Laurent Labatut (HEC Paris 94, INSEAD 99), président de DRT © DRT
Laurent Labatut (HEC Paris 94, INSEAD 99), président de DRT © DRT

DRT « Réussir, c’est être heureux dans son job et dans sa vie »

Le pilotage opérationnel de l’ETI landaise DRT, donne à la mission de son président, Laurent Labatut, landais très attaché à ses origines, un petit supplément d’âme.

Laurent Labatut (HEC Paris 94, INSEAD 99), président de DRT © DRT
Laurent Labatut (HEC Paris 94, INSEAD 99), président de DRT © DRT

D’HEC à la présidence de DRT, en passant par l’Insead
Les classes préparatoires, HEC et l’INSEAD ont constitué pour Laurent Labatut trois formations complémentaires. Après un VSNE chez Danone en Allemagne, 2 ans et demi chez Ricard, l’INSEAD, complété par une année en M & A, il entre dans le Groupe papetier Gascogne à Dax comme directeur commercial puis directeur général de la branche distribution. Il apprend à diriger une entreprise, gagne la confiance du président du groupe Gascogne et de DRT, qui en fait son successeur à la présidence de DRT, une entreprise à capitaux familiaux. Un choix impactant de la part de cet homme qui a influencé sa carrière. Entré au capital de DRT, Laurent Labatut se sent membre des familles fondatrices.

 

« C’est formidable
et passionnant
de participer au développement d’une entreprise qui porte haut les couleurs de
la région où j’ai mes racines »

Innovation, internationalisation, investissement… les ingrédients du succès
Acteur de la chimie responsable, DRT est l’un des leaders mondiaux de la valorisation de la colophane et de l’essence de térébenthine, issues de la résine de pin. DRT exploite les propriétés collantes et odorantes de ces deux matières premières pour développer, fabriquer et commercialiser plus de 250 produits, adhésifs, peintures, encres, élastomères, pneumatiques, détergents, produits de parfumerie, cosmétiques.Cette entreprise à taille humaine de 1 200 personnes, dont 500 à l’étranger, via des bureaux commerciaux et des usines, en Inde, en Chine et bientôt aux Etats-Unis, réalise un chiffre d’affaires de 350M€, dont près de 80 % à l’international. Ses positions géographiques s’expliquent par la volonté de se rapprocher de ses fournisseurs de matières premières et de ses principaux clients. DRT consacre environ 4 % de son chiffre d’affaires à la R & D, ce qui lui permet de se différencier de ses concurrents. Son succès, l’entreprise le doit à l’innovation, à l’internationalisation, à son statut d’entreprise à capitaux familiaux qui vise le long terme et qui investit chaque année. DRT est le prototype de l’ETI à taille humaine, très ancrée sur son territoire, souple, réactive, à forte culture d’entreprise, avec des collaborateurs fidèles, une vraie expertise technique, « un vrai tour de main dans la chimie végétale ».La logique de DRT a toujours été de regarder aux confins de son métier. L’entreprise s’est diversifiée dans les produits d’hygiène, les produits agricoles, la cosmétique avec la gamme Ixxi et les énergies renouvelables. Comment Laurent Labatut envisage-t-il l’avenir de DRT ? Il voit son entreprise toujours plus internationale, plus innovante et un peu plus diversifiée en termes d’applications, de marchés.

 

Fixer un cap et s’y tenir
Un dirigeant doit fixer un cap et s’y tenir. « Notre métier est mondial, notre succès passe par l’internationalisation, nous ne pouvions pas espérer poursuivre notre développement sans jouer à fond le jeu de la mondialisation, et poursuivre tout ce qui avait fait le succès de DRT. » Une fois le cap, la stratégie et le plan à 5 ans définis, le président doit s’entourer d’une équipe de dirigeants compétents, fidèles, en qui il a une parfaite confiance, et déléguer tout en mettant en place les outils de contrôle, sans se perdre dans les détails de l’opérationnel. DRT a mis en place une politique RH ambitieuse et consacre à la formation un budget important, pour développer les compétences et améliorer en permanence le bien-être des collaborateurs. Très transparent, Laurent Labatut communique sur les résultats et les objectifs de l’entreprise, « il est important d’associer les collaborateurs à la marche de l’entreprise. »

 

