LAURENT DUMAS © Adrien Daste

Emerige, quand l’immobilier flirte avec l’art contemporain

Ce qui rend unique chaque projet de Laurent Dumas ? Sa passion pour la création contemporaine et son envie de la partager avec le plus grand nombre. Portrait d’un dirigeant hors normes qui considère que la générosité devrait caractériser tout porteur de projet.  – Par Alexandra Montfort

 

 

Emerige : aimer et ériger 

L’ADN de ce promoteur immobilier, spécialisé dans le tertiaire, le logement et la conduite de grands projets (Morland Mixité Capital dans le cadre de Réinventer Paris, Pôle culturel et artistique sur l’Ile Seguin), doit se lire dans l’étroite relation qu’il entretient avec le milieu culturel et artistique. A commencer par les architectes qui ne sont jamais choisis au hasard. D’une passion personnelle, Laurent Dumas a fait du soutien à la création une signature. « Nous portons une attention toute particulière à l’enveloppe ainsi qu’à l’intérieur d’un bâtiment. Les élus sont les premiers intéressés par l’approche urbanistique que nous défendons. » Si la passion de l’art l’habite depuis l’adolescence, c’est en 2010 qu’il lance son premier projet conjuguant art et immobilier. Sur la façade d’un immeuble en travaux du 17e, il fait tendre une toile qui accueille le travail de 80 street artistes. Un véritable musée à ciel ouvert dont les oeuvres seront vendues au bénéfice d’une association.

L'oeuvre de Didier Marcel "les Cariatides", dans l'immeuble Quai Ouest, conçue dans le cadre de la charte "un immeuble, une oeuvre" ©Agence Brenac + Gonzalez
L’oeuvre de Didier Marcel « les Cariatides », dans l’immeuble Quai Ouest, conçue dans le cadre de la charte « un immeuble, une oeuvre » ©Agence Brenac + Gonzalez

 

1 immeuble, 1 oeuvre

Pour Laurent Dumas, l’art provoque les échanges, il crée du lien. C’est pourquoi en 2015, le PDG initie la charte « Un immeuble, une oeuvre », née sous le haut patronage de la ministre de la Culture Fleur Pellerin : les signataires s’engagent à mettre une oeuvre d’art dans tous les immeubles qu’ils construisent. « Les promoteurs privés construisent 4 000 immeubles chaque année. Si, ne serait-ce qu’1/4 d’entre eux jouent le jeu, les oeuvres exposées sont susceptibles de toucher 5 millions de personnes par an ! »

« Je suis porté par la conviction que l’art peut changer le quotidien »

 

Un chef d’entreprise généreux

Cette démarche qui a également vocation à défendre la scène artistique française est à rapprocher de la Bourse Révélations Emerige, véritable tremplin pour de jeunes artistes sans galeries. « De nombreux pays soutiennent leurs artistes. En France pas assez et c’est regrettable. Certains y verront un acte citoyen. L’esthète lui, considère qu’il est du devoir du chef d’entreprise de s’engager. »

 

… qui attend autant de ses collaborateurs 

« Cette action se fait en marge de tout le travail qu’un promoteur classique doit mener à bien. Ce qui implique que les collaborateurs adhèrent à notre projet et qu’ils acceptent d’y consacrer du temps. » Pour rejoindre les équipes d’Emerige, pas besoin d’être un spécialiste d’art contemporain mais simplement de faire preuve d’ouverture et de curiosité. « Le respect de la parole donnée est également essentiel. » explique le dirigeant qui recherche encore une vingtaine de personnes.

 

Si vous étiez:
Un artiste ? Marc Vellay
Un art ? La sculpture
Une ville ? Le Grand Paris
Une matière première ? Le bronze
Une couleur ? L’outrenoir de Pierre Soulage

 

Quand avez-vous compris que vous étiez fait pour diriger ?

J’ai décidé très tôt dans ma vie professionnelle de ne dépendre que de moi. J’ai laissé de côté mes études d’architecture pour me lancer dès 1986 dans l’immobilier. Ce n’était pas le choix le plus facile mais aujourd’hui ce métier me passionne et m’apporte beaucoup de joie.

 

Contact: 
Sabrine Bazzi 01.47.03.61.34. / sbazzi@emerige.com