Nikita Mulard (HEC Paris 14) est Mill Manager, Abrasive Business Vice-Président chez Ahlstrom-Munksjö, leader mondial papiers spéciaux. Une double casquette que le dirigeant porte depuis un Executive MBA obtenu à HEC Paris en parallèle de ses heures de travail. Retour d’expérience.
Ingénieur de formation, Nikita Mulard a rejoint en qualité de CTS manager l’usine d’Arches en 2003. Un moulin à papier fondé en 1492. Pour la petite histoire, Denis Diderot l’avait racheté pour pouvoir imprimer sa célèbre Encyclopédie au 18è siècle ! Aujourd’hui, ARCHESTM est une des plus grandes marques de papier d’art et d’édition commercialisée à travers le monde, biosourcé et certifié. Un savoir-faire unique désormais détenu par le groupe Ahlstrom-Munksjö, géant finlandais des solutions durables et innovantes à base de fibres. « C’est à l’occasion de ce rachat que je me suis vu proposer de devenir directeur de l’usine », précise Nikita Mulard.
Une formation à cachet
En 2012, il a donc intégré l’Executive MBA d’HEC Paris. Un programme destiné aux cadres appelés à de hautes fonctions. De la finance au Marketing, les cours balayent les grandes compétences managériales indispensables à tout dirigeant. « Mon cours préféré était celui sur le leadership : « se mettre à la place de » pour faire s’épanouir ses équipes, je trouve cette qualité primordiale », confie le manager. Grâce à ce cursus agile, il reconnaît être devenu plus audacieux qu’autrefois. « J’ose plus, je gère les urgences avec pragmatisme et je m’adapte à chaque situation. » Faire avec moins de temps pour être beaucoup plus efficace, son nouvel atout.
Réglé comme du papier à musique
Cette expérience ne fût pas de tout repos. « Ce n’était pas simple car j’étais toujours en fonction à côté de la formation. Mais avec une bonne organisation, j’ai survécu ! » Aucun regret pour le nouveau directeur d’usine. En parallèle, il occupe toujours le poste d’Abrasive Business Vice-Président, « sa formation de cœur ». « J’ai besoin de garder cette bouteille d’oxygène pour maintenir mon équilibre professionnel et éviter le syndrome de Peter (ndlr. Principe selon lequel tout employé a tendance à être promu jusqu’à atteindre un niveau d’incompétence) », avoue-t-il. Double fonction, double satisfaction.
Un projet (im)primé
A la suite de ce EMBA, Nikita Mulard a signé le plus gros projet de sa carrière. 20 millions d’euros pour restructurer l’usine d’Arches, repenser le bâtiment, adapter l’une des machines, créer de l’embauche, gérer la formation en toute sécurité… « Le groupe m’a fait confiance pour apporter les transformations nécessaires en interne. Pas toujours facile de faire des travaux dans une maison déjà habitée ! » métaphore-t-il. Ce gros challenge, il l’a relevé haut la main. « Nous avons créé de l’emploi et les employés en sont ravis », se réjouit-il.
Aucune bouteille à l’encre
Son prochain défi du fait d’un fort taux de départ en retraite dans les 5 prochaines années : recruter plus de jeunes diplômés. Ou d’apprentis. « J’ai moi-même été apprenti pendant ma formation d’ingénieur à l’école PAGORA et j’en suis sorti plus mature et plus expérimenté», se remémore-t-il. Ahlstrom-Munksjö ARCHES n’hésite pas à miser sur la qualité de la formation car « l’apprentissage est une voie de l’excellence », nous dit Nikita Mulard, aussi Président de l’AFIFOR. Aujourd’hui, l’usine compte 25 appentis, du bac pro à l’école d’ingénieurs. Serez-vous le prochain ?
Les parisiennes sont-elles toujours les plus belles ? « Ce fut une vraie chance que d’avoir fait HEC Paris puisqu’au quotidien, j’en ressens les bienfaits. C’est une référence en matière de management et c’est justifié. La formation est solide et elle vous donne toutes les clés pour devenir le leader de demain. Après c’est à vous d’oser ! »
Chiffres-clés de l’usine : 150 millions de CA / 800 collaborateurs / 96 % du papier produit est exporté en Europe et dans le monde entier
Contact : nikita.mulard@ahlstrom-munksjo.com