Pascal Brouaye, directeur général du Pôle Léonard de Vinci, partage sa vision d’un groupe d’écoles liées par l’ambition d’hybridation et de transversalité. L’EMLV, l’ESILV et l’IIM forment de futurs cadres hybrides et digitaux. Le directeur nous dit comment ils sont prêts à prendre le pouvoir !
Vous dirigez un pôle à l’ambition originale ?
Il est formé de trois grandes écoles : l’EMLV (master en management), l’ESILV (diplôme d’ingénieur), et l’IIM (certificat en internet et multimédia). Elles s’inscrivent dans le projet fondateur du Groupe Léonard de Vinci : la transversalité via l’hybridation des compétences et des points de vue.
Quels sont les atouts de former un pôle ?
Dans le modèle de grande école vivre ensemble est fondamental. Nos étudiants le font triplement et donc de manière très riche ! Se connaître a un effet d’entraînement et d’amplification de notre stratégie pédagogique de transversalité et d’hybridation.
Comment l’hybridation se traduit-elle dans les cursus ?
Elle s’exprime dans les enseignements visant à développer les qualités humaines, personnelles et professionnelles. Nos étudiants réalisent des projets en groupes mixtes, des hackathons durant la semaine de la transversalité, ils suivent leurs cours de langues et de sport ensemble, leurs associations sont communes. Au final, ils obtiennent 20 % de leurs crédits ects en transversal. Au plan académique, nous leur offrons des doubles diplômes, des possibilités de spécialisation originales.
Quelles qualités développent-ils ainsi ?
La transversalité se révèle un puissant levier pour développer des qualités très prisées des recruteurs :
- Coopérer en équipe
- Savoir vendre des idées
- Déployer sa créativité
- Manager un collectif avec agilité
- Développer ses potentialités
- Etre acteur du changement
« Nos élèves sont dotés de connaissances leur permettant à la fois d’identifier les domaines où ils peuvent avoir de l’impact et d’avoir le potentiel pour s’y imposer »
Les étudiants et jeunes dip’ du Groupe Léonard de Vinci ont-ils vocation à prendre le pouvoir ?
Je leur dit souvent qu’ils ne chercheront pas un job, mais qu’ils le choisiront car nous les formons à haut niveau, à des domaines en tension en ingénierie et à relever le défi de la transformation digitale dans tous les métiers.
Vos étudiants vous semblent-ils mus par l’envie de prendre le pouvoir ?
La recherche de pouvoir au sens d’être le chef fait de moins en moins partie de leur état d’esprit. Ils sont portés par la gestion de projet, le travail en équipe. Nous les formons justement dans cette optique. En ce sens ils ont le potentiel et les capacités pour prendre le pouvoir. Ils sont aussi 15 % à oser la création d’entreprise, et nous les accompagnons dans cette autre manière de prendre des responsabilités. Enfin, le prisme des écoles du Groupe sur le digital, ses enjeux et opportunités, couplé à notre ambition de faire travailler nos élèves sur les défis du 21e siècle, en font de futurs cadres aptes à identifier les domaines où ils peuvent avoir de l’impact et dotés du potentiel pour s’y imposer.
Jeune homme que vous évoquait le pouvoir ? Pas grand-chose ! J’étais passionné de mathématiques et d’informatique avec une idée : aller le plus loin possible dans mes capacités et connaissances. J’ai apprécié de prendre des responsabilités dans l’entreprise, mais l’exercice du vrai pouvoir je l’ai connu en prenant la tête d’écoles, d’abord en tant que n°2 de l’EFREI puis aujourd’hui à la tête du Groupe Léonard de Vinci. Le pouvoir étant de manager, de recruter, de décider, de développer stratégiquement une institution dans un esprit de chef d’entreprise. La plus grande gratification à mes yeux étant de remettre des diplômes et de savoir que nos élèves trouvent un emploi !