Créateur de nouvelles mobilités : avec sa baseline, l’ESTACA rappelle, 100 ans après sa création, son parti-pris pour l’innovation aux services des transports. L’école d’ingénieurs a d’ailleurs profité de son centenaire pour challenger ses étudiant.e.s sur leur capacité à imaginer les transports du futur, en avril dernier.
Etudiante en alternance, Clémence Sabot a participé à ce challenge interne visant à proposer des approches innovantes sur le transport décarboné, intelligent, connecté ou autonome. Le projet NavSight – une solution de navigation autonome pour une flotte de drones sans GPS imaginée avec deux de ses camarades – a été primé à cette occasion. « J’avais déjà monté un projet autour du véhicule autonome l’année dernière et le challenge du centenaire m’a permis de découvrir le monde des drones, un sujet que je ne connaissais pas encore. C’est passionnant d’avoir pu travailler avec d’autres étudiants en alternance, spécialisés dans d’autres domaines que moi, et d’avoir pu échanger avec un jury issu de grandes entreprises du secteur. Sans oublier que c’est une filière où il y a peu de filles. A l’ESTACA, on est tous et toutes réunis par la même passion pour les mobilités, qui sont au cœur des enjeux d’évolution de la société. Si moi je n’ai jamais eu la sensation d’être limitée dans mes choix, le fait qu’une fille gagne une compétition de ce genre, peut sans doute aider d’autres filles à se lancer dans des études d’ingénieurs ou dans ce type de filières » explique-t-elle.
Qui est l’ingénieur ESTACA ?
Des propos salués par Denis Bertrand, directeur de l’ESTACA. « Notre école forme des ingénieurs qui ont appris à apprendre. Je dis d’ailleurs souvent à nos étudiants que, contrairement à un lycéen ou un préparationnaire à qui on donne un problème et des paramètres pour trouver une solution, un (futur) ingénieur doit circonscrire lui-même son problème, choisir les paramètres et dégager la moins mauvaise des solutions possibles pour le résoudre. Ce challenge illustre d’ailleurs très bien l’ADN de l’école : sa capacité à former des ingénieurs innovants, en avance sur leur temps et capables de conduire des projets. »
Innover, all over the world
Outre ce challenge emblématique, l’année du centenaire de l’ESTACA sera séquencée par plusieurs évènements. D’abord, l’agrandissement de son campus de Laval, qui devrait atteindre les 12 000 m². Un atout indéniable pour diversifier ses formations et accueillir plus d’internationaux. « Si nous avons aujourd’hui un nombre significatif d’étudiants internationaux dans des formations courtes, nous voulons augmenter le nombre d’étudiants étrangers venant pour des formations longues (supérieures à un an), voire créer des programmes adaptés au niveau post-bac » détaille Denis Bertrand.
Au programme des 100 ans de l’ESTACA
Autres festivités au programme du Centenaire de l’ESTACA : une journée de colloque autour des enjeux de la transition énergétiques sur les mobilités et transports. Sans oublier la rentrée sur son nouveau campus de Bordeaux en septembre prochain, qui lui permettra de s’ancrer plus puissamment au cœur du paysage socio-économique et universitaire bordelais. L’école entend aussi insuffler de la nouveauté au sein de ses programmes avec un nouveau diplôme en apprentissage en génie industriel pour l’aéronautique et espace (développé dans le cadre du Groupe ISAE). Mais aussi poursuivre sa dynamique d’hybridation illustrée, entre autres, par son double diplôme avec KEDGE Business School.
Mobilité = souveraineté
Autant de projets qui illustrent la dimension centrale que revêtent les enjeux des transports et des mobilités aujourd’hui. « Fort des années que j’ai passées au sein de la Marine Nationale, je ne peux qu’affirmer le caractère hautement stratégique de ces enjeux au cœur des questions de souveraineté, et ce à tous points de vue. Le fait qu’une école aussi spécialisée que la nôtre, sur des sujets aussi innovants que mouvants, fête aujourd’hui ses 100 ans, prouve sa capacité à être toujours en avance sur son temps. Après toute une vie consacrée à servir la Nation en uniforme, j’ai sincèrement l’impression de continuer à me mettre au service de mon pays en contribuant à former la jeunesse, ces ingénieurs dont nous manquons cruellement, pour nourrir des domaines stratégiques. C’est pour cela que je mets toujours l’expérience et les compétences qui sont les miennes, d’abord, au service de nos étudiants et diplômés » conclut Denis Bertrand.