Direction la Belgique avec Dimitri Devlamminck (UCLouvain 97), Head of the Center of Excellence for Data Governance de BNP Paribas Fortis. Il nous ouvre les portes de la banque belge du Groupe BNP Paribas depuis Bruxelles. Visite guidée comme si nous étions à ses côtés !
Faisons d’abord appel à vos souvenirs : vos études à l’Université catholique de Louvain. Une ville où il fait bon étudier ?
Absolument, Louvain-la-Neuve, est une ville qui a été créée spécialement pour les étudiants dans les années 70. Elle a donc été pensée et construite pour que les étudiants puissent étudier, se rassembler, se rencontrer et profiter de leurs années universitaires ensemble. Il y a bien sûr les cercles d’étudiants, mais aussi des infrastructures sportives et culturelles. J’y ai vécu de très bons moments.
D’après votre expérience, quelle est la meilleure raison d’étudier dans cette université ?
La qualité de la formation, les échanges et les rencontres avec des profils venus du monde entier. Mon diplôme d’ingénierie commerciale, spécialité finance, ouvre de nombreuses portes. De plus, la Louvain School of Management (LSM) offrait déjà et offre toujours un très large choix d’échanges Erasmus. J’en ai profité pour partir six mois au Canada, à L’Ivey Business School qui est à London dans l’Ontario. Une expérience géniale, très enrichissante, une pédagogie différente qui m’a permis d’apprécier la qualité de ma formation néo-louvaniste.
Un cours vous a-t-il particulièrement marqué ?
Le cours de physique et spécialement la partie sur la gestion des énergies. A l’époque, notre professeur nous alertait déjà sur les problèmes que nous allions rencontrer avec le gaz et le pétrole. Il avait vu juste au regard de l’actualité et de l’urgente nécessité d’opérer une transition énergétique. A ce sujet, BNP Paribas déploie plusieurs projets d’ampleur pour favoriser le tournant énergétique. La banque encourage le financement des énergies renouvelables ainsi que tous les efforts visant à réduire l’empreinte écologique. Nous avons tous un rôle à jouer.
De l’Université catholique de Louvain au Groupe BNP Paribas, il n’y a qu’un pas n’est-ce pas ?
J’ai effectivement commencé ma carrière au sein de l’ancien bras bancaire belge du groupe Fortis à la fin des années 90 (à l’époque des fax !), avant son intégration dans le groupe BNP Paribas en 2009. J’ai changé plusieurs fois de trajet professionnel : de la gestion d’une équipe opérationnelle qui gérait les placements boursiers, aux projets d’intégration lors de la phase de consolidation du groupe, aussi bien dans le Retail que dans le Corporate, à Amsterdam, Bruxelles ou encore Paris. Aujourd’hui, je travaille dans la Data. Les opportunités ne manquent pas dans un grand groupe dont la force est la diversité des activités : financement et investissement, commercial et relation client, IT, actuariat, immobilier, leasing de véhicules… L’aspect multifacette de cet acteur international majeur peut en effet permettre à un salarié motivé de changer de géographie ou de métier tout au long de sa carrière.
Pourquoi BNP Paribas Fortis a tout pour plaire aux jeunes diplômés ?
C’est une banque solide composée de professionnels hyper compétents, dynamique et agile, où les apprentissages sont quotidiens et l’empowerment des collaborateurs et collaboratrices très important. Première banque de l’Union Européenne, elle soutient l’économie de la zone euro, fortement engagée dans les solutions à apporter pour gérer la transition énergétique. La banque veille à la qualité de vie de chacun. Le télétravail est généralisé. Nous sommes tous au bureau 50 % de notre temps et nous avons la chance d’occuper un magnifique bâtiment, 100 % autonome, à côté du Palais Royal de Bruxelles.
Et votre métier, pourquoi vous plaît-il ?
Mon équipe et moi-même travaillons sur la gouvernance des données. Nous nous préoccupons de protéger et de fiabiliser les données de nos clients par des mécanismes de correction automatisés qui garantissent leur qualité et leur sécurité. Nous traitons aussi d’autres sujets tels que la durabilité et la lutte contre le changement climatique. Pour ce faire, nous collectons les données nous permettant de prédire les impacts futurs de nos financements (notamment vis-à-vis du changement climatique et de ses conséquences). Nous touchons donc à des sujets d’actualité avec des technologies de pointe. C’est passionnant !
Votre meilleur conseil à celui ou celle qui souhaiterait vous succéder plus tard ?
Ne surtout jamais arrêter d’apprendre, même avec un beau diplôme en poche. Il ne faut pas hésiter à changer régulièrement de métier au sein de la même entreprise, prendre des cours en ligne, se former à de nouvelles compétences… Nous ne savons pas de quoi demain sera fait et il est important de se tenir à jour et d’être polyvalent pour anticiper les changements. C’est ce que j’ai fait en passant de la finance pure à la data. C’était certes une prise de risques mais cinq plus tard je l’affirme : j’ai bien fait.
Vous êtes membre de MixCity by BNP Paribas. Pourquoi avez-vous rejoint cette association pour l’égalité femmes-hommes ?
J’ai même été membre du Board pendant plusieurs années ! Je suis papa et je souhaite que mes enfants grandissent dans un monde où l’égalité des chances soit une évidence, où seules les compétences fassent la différence. Pour BNP Paribas, la force vive des femmes est clairement reconnue et soutenue, tout comme la diversité au sens large. Mais il reste encore des points d’amélioration comme : l’éducation, parfois un manque de confiance des femmes, une représentativité féminine dans le top management insuffisante… Avec MixCity, nous essayons de mobiliser et supporter nos talents féminins notamment via des trajets de mentoring auxquels j’ai participé.
Quels sont les métiers pour lesquels vous avez tout de suite besoin de renfort ?
La banque souhaite engager 2 000 personnes en 2022. La liste complète des postes vacants est un peu longue. Je me contenterai juste de lister les postes dans le domaine de la data : nous cherchons des Data Quality Analysts, des Data Privacy Officers, des Data Engineers, des Data Scientists ou encore des Data Modelers.
Quelle est la ligne que vous regardez en premier sur le CV d’un candidat ? Pourquoi ?
D’abord la formation et les expériences tout en sachant que les expériences comptent plus que la formation. Ainsi je peux savoir si le candidat ou la candidate a étudié / travaillé à l’étranger, est multilingue, a démontré des connaissances spécifiques dans nos domaines et surtout, si il ou elle est capable d’apprendre rapidement pour maintenir un bon niveau. Dans un deuxième temps, je m’intéresse à leurs hobbies. Je leur pose toujours une question à ce sujet en entretien. Les hobbies indiqués ouvrent une porte sur leur personnalité, au-delà du professionnel. Si vous voulez savoir qui je suis, moi je suis plutôt sportif et amoureux de la nature (Kite Surf, VTT, randonnées en montagne…) et j’adore lire !
Site carrières : https://www.bnpparibasfortis.com/fr/jobsfr/chercher-un-job/toutes-les-offres
Chiffres-clés
BNP Paribas Fortis 11 000 collaborateurs en Belgique / 4 millions de clients / Entre 20 et 30 % de parts du marché pour de nombreux produits bancaires