Un management participatif et délégataire
Laurent Labatut pratique un management assez participatif et délégataire, laissant à chaque membre de l’équipe dirigeante une grande autonomie, « j’essaie de trouver le juste milieu entre implication dans la vie de l’entreprise et délégation, et de garder un minimum de recul. » Il fédère ses collaborateurs autour de valeurs d’attachement aux racines landaises, de fidélité à l’entreprise, d’innovation, de savoir-faire et de pérennité. « Nous responsabilisons les collaborateurs et leur demandons d’être créatifs, de proposer des évolutions en termes de produits, modes de fabrication, marchés. Le développement durable est dans nos gènes, tous nos produits sont fabriqués à base de matières premières végétales et renouvelables, nous sommes dans une logique de développement économique local raisonné et maîtrisé. Nous soutenons également notre territoire et sponsorisons par exemple les clubs sportifs aux alentours ».  Cet attachement à la région s’est matérialisé par la participation de DRT au sauvetage du groupe Gascogne avec un autre industriel landais, BPI et le Crédit Agricole.

 

Réussir sa vie, c’est un ensemble
« Une vie réussie c’est une vie où vous êtes heureux à la fois sur le plan professionnel et sur le plan familial. C’est formidable et passionnant de piloter une entreprise internationale, sur un créneau porteur, avec un énorme potentiel de développement, des actionnaires fidèles, des collaborateurs compétents. Ce qui peut transcender tout cela, c’est de consacrer son temps et son énergie au développement d’une entreprise qui porte haut les couleurs de sa région (une région où j’ai mes racines et mes souvenirs) et de son pays. C’est pour moi une fierté. » Pour son équilibre, Laurent Labatut prend le temps de faire du sport et veille à
ce que les membres de l’équipe dirigeante se sentent bien dans l’entreprise.

 

Le Prix de l’Aquitain de l’année, symbole de la réussite
Laurent Labatut a été récompensé deux fois en 2007 et 2011 par le Prix de l’Aquitain de l’Année qui couronne une entreprise symbole du développement durable et du développement économique maîtrisé. Ces deux distinctions, obtenues au titre d’Action Pin et au titre de DRT, constituent une fierté personnelle, une reconnaissance et une fierté pour l’ensemble des collaborateurs.

 

Un ensemble de métiers diversifiés
En 10 ans, DRT a recruté 700 personnes, dont 200 en France dans diverses fonctions. « Les gens qui nous rejoignent ne viennent pas par hasard, il faut aimer la région, le climat, la nature. Nous embauchons des jeunes diplômés, ingénieurs génie chimique, ingénieurs chimistes, mécaniciens, électromécaniciens, des commerciaux avec un double bagage. Nous recrutons également pour les services centraux, les RH, le contrôle de gestion et les achats. »

 

Pour réussir sa vie professionnelle, il faut oser
Ne pas hésiter à partir travailler à l’étranger. DRT encourage les expériences à l’étranger, incite ses collaborateurs à faire des missions dans ses filiales ou bureaux internationaux. Dans le monde d’aujourd’hui, on ne peut pas se contenter d’une expertise franco-française. Il faut prendre des risques, réfléchir à ce que l’on a envie de faire de sa vie, à ce qui vous épanouit et sortir des sentiers battus. L’industrie en province, cela peut être passionnant. Une ETI à forte valeur ajoutée comme DRT offre un champ des possibles, un champ d’investigation encore plus étendu qu’un grand groupe.

« A HEC, je savais que je voulais travailler dans l’industrie et trouver une mission dans laquelle je pouvais être en cohérence avec mes valeurs. J’y suis parvenu, et chacun peut trouver sa voie s’il le souhaite vraiment. Il y a de nombreuses façons de s’épanouir. » On réussit quand on est heureux dans son job et dans sa vie. Avec les écoles de commerce, tous les avenirs sont possibles. Il faut savoir saisir les opportunités en restant fidèle à ses convictions et à ses valeurs, réussir à concilier à la fois ses ambitions professionnelles, sa vie familiale et puis ce petit supplément d’âme qui fait qu’un poste a un peu plus de sens qu’un autre.

 

Paul Ricard, un capitaine d’industrie symbole de la réussite
« Ce marseillais passionnément attaché à sa région, entrepreneur dans l’âme a créé, sur son terroir, une entreprise qui est devenue un leader mondial des vins et spiritueux, présent sur tous les continents. Il a su mettre ses valeurs au service de l’entreprise et de sa région, en restant lui-même, quelqu’un d’extrêmement humble, abordable. Pour moi, c’est le symbole de la réussite. »

 

A.M.O.

 

Contact
laurent.labatut@drt.fr