Filiale de Natixis, intégrée au groupe BPCE, la Banque Privée 1818 présente un visage atypique au sein du secteur. Un atout qui lui permet de conjuguer indépendance et solidité. George-Éric de la Brunière (Master de droit, université Paris 2 Panthéon-Assas, 87), directeur général de la Banque Privée 1818, présente les nombreux chantiers qui l’attendent. Par Violaine Cherrier
Évolutions règlementaires, digitalisation… Quels sont vos grands chantiers à venir ?
Le métier de gestion de fortune est amené à se transformer. Le banquier privé tend à devenir un rassembleur d’expertises. La relation client s’accompagne désormais d’une réelle transparence et de nouveaux outils – coffre-fort numérique, agrégateur de données… – mobiles et responsive design. Notre challenge est donc d’exercer notre métier en accompagnant ce double mouvement.
C’est contraignant mais aussi passionnant ?
Tout à fait. Ce qui me passionne particulièrement, ce sont autant le métier de la gestion d’actifs que le management d’une entreprise dédiée à la gestion privée. C’est à la fois un métier très technique mais aussi très humain. Nous nous enrichissons des histoires que nous vivons : celles des marchés sur lesquels nous travaillons mais surtout celles de nos clients.
Conseils aux jeunes diplômés : « Débutez votre carrière par un métier concret. La gestion d’actifs offre une palette d’activités très large : private equity, immobilier, actifs à vocation durable… C’est une excellente base de départ qui autorise une vie équilibrée avec une dimension morale de création de valeur dans le temps sans spéculation. »
C’est une belle opportunité pour un jeune talent ?
Nous n’hésitons pas à confier à des jeunes diplômés la gestion de portefeuilles clients. Nous allons par exemple confier à un jeune de 30 ans la responsabilité d’un secteur dans la banque car il a un vrai potentiel. Leur talent peut être détecté dès les stages.
La gestion de fortune comme porte d’entrée… La Banque Privée 1818, par sa présence en France, en Belgique et au Luxembourg, ouvre les portes d’une carrière internationale mais aussi celles d’une évolution en interne au sein de Natixis et du groupe BPCE. « Il existe une réelle proximité entre la gestion de fortune et la gestion d’actifs donc les mouvements entre les métiers sont fréquents. »
« Faire de la gestion de fortune de manière artisanale et moderne sans entrer dans une logique industrielle. »
Quel profil est alors le plus à même à évoluer rapidement ?
La gestion de fortune requiert certes un savoir-faire mais le plus important reste le savoir-être. Si vous avez le sens du contact, la tête bien faite et la fibre commerciale, vous pouvez rapidement devenir banquier privé. Il vaut mieux être un bon chef d’orchestre ! Notre vocation : instaurer une relation de confiance dans le temps pour fidéliser nos collaborateurs.
Les profils universitaires ont donc toute leur place ?
L’université m’a apporté une grande autonomie et de fortes capacités d’organisation. On devient rapidement responsable et mature. Le tandem enseignement magistral et TD est assez proche de la vraie vie. Le profil universitaire attire par son originalité, sa créativité et son autonomie. C’est un vrai atout.
L’anecdote de George-Éric de la Brunière : « Je me souviens particulièrement de l’ambiance de l’amphi. Certains professeurs étaient de vraies ‘’stars’’. Je me souviens par exemple avoir étudié en droit fiscal la morphopsychologie du forçat au19 e siècle ! L’université représente les belles années de la jeunesse. Donc profitez de cette période pour apprendre, vous épanouir, grandir… Si je le pouvais, je reprendrais des études d’autant que l’université française est aujourd’hui bien plus ouverte à l’international qu’à mon époque ! » Sa fille, également étudiante à Assas, effectue ainsi sa 3e année à l’université de Laval au Québec !
Contact : eric.coisman@banqueprivee1818.com