impact responsable

Impact responsable : et vous ? quel professeur vous a marqué ?

En tant que formateurs, notre souhait, plus ou moins avoué, est de marquer nos étudiants, de leur apporter le petit quelque chose pour favoriser l’insertion professionnelle, leur évolution de carrière et leur place dans la société. Notre métier n’a de sens que si nous sommes en capacité de transmettre. D’avoir un impact.

Pourquoi avoir un impact ?

Les enjeux sociétaux, l’accélération des mutations économiques et sociales, le contexte climatique ainsi que les aspirations des nouvelles générations nous engagent à remettre en question nos enseignements et notre fonction, dans cette quête de sens. Ils veulent avoir un impact sur leur écosystème, leur territoire, la planète. Nous devons les aider à l’avoir, leur donner les clés pour devenir des managers responsables.

Le manager responsable s’inscrit dans une perspective globale qui intègre les valeurs de la RSE, dans le but de création de valeur partagée. Dans ses choix stratégiques et ses décisions, il porte donc une attention particulière à l’ensemble des parties prenantes dans un souci d’équilibre, de vision à long terme et d’adaptation constante aux évolutions sociétales et économiques. Il doit ainsi accompagner les innovations et les mutations en associant efficacité et rentabilité à des considérations humaines et culturelles.

Quelles compétences ?

Dans le cas des compétences spécifiques, liées à une discipline : finance responsable, marketing responsable, économie circulaire… il nous est possible de connaître cet impact. Les évaluations que nous réalisons en sont de formidables outils.

Mais qu’en est-il des compétences transverses et sociales plus valorisées et valorisables de nos jours ? Ces compétences sont souvent complexes à évaluer, moins objectivables. De plus, le formateur doit accepter de parfois initier une réflexion, des changements dont le résultat ne sera pas visible à la fin du cours mais quelques mois, voire quelques années plus tard.

Les aider à incarner l’impact qu’ils veulent avoir

Pouvons-nous nous satisfaire d’avoir eu un impact à un instant T sur nos apprenants ? Pouvons-nous nous satisfaire d’avoir réussi à leur transmettre ce qu’est un management responsable ? N’avons-nous pas pour mission d’aller encore plus loin, de leur permettre d’incarner pleinement cette responsabilité ?

Dès lors, une de nos missions est de les aider à conscientiser cet impact. Les aider à acquérir la réflexivité, l’esprit critique, la capacité d’analyse pour leur permettre de faire le pas de côté nécessaire à une remise en question. Pour qu’à chaque instant, ils soient en capacité de questionner leur impact sur la société et l’environnement afin d’apporter les changements qu’ils jugeront nécessaires. Les principes 2 et 3 du PRME – Pacte mondial des Nations Unies qui promeut le management responsable sur l’ensemble des activités des institutions – prennent alors tout leur sens. Pour engager nos apprenants, les impliquer dans leur formation, une réflexion doit être menée sur des méthodes pédagogiques plus efficientes. L’ISC Paris propose ainsi, par exemple, une semaine dédiée à l’économie circulaire qui plonge les étudiants dans cette thématique grâce à des conférences, visites et un hackathon, un programme d’échanges intensifs de courte durée avec d’autres écoles afin de favoriser mixité, diversité, déclics pédagogiques et jouer le rôle d’accélérateurs d’apprentissage ou encore un partenariat avec l’INRS. Ces dispositifs sont de formidables outils, mais comment aller plus loin ? Comment co-construire avec eux leur apprentissage pour les rendre acteurs ?

Ainsi, autour de diverses expériences pédagogiques, nous développons chez nos étudiants leur curiosité, leur capacité d’analyse, à croiser les regards afin d’aborder autrement la complexité mais aussi à développer leur esprit critique de futurs professionnels, afin d’être capables de comprendre les évolutions des métiers et les besoins des entreprises et de la société.

L’auteur est Coralie Damay, Directrice de l’Action Learning Lab de l’ISC Paris