interview Guillaume Prunier Inria
© Inria / Photo W. Parra

Inria recrute les ingés qui construiront le numérique de demain – L’interview de Guillaume Prunier

Connaissez-vous Inria ? L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique est une structure publique valorisant le savoir-faire technologique à la française au niveau national et international. Santé numérique, numérique responsable, informatique quantique… Guillaume Prunier (X 04, Mines Paris – PSL 09), Deputy CEO d’Inria, vous révèle toutes les facettes d’un institut au dynamisme sans cesse renouvelé.

Créé en 1967 à la demande du général de Gaulle pour le « plan calcul », Inria a parcouru du chemin en 56 ans d’existence. Ses maîtres mots : excellence scientifique, développement technologique, innovation. Pour cela, près de 4000 chercheurs et ingénieurs travaillent main dans la main pour inventer les disciplines scientifiques de demain et créer des plateformes logicielles à impact mondial. Plus de 200 startups Deeptech en sont issues. Comme l’explique Guillaume Prunier, « Inria a toujours été pionnier dans la dynamique entrepreneuriale en France. Le mot startup n’existait pas encore dans le vocabulaire français, qu’il existait déjà chez nous ! »

L’art de défricher

Doté d’un nouveau plan stratégique depuis 2019, « Inria assume d’être l’opérateur national de l’État pour construire une souveraineté numérique. Pour cela, nous devons faire de l’idée de risque scientifique une ligne directrice. Nous sommes là pour défricher les défis à venir, nous sommes la pointe avancée de la recherche dans le numérique » affirme le CEO. Parmi les sujets chauds, il cite notamment l’engagement de l’institut dans le développement de l’informatique quantique ou d’un numérique plus responsable. Guillaume Prunier évoque par exemple la création de la startup Alice&Bob à partir des travaux de recherche de l’équipe-projet Quantic chez Inria, ou encore le partenariat entre Inria et la PME Qarnot Computing sur le chauffage de bâtiments à partir de la chaleur produite par des data centers.

Le saviez-vous ?

Vous connaissez forcément une app issue d’Inria ! En effet, l’app TousAntiCovid a vu le jour en pleine crise grâce à l’institut de recherche et ses partenaires publics et privés. Autre exemple : ceux qui ont la main verte connaissent sans doute Pl@ntNet, l’app d’identification de plantes par photographie, développée par l’équipe-projet Zénith chez Inria.

The place to be pour les ingés

Ancien conseiller au cabinet d’Emmanuel Macron en charge de l’innovation et de l’entrepreneuriat, Guillaume Prunier a aussi participé au développement de startups à succès. « Le développement de nouvelles technologies et la façon dont elles peuvent contribuer à améliorer le monde me fascinent » témoigne-t-il. Et au sein d’Inria, son esprit d’ingénieur entrepreneur est pleinement satisfait. Guillaume Prunier incite les jeunes talents à réfléchir au sens qu’ils souhaitent donner à leur carrière « ce n’est pas parce que nous avons fait une école prestigieuse que l’on fait partie des élites de la Nation. Faire partie de l’élite dépend de ce qu’on accomplit par la suite » observe le CEO.

Quoi de neuf, docteur ?

Guillaume Prunier souligne le fort intérêt du doctorat pour les jeunes ingénieurs :  souvent plus valorisé à l’international qu’un diplôme d’ingénieur, le doctorat apporte aussi une discipline, une capacité à adresser les sujets complexes, en particulier dans le numérique, un secteur qui irrigue tous les autres et qui évolue très rapidement en permanence. Contrairement aux idées reçues, le doctorat est en cela, pour Guillaume Prunier, l’une des voies privilégiées de l’innovation, notamment pour ceux qui se projettent dans la création d’une startup Deeptech. « Faire un doctorat n’est pas un engagement à faire une carrière dans la recherche, mais plutôt à faire une formation d’excellence par la recherche. Cela vous apprend à avancer dans l’inconnu, et peut vous mener au développement technologique, à la création de startups, ou à des métiers d’investissement tout autant qu’à la recherche. »

#JobBoard

Chez Inria, la diversité sous toutes ses formes est de mise. Tous les profils qui veulent inventer le monde de demain sont les bienvenus, y compris dans certains cas s’ils ne sont pas informaticiens à la base. Par exemple, 20 à 25 % de ses équipes se consacrent aujourd’hui à des sujets en santé numérique, comme la modélisation du fonctionnement des organes humains ou l’aide à la détection de pathologies sur images médicales. Côtés métiers, des ingénieurs en développement et des doctorants sont activement recherchés. Inria est en période de très forte croissance et souhaite recruter très activement des jeunes talents, alors n’hésitez pas !

Chiffres-clés :

9 centres Inria au cœur des grandes universités

Près de 3000 collaborateurs

Plus de 200 équipes-projets – 80% communes avec des partenaires académiques, 10% avec des entreprises – qui accueillent près de 2000 agents de ces partenaires

1 000 recrutements par an

200 startups créées, et un flux qui a triplé depuis 2019

Contact : guillaume.prunier@inria.fr