Devenez chimiste du nucléaire chez Orano – L’interview de Lorraine Leite

interview Lorraine Leite Orano

« Laissez tomber vos à priori. L’industrie nucléaire vous offre des jobs enrichissants ! ». C’est l’appel lancé aux jeunes femmes de talent par Lorraine Leite (Chimie ParisTech-PSL 97, Université Paris VI 2000), cheffe d’installation au sein de l’usine de conversion Philippe Coste au Tricastin chez Orano. Rejoignez ce groupe international présent sur l’ensemble du cycle nucléaire et suivez les conseils d’une femme au parcours inspirant.

Pôle d’excellence

interview Lorraine Leite Orano

Tous les chemins mènent au nucléaire ! Rien ne prédestinait Lorraine Leite à diriger une usine chimique. « Ma formation m’a poussée vers la recherche et le doctorat. J’ai commencé par des postes en R&D avant d’évoluer vers le management. En 2007, j’ai rejoint le Groupe Areva, devenu Orano en 2018. Ce pôle d’excellence de l’industrie française couvre l’ensemble du combustible nucléaire, de la mine au démantèlement en passant par la conversion, l’enrichissement, le recyclage et le transport nucléaire. »

Usine 4.0

Depuis 2018, Lorraine Leite est cheffe d’installation de l’usine de conversion Philippe Coste qui transforme l’uranium avant son enrichissement. « J’ai la responsabilité de l’usine en termes de production, de sûreté des installations et de contrôle des matières nucléaires. C’est un poste qui allie technicité et management avec la direction d’une équipe de 150 personnes pour une usine qui en compte 300. Orano est le seul industriel au monde à avoir investi dans une usine flambant neuve à hauteur d’un milliard d’euros pour remplacer Comurhex qui avait 50 ans d’existence. »

Défi technique et humain

Une aventure industrielle et humaine incroyable selon Lorraine Leite. « C’est d’abord un challenge technique, puisque nous devons produire chaque année davantage de tonnes d’uranium pour nos clients français et étrangers. Démarrer une usine, c’est l’enjeu d’une vie professionnelle. En être la cheffe d’orchestre, c’est très gratifiant. C’est un poste technique, mais c’est le volet managérial, la force du collectif et de l’humain qui rend ce poste excitant au quotidien. »

Vite, des femmes en production !

Quid de la place des femmes ? « Chez Orano, elles sont 10 % dans les métiers de production et sont accueillies avec bienveillance. Mais nous sommes plus de 30 % pour la population ingénieures et cadres et 35 % parmi les recrutements. Il n’y a aucune place pour le sexisme. Moi-même je n’ai jamais ressenti de difficultés. Depuis le début de l’année, nous avons recruté 25 % de femmes en CDI. Ce taux correspond exactement au pourcentage de femmes candidates. Travailler dans le domaine de l’énergie donne un fort sentiment d’utilité. On voit très vite le fruit de son travail et de son engagementElles peuvent occuper des postes de chef de production, responsable d’atelier, opérateur/ opératrice de fabrication, responsable des méthodes d’exploitation… »

Faites comme les garçons 

Pour booster les collaboratrices et les pousser à avoir plus d’ambitions, leur apprendre à « oser » le groupe a mis en place un parcours d’accompagnement dédié avec entre autre un coaching à l’attention spécifique des femmes. « J’ai eu la chance d’en bénéficier en 2017 et j’ai accepté mon poste actuel en me disant : pourquoi pas moi ? Je ne sais pas si je l’aurais pris sans ce travail introspectif. Dès qu’une nouvelle collaboratrice arrive dans mon organisation, je l’envoie suivre cette formation pour ouvrir ses chakras au maximum. Mon conseil aux diplômées ? Ayez de l’ambition, osez demander des promotions et cassez le plafond de verre, bref… faites comme les garçons ! »

Une filière en or

Consciente de l’importance des rôles-modèles, Lorraine Leite n’hésite plus à répondre aux sollicitations au nom du Groupe et à raconter son parcours. « J’ai enregistré un podcast à la Maison de la Radio sur le nucléaire au féminin, J’ai participé au dernier Trophée des femmes de l’industrie de l’Usine Nouvelle et j’ai reçu en 2017, avec dix autres femmes, le Trophée « Coup de cœur » lors du Prix Fem’Energia organisé par EDF et WiN France. Il faut intervenir dès l’école primaire et montrer des profils inspirants aux filles afin qu’elles puissent s’identifier et choisir la filière STEM (technology, engineering and mathematics). »

En conclusion, chez Orano, les métiers de l’industrie s’accordent au féminin pluriel !

Contact lorraine.leite@orano.group

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