de force pour comprendre comment fonctionne chaque niveau et donc y évoluer à terme. Dans un premier temps, un jeune qui intègre la direction peut ensuite évoluer en tant que Business Analyst, chef de projet junior puis senior… C’est très ouvert selon la formation initiale.
Fidéliser les jeunes talents autant que les clients !
Si attirer et retenir les clients est bien sûr essentiel, La Mutuelle Générale se donne aussi les moyens de fidéliser ses collaborateurs grâce à plusieurs dispositifs. « Notre gestion des talents passe par une politique de rémunération attractive mais aussi un plan de formation abouti. Nos jeunes recrues sont amenées à travailler très rapidement sur des sujets pointus. Ils participent tout au long de l’année à plusieurs séminaires, parfois même à l’étranger. Il y a également un certain nombre d’événements conviviaux. L’ambiance ici est très bonne. Nous sommes un peu comme une grande famille. »
Vous-même d’ailleurs avez un parcours original…
J’ai travaillé pendant 18 ans aux États-Unis dans le secteur high-tech d’abord, puis dans le « retail ». Je suis rentré en France il y a un an pour rejoindre La Mutuelle Générale. Il faut savoir ne pas hésiter à se remettre en question. Lorsque l’on a fait le tour d’un secteur ou d’un métier, il faut évoluer. J’ai énormément appris dans le retail car c’est un secteur dans lequel les résultats sont immédiats, contrairement au secteur high-tech. C’est également une très bonne école pour optimiser sa connaissance et sa compréhension du parcours client omnicanal, ce qui me sert énormément aujourd’hui pour adresser les besoins des assurés et les fidéliser grâce à une vraie valeur ajoutée innovante. Il ne faut pas avoir peur du changement. Au contraire, évitez les zones de confort. Accepter de nouveaux challenges, c’est l’assurance d’apprendre et d’évoluer tout au long de sa carrière. C’est primordial dans une carrière.
Chez La Mutuelle Générale, le handicap n’en est pas un !
La Mutuelle Générale s’engage pour favoriser l’accueil et l’intégration des personnes en situation de handicap par le biais de conditions de travail adaptées. Un engagement formalisé dans un accord sur l’emploi des travailleurs handicapés effectif depuis le 1er janvier 2014. « 100 % de nos offres d’emplois sont ainsi diffusées auprès d’organismes accompagnant les chercheurs d’emploi en situation de handicap. Le référent Handicap RH assure alors un rôle d’accompagnement auprès de nos managers et veille à l’accueil et au suivi des collaborateurs en situation de handicap sur leur poste de travail. » Une démarche soutenue par l’ensemble des collaborateurs.
Chiffres clés :
• 3e mutuelle française
• Plus de 1,3 million de personnes protégées
• Chiffre d’affaires 2013 (HT) : 1 076 millions €
• Effectif : 2050 dont 200 à la DSI
• 107 agences en France (DOM inclus)
VC
Contact : tleleu@lamutuellegenerale.fr