Françoise Gri : « Les filles doivent oser davantage ! »

Françoise Gri
Françoise Gri
Françoise Gri
Françoise Gri, présidente de Manpower FRance

Figurant depuis plusieurs années parmi les 50 femmes les plus influentes de la planète dans le classement du magazine Fortune, la présidente de Manpower France, premier marché de Manpower Inc., est d’abord une femme de passion et d’engagement. La preuve !

 

Diplômée de l’Ensimag (promotion 1980), Françoise Gri a démarré sa carrière à un poste d’ingénieur commercial avant d’évoluer à différentes responsabilités au sein d’IBM France, dont elle est devenue PDG en 2001. Rejoignant en 2007 Manpower France, elle s’est vue confier dernièrement la présidence de la zone Europe du Sud et fait partie, en tant que vice-présidente exécutive, du Comex du groupe qui compte parmi les leaders mondiaux des services de l’emploi.

En tant que Viceprésidente exécutive de Manpower Inc., quelles sont vos responsabilités ?
Vice-président n’est pas un job : c’est un titre prisé des anglo-saxons pour renouveler les contenus des titres des directeurs généraux ou des managers : son rôle correspond donc à des fonctions très différentes selon les organisations. Dans la nôtre, groupe international de service, les patrons des quatre grandes régions géographiques, qui portent ce titre, sont membres du comité exécutif. Responsable des résultats de ma zone en tant que Présidente de Manpower France et de Manpower Europe du Sud, mon rôle au niveau du groupe est de porter la stratégie globale de l’entreprise. A ce titre, un certain nombre d’entre nous prend en charge des dossiers particuliers et, pour ce qui me concerne, je suis investie depuis 18 mois de notre projet de développement dans le domaine des cadres et des experts au travers pour notre groupe au niveau mondial.

Quelles sont vos ambitions de présidente de Manpower France ?
Le monde de l’après-crise financière est devenu plus complexe en matière d’emploi et des tensions sont générées par plusieurs grands mouvements de fond : le déplacement accéléré des économies vers les pays émergents, la rareté des talents et la mutation des comportements liés à l’utilisation des réseaux sociaux, qui a modifié manière dont les collaborateurs travaillent et s’impliquent. Nous devons continuer de transformer notre métier tout en capitalisant sur ce que nous sommes dans nos domaines d’expertise, qu’il s’agisse du travail temporaire, du recrutement, du conseil, de la formation et de l’outplacement.

Etudiante à l’ENSIMAG, aviez-vous une idée du parcours que vous aviez envie de vous construire ?
Je ne me suis jamais projetée à 30 ans : j’ai été formée à la technologie et je ne pensais pas un jour que je quitterai cet univers. Même si, au fond, les sujets que j’ai été amenée à aborder, pendant 25 ans au sein d’IBM France et depuis quatre ans chez Manpower, ne sont pas si éloignés car un métier, quel qu’il soit, c’est avant tout des processus, des systèmes d’information et des individus. Ce qui m’a guidée au fil de mon chemin, c’est la curiosité pour les histoires d’entreprise de mes clients, pour des univers différents dont on peut apprendre et dans lesquels on peut avancer car une idée n’est intéressante que si on peut la réaliser.

Avez-vous vécu comme un avantage ou un obstacle d’être une femme pour progresser dans les organigrammes ?
Dans l’entreprise, les femmes doivent faire face, en général, à d’autres contraintes que les hommes et à un certain nombre de barrières aussi. J’ai toujours vécu ma condition de femme comme un formidable cadeau permettant de mener plusieurs vies et avoir deux enfants m’a toujours poussée à être encore plus professionnelle. Nulle femme n’a besoin d’être une super woman pour réussir sa vie professionnelle : j’ai moi-même une existence tout à fait ordinaire comme mère de deux filles et si j’ai toujours beaucoup travaillé, c’est avant tout parce que ce que je fais me passionne. Les filles doivent oser davantage car elles ont vraiment de belles choses à apporter aux entreprises !

Quel message auriezvous envie d’envoyer aux étudiants ?
Les jeunes formés dans les grandes écoles ont un tapis rouge devant eux car les entreprises vont avoir besoin d’eux tous. Leur grande chance est de pouvoir s’interroger non pas sur leur avenir, qui est optimiste, mais sur la manière dont ils vont saisir au mieux les opportunités qui leur permettront de s’accomplir. Donner, créer, découvrir doivent les guider car quand on la chance d’avoir beaucoup reçu, il faut savoir en faire le meilleur usage pour soimême, pour les autres et pour la société en général !

 

CG

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