Spécial président(e)s
Numéro 2 des produits salés d’apéritif, cette filiale d’un groupe familial allemand est à la tête de marques fortes bien connues des enfants et des adultes : Vico, Curly, Monster Munch, popcorn Baff, Apérifruits… Le discours d’Arnaud Cordelle, (EDHEC 89), son Président, reflète l’esprit de convivialité régnant dans l’entreprise.
Chips riment avec Vico !
Intersnack France est né de la fusion en 2007 de Lorenz Bahlsen France et de Vico. La société emploie 600 collaborateurs et a deux usines en France, en région Lyonnaise et à Vic-sur-Aisne dans l’Aisne en Picardie où prospère le principal bassin de production de pomme de terre française. « Vous pouvez interroger les habitants de la région, savoure Arnaud Cordelle. Ils vous affirmeront bien volontiers que c’est ici que l’on produit la meilleure pomme de terre de France et d’Europe ! » La localité de Vic-sur-Aisne, qui a donné naissance à la marque Vico, n’est pas peu fière de son usine, qui fabrique les célèbres chips. Intersnack France qui a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires d’environ 250 millions d’euros, tient le leadership dans le domaine des spécialités où Curly et Monster Munch, très goûté par les enfants, constituent le vaisseau-amiral de l’entreprise. Dans une société qui valorise l’esprit « d’entrepreneurship », avec des prises de responsabilités opérationnelles très tôt, Arnaud Cordelle aime à citer les valeurs de l’entreprise « empreintes de convivialité et de bienveillance, ce qui est particulièrement agréable dans le travail au quotidien et favorise une forme d’harmonie dans le travail de toutes les équipes. »
« Je crois beaucoup
à la valeur de l’exécution qui joue
sur toute la palette
du management : motivation, explications aux équipes, choix des
bons critères de suivi puisque ce qui ne se mesure pas ne se pilote pas »
Un parcours de défricheur
Celui qui a rejoint Intersnack France en octobre 2012, a été formé à l’école des géants des ventes et du Marketing mondial. Nestlé, Coca Cola, Kimberly Clark, Sara Lee. Arnaud Cordelle a connu le terrain de la vente au quotidien, le marketing en France et à l’international avant de devenir directeur des ventes, avec des fonctions souvent orientées sur l’international. Il évoque un goût pour les parcours qui ne sont pas nécessairement tracés d’avance et pavés de rose : « J’ai été détaché, lorsque j’étais chez Nestlé dans la société Auchan, dans le cadre d’un partenariat entre les deux entreprises. Cela a été particulièrement enrichissant pour comprendre les besoins du distributeur, ses attentes et les points d’achoppement sur lesquels des conflits peuvent naître entre fournisseurs et enseignes. J’apprécie ces missions de défricheur, que j’ai été amené à renouveler, par la suite dans d’autres entreprises.» Cet amateur de voile, qui a eu l’occasion de participer deux fois à la célèbre course de l’EDHEC, lorsqu’il en était étudiant, garde un souvenir « vivace de l’ouverture d’esprit et de l’orientation de l’école sur l’international, qui n’en était alors qu’à ses balbutiements. L’EDHEC, riche de sa longue histoire (créée en 1906), obtient des classements remarquables dans des tableaux où figurent des mastodontes de formation en management américain et anglais. »
Une stratégie de management lisible
Même s’il reconnaît achever une période d’observation après ses cents premiers jours à la direction d’Intersnack France, Arnaud Cordelle expose des idées précises sur sa manière de fédérer ses équipes :
« Il faut toujours réfléchir dans l’entreprise sur la manière d’être organisé de haut en bas pour être parfaitement aligné sur un certain nombre d’objectifs clefs. Sans cet alignement, les innovations produits ne peuvent être amenées dans le marché avec un maximum d’impact. Cela exige de choisir ses priorités et de s’y tenir. Je crois beaucoup à la valeur de l’exécution qui joue sur toute la palette du management : motivation, explications aux équipes, choix des bons critères de suivi puisque ce qui ne se mesure pas ne se pilote pas. Une de mes premières priorités est de resserrer l’exécution, de faire peut être un peu moins mais mieux, avec plus d’impact. Je conclurai en disant que nos marques d’Intersnack ont la chance d’évoluer sur des catégories particulièrement dynamiques. De nombreuses catégories de produits de grande consommation subissent un fort ralentissement de la consommation dû au contexte économique. Notre catégorie associée au plaisir et à la convivialité démontre un remarquable dynamisme avec des croissances en chiffre d’affaires qui se situent entre + 5 % et + 8%. Un paquet de chips coûte un euro environ, et cela peut être un plaisir à partager entre amis ou en famille avec un bon plat de chips passées au four. Les gens sortent moins avec la crise, restent plus chez eux, et tiennent plus que tout à la grande tradition de l’apéro, si chère aux Français ! »
A.B.
Contact
acordelle@intersnack.fr