athlÉTISME, GRANDES ÉCOLES et universitéS
Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, ne ménage pas ses efforts pour offrir à toutes les composantes de la jeunesse française les moyens d’accéder à une insertion professionnelle et sociale de qualité. Elle s’adresse spécialement à tous les élèves des Grandes écoles et des Universités.
Qu’attendez-vous du Comité interministériel à la jeunesse en termes d’emploi et d’insertion professionnelle des jeunes ?
Le gouvernement est tout entier mobilisé pour trouver des solutions concrètes aux difficultés vécues quotidiennement par les jeunes, que ce soit en matière de formation et d’insertion dans l’emploi, de logement, de santé, d’autonomie, d’engagement, de mobilité, mais aussi d’accès à la culture et aux loisirs. Nous venons d’ailleurs de signer les premiers emplois d’avenir pour les jeunes peu ou pas qualifiés et toutes les organisations syndicales se sont accordées sur les Contrats de génération. Au total, 300 000 jeunes sont concernés. Par ailleurs, la politique jeunesse s’inscrit dans la durée et des groupes de travail interministériels ont été mis en place pour définir la feuille de route de la première réunion du Comité interministériel à la Jeunesse. Ce CIJ, qui se réunira annuellement avec l’ensemble du gouvernement, coordonnera les mesures prises en faveur de la jeunesse pour donner corps à l’engagement du Président de la République qu’en 2017 les jeunes vivent mieux qu’en 2012. Afin d’évaluer objectivement cette amélioration des conditions de vie, les groupes repèrent et définissent les indicateurs qui serviront de points de référence. La mission qui m’est confiée est donc à la fois lourde de responsabilité et très opérationnelle : je dois être l’ensemblier des mesures prises par tous les ministères en faveur des jeunes et des politiques portées par les collectivités locales. Je souhaite également que cette politique soit co-construite avec les grands réseaux de jeunesse et d’éducation populaire, mais surtout avec les jeunes eux-mêmes, notamment le Forum français de la Jeunesse qui regroupe 19 associations de jeunes.
Quelles sont vos mesures-phares pour développer le sportsanté ?
Notre cap est clair : « le sport plutôt qu’une longue liste de médicaments »
Toutes les études le démontrent : la pratique des activités physiques et sportives (APS) contribue au bien être physique, mental et social de chaque individu. Pourtant, un Français sur deux n’est toujours pas convaincu. Aujourd’hui, il est temps de faire du sport un véritable outil intégré de santé publique. En collaboration avec la ministre de la santé, nous conduirons, avec tous les acteurs concernés, notamment les collectivités locales et le secteur associatif, une politique « Sport – Santé – Bien-être » visant à promouvoir les APS s’organisera prioritairement en direction de deux types de publics : le grand public dès l’école, pour lequel le sport joue un rôle de prévention, et le public à besoins particuliers, pour lequel le sport joue un rôle thérapeutique, par exemple pour limiter les récidives des cancers du sein ou du colon. Sans oublier la pratique sportive dans le monde du travail. Il s’agira de développer une offre diversifiée de pratiques qui puissent s’adresser à toutes et tous, tout au long de la vie. Une attention toute particulière sera portée sur la pratique sportive à l’école et à l’université, en lien direct avec le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Que pensez-vous d’un événement comme le Challenge du « monde des Grandes Ecoles et Universités » qui réunit près de 6000 étudiants au stade Charléty, pour le sport, le handisport et la recherche de stages et d’emplois, auprès de grandes sociétés partenaires ?
Je suis favorable à ce type d’initiative qui met en relation les entreprises et les jeunes étudiants. Dans ce cas précis, le sport est un outil fédérateur pour la rencontre autour de valeurs communes. Le sport est un magnifique vecteur d’intégration, d’éducation et de cohésion sociale, c’est le premier ressort de la vie associative bénévole. Il est donc tout à fait normal qu’il soit au centre de grandes manifestations comme celle-ci.
Le message de la ministre aux élèves de l’Enseignement supérieur
Toute la période des études vous permet à la fois de construire votre avenir et de vous construire professionnellement. Ce sont aussi de formidables années d’enrichissement personnel et collectif, de rencontre et de partage. Le sport joue un grand rôle dans l’esprit et la vie d’étudiant, car il est synonyme d’engagement, d’appartenance à un groupe, de détente et de plaisir. Assurez-vous des moments d’évasion dans le sport, ne négligez pas votre corps, indispensable à votre bien-être tout au long de la vie et tout particulièrement durant vos études. Une association, qu’elle soit sportive, culturelle, citoyenne, humanitaire, d’éducation populaire, de jeunesse… permet à tous de s’engager au service de l’intérêt général et de tisser des liens. L’association est un formidable lieu d’apprentissage de la vie, en dehors des établissements de formation. Plus d’un million d’associations existent en France, je suis sûre que chacun d’entre vous trouvera celle qui lui correspond.
Patrick Simon