Comment amener l’entreprise à s’impliquer dans la pédagogie des étudiants tout au long de la période académique du MBA spécialisé Marketing-Commerce sur Internet (MBA MCI) de l’Institut Léonard de Vinci, récemment reconnu par l’état avec l’enregistrement au RNCP pour les métiers Responsable e-commerce/e-marketing ? En 17 ans d’histoire, nous avons eu beaucoup d’occasions et d’expérimentations pour mettre en place des partenariats entreprises/formation.
Du corps professoral à la constitution de cas exclusifs
La première étape fut de recruter uniquement des professionnels reconnus dans leur discipline, pour constituer le corps professoral. En dehors de la création d’un réseau relationnel pour les étudiants, le cours lui même prend une toute autre envergure. Les cas traités sont concrets, des expériences vécues par les entreprises. L’autre idée, toujours maintenue, fut de demander à des annonceurs de proposer des situations de « compétitions » en début et en fin de période académique. Saint Gobain, Oscaro, Axa, Syros Edition, BeabA, Malakoff Médéric et bien d’autres sont autant d’entreprises qui se sont prêtées au jeu du brief : une problématique, un objectif, un besoin et un budget. Ces compétitions permettent aux étudiants de se « frotter » à la vraie vie des agences.
Donner une référence au CV de l’étudiant
Très vite, nous avons également innové en lançant les Missions de Conseils Opérationnels. Pendant la période académique entre mi-novembre et mi-avril, nous avons libéré une journée de cours par semaine. En groupe de 3 à 4 étudiants, soit plus de 50 jours/homme de consulting junior disponibles. On peut extraire 3 types de profils dans les typologies de ces cas :
– Les start-up ou les entreprises « traditionnelles » impliquées dans la digitalisation de leur chaîne de valeur. Axa interroge régulièrement les étudiants sur l’avenir du mobile, des objets connectés et de l’assurance. Somfy, leader de la motorisation de la maison, s’interroge sur la maison connectée de demain ou bien encore sur le déploiement d’un marketing b-to-b à destination des agences pour la start-up indienne numéro 1 mondiale de la publicité mobile Inmobi.
– Les associations professionnelles. De l’IAB (Interactive Advertising Bureau) France, au Syndicat de la communication directe (SNCD) en passant par la MMA (Mobile Marketing Association). Le point commun de ces missions tourne souvent autour de l’animation communautaire, sur la création de contenus et leur diffusion dans les réseaux sociaux professionnels (infographies, vidéos sur Twitter, LinkedIn, Facebook, Pinterest etc..).
– Des projets atypiques et humanitaires : une chroniqueuse radio dans le domaine du développement personnel ne savait pas comment rebondir dans le social média et le mobile. Un jeune auteur handicapé a créé une maison d’édition avec un positionnement bien particulier http://www.milleregards.fr/. Il y eu également au tout début du Téléthon une mission pour déployer la stratégie digitale de cet évènement qui depuis est un champion en la matière.
Il est arrivé régulièrement que des entreprises qui voulaient recruter un étudiant appellent le responsable de l’entreprise qui avait confié la mission pour avoir des références de comportement et de savoir faire professionnel !
Le 2.0 et # au service de la relation étudiants/entreprises
La dernière innovation sur le sujet est liée à l’apparition des réseaux sociaux « live » tels que twitter et leur importance pour les salons et évènement professionnels. Comment travailler sur la « socialisation » de l’évènement avant, pendant et après ? Ainsi les étudiants sont les « Twittos Officiels » du salon E-Commerce Paris faisant cette année du #ECP14 l’un des dix premiers de France sur Twitter pendant la période. L’évènement des Golden Blog Ward demande également aux étudiants de booster la soirée. Le forum de la MMA sera également munis de twittos étudiants et enfin Microsoft et ses Techdays demande de réaliser un « billet » 2.0 sur l’évènement. Le gagnant est repris sur les sites et réseaux sociaux de Microsoft France et gagne une journée de « Rédac chef » au Journal du Net. Le virtuel est bien réel et permet à l’étudiant d’être toujours au plus près de l’entreprise et de s’identifier comme ressource futur.
Par Vincent Montet
Directeur du MBA Spécialisé MCI (ILV)
Directeur associé Grenade&Sparks