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« Si Lehman Brothers s’était appelé Lehman Sisters, la banque n’aurait peut-être pas fait faillite ! » [1]

Avec près de 60 % de femmes, la finance représente l’un des secteurs les plus féminisés. Pourtant, lorsqu’on y regarde de plus près, on s’aperçoit que plus on avance dans la hiérarchie, plus la proportion de femmes se réduit.

 

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4 % de femmes à la tête de grandes
firmes globales de la finance Le Figaro.fr annonce des statistiques qui donnent à réfléchir ! En 2013, 4 % seulement des dirigeants de grandes firmes globales de la finance sont des femmes. Bien que les entreprises fassent de réels efforts pour promouvoir la diversité au sein de leur groupe, les hauts postes de la finance restent toujours largement dominés par les hommes. Par ailleurs, les comités exécutifs de ces entreprises ne comptaient que 13 % de femmes.

 

La guerre des stéréotypes est-elle vraiment terminée ?
Encore aujourd’hui, il faut combattre une série de stéréotypes et d’idées reçues sur les femmes et le monde de la finance. D’un côté, des femmes « trop émotives » affublée d’un manque d’ambition et dotées d’un sens du leadership insuffisant pour se faire une place dans le secteur de la finance. Et d’un autre côté, le monde de la finance et ses salles de marché impitoyables, débordant de testostérones et son côté instantané. Pourtant, il ne fait aucun doute que le monde de la finance a besoin de femmes. L’ancien trader John Coats a d’ailleurs démontré dans une étude comportementale que :  » les emballements boursiers seraient probablement réduits si le profil endocrinien des traders était plus diversifié : des hommes d’âge mûr et des femmes, moins soumis à de forts écarts de testostérone. « 

 

Qu’en pensent-elles ?
Pour Christine Lagarde, Directrice du FMI, plus de femmes dans l’économie est un gage de croissance ! Nathalie Rachou, associée fondatrice de Topiary Finance et pionnière des salles de marché, conseille aux femmes souhaitant se lancer dans la finance de « ne pas se laisser impressionner, personne n’est meilleur que soi », et « de se lier avec un maximum de personnes, car c’est ainsi qu’on évolue » (Terrafemina). Quant à Fabienne Barouillet, Directrice administrative et financière de Transavia France, il ne fait aucun doute « qu’en tant que femme, il faut déployer plus d’énergie pour s’imposer » (les Echos.fr). D’une façon générale, une étude a montré que 91 % des femmes et 67 % des hommes pensent que la mixité favorise la stabilité et la régulation.

 

L’importance du réseau
Depuis plusieurs années, les femmes s’organisent et s’entraident via la création d’associations et réseaux pour se faire une place dans le monde de la finance. Un des réseaux phare : Financi’Elles. Crée en 2011, cette initiative est née de la volonté de créer la première fédération de femmes cadres du secteur financier banque et assurance. Leur mission est de promouvoir et accélérer l’accès des femmes aux hauts postes d’organisations du secteur financier. Ce réseau, marrainé par Christine Lagarde, est aujourd’hui reconnu comme l’un des principaux acteurs de la mixité dans le monde de la finance. Financi’Elles est devenu un interlocuteur privilégié pour les entreprises du secteur souhaitant créer un lien avec ce réseau de femmes. D’autres initiatives ont vu le jour pour favoriser l’évolution de la place des femmes dans les professions du secteur banque, assurance et finance. C’est notamment le cas de DFCG au féminin, ou encore de l’association Ladies Finance International Club.

 

[1] Christine Lagarde

 

Anne-Sophie Mathieu