Business Schools School of business

Business school or school of business, that is the question ?

« Business school » : une dénomination synonyme d’excellence mais peut-être devenue réductrice tant le panel d’opportunités est infini lorsqu’on en est diplômé. Ecole de business ou école pour le business ? La différence se creuse-t-elle ? Tentative de réponse.

« Aux origines, les business schools étaient les écoles de commerce rattachées aux universités prestigieuses des Etats-Unis. Inspirées par nos voisins américains, les grandes écoles françaises ont repris la terminologie, la logique anglo-saxonne s’étant fortement développée dans le monde entier. » Erwan Poireaud, Directeur Général de PPA Business School, nous rappelle les prémisses de cette histoire. Une histoire dont les chapitres ne cessent de s’écrire depuis.

Ecole de commerce, de management ou de gestion ?

Les grandes écoles de commerce françaises sont nombreuses à se définir en tant que telles. Pour le faire savoir, elles ont accolé la mention « business school », ou « school of business » pour certaines, à leur nom de marque. « Les deux mentions permettent d’englober trois disciplines-clés : le commerce, le management et la gestion » poursuit le directeur, qui estime qu’elles ne doivent pas pour autant s’entremêler. « PPA Business School a justement changé de nom pour marquer et assumer son identité d’acteur de la formation au commerce, à la vente et aux fonctions qui gravitent autour, comme le marketing, la communication ou la finance. » Sur un marché national de plus en plus concurrentiel, la marque est devenue un enjeu capital.

Coucou le monde !

La raison principale de cet effet de mode reste cependant la volonté de gagner en visibilité à l’international. C’était notamment le pari de l’ESG Management School lorsque l’école devient Paris School of Business (PSB). Elle s’émancipe de son acronyme originel en 2015 pour une marque plus exportable dans le monde, afin d’accompagner sa stratégie d’internationalisation. De même pour l’ESC Clermont Business School. Si l’école est fière de son ancrage local, elle souhaite également s’adapter à l’évolution des codes du Supérieur en ajoutant « Business School » à son nom historique.

School for life

En revanche, la baseline d’ESC Clermont Business School ne la définit pas comme une business school mais comme une « School for life since 1919 ». School for life : c’est la nouvelle approche dont les business schools hexagonales s’emparent. Comme l’EM Normandie Business School qui affichait, lors de sa conférence de presse de rentrée, sa nouvelle philosophie pour 2030 : School for life, School for Good. « L’humanité est bouleversée, il y a urgence à réinventer le monde et donc à réinventer l’éducation. Je ne sais pas si l’école va changer le monde mais je suis certain que nous avons la responsabilité de faire en sorte que nos étudiants aient la possibilité de changer le monde » annonçait alors Elian Pilvin. Objectif : avoir un impact positif sur la société.

Les business schools s’ouvrent aux humanités

Cette ambition de mettre le business au service de la société explique en partie l’intégration de plus en plus marquante et durable des sciences humaines et sociales au sein des programmes. A l’ère des « schools for life », des « schools for good » ou des « schools for business », ces grandes écoles résolument connectées au monde de l’entreprise allient business, gestion, management, mais aussi humanités. Par la rigueur et la réflexion qu’elles imposent, ces disciplines aident à mieux approfondir les grands enjeux contemporains. Elles développent les célèbres soft skills, si chères aux recruteurs en entreprise. Les modèles de formation sont de ce fait repensés.

Finalement, « business school » ou « school of business », l’enjeu est le même : donner aux étudiants les outils de compréhension et de construction du nouveau monde.