Françoise Roudaut  (biochimiste à l’Université de Montpellier 2), DSI d’IRSTEA © IRSTEA
Françoise Roudaut  (biochimiste à l’Université de Montpellier 2), DSI d’IRSTEA © IRSTEA

IRSTEA : L’aménagement et la gestion durable des territoires agricoles et naturels

Acteur majeur de la recherche en sciences et technologies de l’environnement, IRSTEA travaille sur l’adaptation au changement global. Françoise Roudaut, sa DSI, revient sur les défis que doivent relever les équipes de l’Institut et l’aide et l’utilisation des NTIC dans des recherches résolument tournées vers l’action.

Françoise Roudaut  (biochimiste à l’Université  de Montpellier 2), DSI d’IRSTEA © IRSTEA
Françoise Roudaut  (biochimiste à l’Université de Montpellier 2), DSI d’IRSTEA © IRSTEA

Quelles sont les missions d’IRSTEA?
Etablissement public à caractère scientifique et technique placé sous la double tutelle des ministères en charge de la recherche et de l’agriculture, l’Institut se positionne à la confluence des changements globaux et de l’impact des activités humaines et agricoles sur l’environnement. Les approches scientifiques permettent d’étudier les écosystèmes complexes, l’eau et la biodiversité dans leurs inter-relations avec les activités humaines et dans une perspective d’aménagement du territoire et de prévision et prévention des risques. Avec sa dizaine d’implantations régionales, IRSTEA offre l’exemple d’une recherche environnementale intégrative, conduite à l’échelle territoriale qui vise visent à offrir des solutions concrètes et finalisées aux questions environnementales.

 

De nombreux projets sont liés à l’utilisation des NTIC ?
Oui, comme ceux liés à l’agriculture connectée par exemple. Les équipes d’IRSTEA développent des systèmes pour suivre au plus près et en temps réel ce qui se passe dans les champs et dans les exploitations agricoles. Nous travaillons sur l’analyse de la couleur des cultures avec des caméras thermiques embarquées sur des drones, des capteurs au sol ou sur les machines qui recueillent les données concernant une parcelle. Ces données sont analysées et traitées afin d’indiquer le besoin en eau et l’irrigation, l’apport d’engrais limité au strict besoin ou encore les besoins en produits phytosanitaire pour lutter contre les ravageurs, pour une agriculture de précision. La robotique est un autre axe de développement des agroéquipements qui en lien avec le numérique laisse entrevoir de grands développement en terme de productivité et de respect de l’environnement. Ainsi le petit robot Baudet-Rob développé pour l’agriculture maraîchère est capable de suivre une personne pour l’aider à porter des charges ou de suivre un tracteur piloté par un chauffeur pour porter du matériel.

 

Quelles sont les dernières réalisations de la DSI ?
Nous intervenons sur tous les aspects des cycles de besoin : de l’analyse de besoin en appuis direct aux unités de recherche, l’accompagnement pour le développement de logiciels de traitement, ou le développement en interne pour les projets qui seront mutualisés pour tout IRSTEA. Depuis 2014, nous travaillons avec RENATER et d’autres établissements publics sur la mutualisation d’une offre de messagerie commune. Nous déployons actuellement une plateforme GED centralisée. Une de nos dernières réalisations a été la mise à disposition d’une base de données pour les observatoires en hydrologie, déjà utilisée par plusieurs observatoires sur le territoire français. (https://bdoh.irstea.fr/)

 

Un mot sur votre parcours et le rôle du DSI ?
De formation scientifique (biochimiste à l’Université de Montpellier 2), je suis entrée au CEA comme responsable en information scientifique et technique avant de me diriger vers l’informatique avec l’émergence des bases de données relationnelles, des réseaux puis du Web dans les années 90.J’ai d’abord occupé différents postes très techniques puis plus managériaux et multidisciplinaires sur différents sites avant d’arriver à IRSTEA. Ma formation universitaire est un atout pour travailler dans ces établissements de recherche. « Apprendre à apprendre » sont des mots forts que j’ai retenu de cette formation initiale. Or, comme les SI sont en perpétuelles évolutions, le DSI doit rester à l’écoute et ouvert aux nouveaux outils.

 

Quels sont les attraits à évoluer et grandir à l’IRSTEA
Je dirais que c’est la transversalité. Les métiers de la recherche environnementale et du développement durable, par essence pluridisciplinaires, recouvrent un champ scientifique très large. L’intérêt de travailler dans un établissement de la taille d’IRSTEA est d’avoir un périmètre beaucoup plus large au niveau de la DSI. Passer des infrastructures, aux entrepôts de données et à la robotique est intéressant. De plus, nous intervenons  jusqu’à la recherche appliquée qui sert aux agriculteurs par exemple avec des résultats très concrets. Que ce soit à la DSI ou intégrés dans les directions régionales au plus près des unités de recherche, nous travaillons sur les projets dans leur intégralité de bout en bout. Quoi qu’il en soit, la qualité primordiale c’est l’écoute et l’ouverture qui priment dans ce métier, pour permettre de fédérer les projets et les différentes activités au service de la recherche.

 

Chiffres clefs
• 1 650 collaborateurs, plus de 1000 chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants, dont 100 HDR (directeurs de recherche).
• 11 000 heures d’enseignements par an
• 10 implantations régionales dans l’hexagone

 

BB

 

Contact : www.irstea.fr/nous-rejoindre