« Un pari audacieux… et même un pari fou ! » C’est ainsi que Francis Bécard, à la tête de Y Schools depuis plus de 20 ans définit l’aventure de ce groupe d’écoles atypique dans le paysage de l’Enseignement supérieur français. Fier de ce que le groupe a accompli ces dernières années, il passe aujourd’hui la main au nouveau directeur de Y Schools, Julien Renoult, qui en prendra officiellement la direction générale en septembre 2023.
Un nouveau directeur qui connait très bien les rouages de l’aventure Y Schools… puisqu’il en est lui-même diplômé ! « C’est un pur produit maison, indique Didier Papaz, président du Conseil d’administration de Y Schools. Il a débuté en 2007 à la Technopole de l’Aube, dont il deviendra DGA. Il a ensuite rejoint notre groupe comme directeur des relations entreprises, pour évoluer vers la direction de la formation professionnelle et la direction du développement. Il a notamment participé à nos développements internationaux en Afrique subsaharienne et en matière d’hybridation. »
Une succession qui marque le changement… dans la continuité
Si la direction de Y Schools – qui a fait de la différenciation sa marque de fabrique – a coutume de dire « qu’elle privilégie toujours les chemins de traverse sur les autoroutes », force est donc de constater qu’elle a cette fois-ci privilégié l’autoroute de la continuité. « Notre modèle atypique nous offrait deux options : soit celle d’un directeur très académique (une option pas très excitante !), soit celle d’un directeur qui connait très bien l’école et qui sait prendre les chemins de traverse. Julien sait prendre tous les chemins, même les chemins vicinaux : c’était évident pour nous que c’était l’homme de la situation » affirme le président du CA.
Et parmi les situations qu’aura à gérer le nouveau directeur de Y Schools, les quatre grands axes stratégiques de l’école font figure de proue. « Nous avons pour objectif de continuer à développer l’Enseignement supérieur dans des villes modestes afin d’offrir des alternatives à son hyper métropolisation (via de possibles implantations en Lorraine par exemple). Mais aussi de développer notre politique internationale différenciante en consolidant notre positionnement en Afrique subsaharienne – où nous déployons actuellement un campus à Yaoundé et à Douala – tout en n’excluant pas de nous intéresser, d’ici quelques années, à la partie anglophone du continent. Nous voulons également poursuivre notre dynamique d’hybridation des compétences et des programmes et bien sûr, contribuer toujours plus au tissu économique local » détaille Julien Renoult.
Le saviez-vous ?
Selon une étude réalisée dans la cadre d’un audit BSIS pour Y Schools, un euro investi par les collectivités locales sur les écoles du groupe a un impact direct et indirect de 52 euros. Un exemple parlant : près de 90 % de ses alternants travaillent dans les entreprises du Grand Est.
Les annonces du nouveau directeur de Y Schools pour la rentrée 2023
Pour ce faire, Y Schools déploie des nouveautés pour la rentrée 2023. Du côté de son école de tourisme, avec de nouveaux programmes axés sur le tourisme écoresponsable et l’expérience client et du côté de son école de design, avec un nouveau parcours mis en œuvre avec l’EPF. Mais aussi bien sûr, du côté de son école de commerce SCBS. « Nous faisons évoluer notre PGE autour d’une première année axée sur les fondamentaux et un master autour de cinq parcours, avec l’idée d’accompagner tous les profils en nous appuyant sur la richesse de notre territoire. Nous développons aussi un BBA plus axé autour du management multiculturel et international. Concernant nos autres activités, nous renforçons notre filière Sport avec une spécialisation Management sportif déclinée à Charleville-Mézières, Troyes et Chaumont » explique le nouveau directeur général de Y Schools.
L’établissement n’oublie pas non plus de développer sa recherche. Fort d’un directeur de recherche commun avec l’Université de Reims Champagne Ardennes, il a ainsi pour projet de « constituer des unités de recherche communes en sciences de gestion sur l’innovation, l’entrepreneuriat et la transition. » Ses écoles de spécialités ne sont pas non plus en reste, comme son école de design et ses travaux menés sur l’alimentation, ou son école de tourisme pour ses travaux axés sur l’accompagnement des TPE et PME à l’innovation.
Que retenir des ambitions de Y Schools pour 2023 ?
« Nous poursuivons les objectifs et engagements qui sont les nôtres depuis 30 ans : apporter des compétences aux TPE et PME du territoire et en dehors, s’implanter dans des villes modestes et contribuer au développement de l’écosystème économique et universitaire local et accompagner des apprenants de tous âges à développer leurs compétences en formation initiale et en formation continue. D’ici cinq ans, nous avons pour ambition de réunir 3 000 étudiants et 3 500 apprenants en formation professionnelle, pour un CA de 31 millions d’euros » indique Y Schools. Et son président d’ajouter : « le souci de pérennité qui nous anime, nous encourage à accroitre la dimension de l’école par des projets innovants. Nous travaillons aujourd’hui dans une continuité parfaite des politiques menées par Francis et Julien, le nouveau directeur de Y Schools. Nous avons toute confiance dans sa capacité à mener l’école vers le succès. »
Un modèle atypique porté par l’engagement sans faille de Francis Bécard
Ce passage de relais est aussi l’occasion de revenir sur les années de développement de l’école, menées par Francis Bécard. D’autant que ce dernier va poursuivre son rôle de conseil auprès du nouveau directeur de Y Schools et de son CA pendant quelques années encore. « L’aventure était compliquée. Implanter une école de cette dimension dans une ville de taille très moyenne était un pari vraiment audacieux, voire fou ! Mais nous avons eu raison de la tenter car je suis convaincu que l’Enseignement supérieur est la clé du développement économique et social d’un territoire. Aujourd’hui, Y Schools fait rêver beaucoup de villes de la taille de Troyes. D’autant que nous avons un modèle atypique qui a pris le virage de l’hybridation très tôt avec la création d’une école supérieure de tourisme et d’une école de designen proximité directe d’une école de management. Cette capacité à prendre des chemins de traverse nous a porté chance car elle nous positionne aujourd’hui au bon endroit, au bon moment » se rappelle-t-il. Il partage également la plus grande fierté de son parcours à la tête de Y Schools : l’intégration de plusieurs Ecoles de la deuxième chance, dont le taux de réinsertion avoisine aujourd’hui les 60 %. Un parti-pris qui fait écho au modèle que rappelle Didier Papaz : « Chez Y Schools, on ne veut pas être meilleurs mais on veut être différents : la reconnaissance de cette singularité est sans doute ce qui nous honore le plus ! » conclut-il.