Paris 2024. La destination des Jeux Olympiques et Paralympiques annonce clairement la couleur : cette année, l’Ile-de-France sera l’objet de tous les regards à travers le monde. Un coup de projecteur exceptionnel qui est aussi synonyme d’emplois : selon les derniers chiffres du Centre de droit et d’économie du sport, 181 100 emplois directs devraient être mobilisés par l’ensemble de l’organisation des JO. La région pourra bien sûr profiter de cet événement planétaire pour assoir son image de première destination touristique mondiale, mais aussi pour développer de façon pérenne ses infrastructures (mobilité, logement, services publics, développement durable etc.) au service de ses habitants et de ses usagers. Il s’agit là également d’une occasion privilégiée de réaffirmer son dynamisme et son attractivité tant économiques que professionnels. Toutes les bonnes raisons de travailler en Ile-de-France en 2024 se trouvent ici : suivez le guide !
SOMMAIRE
L’interview de Dominique Restino, Président de la CCI Paris Ile-de-France
Le dynamisme économique ne s’arrête pas au périphérique
L’enseignement supérieur au top en IDF
L’interview d’Othman Nasrou, vice-président chargé de la Jeunesse, de la Promesse républicaine, de l’Orientation et de l’Insertion professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la Région Ile-de-France
Petite par la taille mais grande par son rayonnement. Si l’Ile-de-France ne représente que 2 % du territoire français, elle compte 12.3 millions d’habitants (dont 5.4 millions d’actifs), rassemble 18 % de la population française et 2.8 % de la population européenne. A noter que 21.3 % des Franciliens vivent dans les cinq villes de plus de 100 000 habitants de la région (Paris, Boulogne-Billancourt, Saint-Denis, Argenteuil et Montreuil). Avec un PIB de 700 milliards d’euros l’Ile-de-France représente près d’un tiers (31 %) de la richesse nationale et près de 5.3 % du PIB de l’Union Européenne, comme le détaille le rapport Chiffres-clés de la Région Ile-de-France 2023. Rien d’étonnant donc, à ce que le revenu disponible francilien soit de 16.9 % supérieur à la moyenne française.
Côté emploi, 1.458 million d’entreprises sont en activité dans la région. Celles-ci génèrent 23.2 % des emplois français (dont 10 940 emplois créés par de nouvelles implantations d’entreprises internationales en 2022), ce qui fait de l’Ile-de-France le premier bassin d’emploi européen. Celle-ci s’illustre par ailleurs comme la première région française exportatrice de biens (136 milliards d’euros / 23.6 % des exportations françaises) et la première région importatrice de biens (214 milliards d’euros / 27.8 % des importations françaises). A noter que 87.8 % de la valeur ajoutée francilienne sont réalisés par le secteur tertiaire (vs 79.6 % en France).
« Le tissu économique francilien est solide et résilient, prêt à prospérer dans les mois et années à venir »
Des entreprises compétitives donc, que Dominique Restino connait bien ! En tant que Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris Ile-de-France, il encourage et accompagne le dynamisme du tissu économique francilien. Il nous en dit plus sur les actions et projets mis en œuvre par la CCI pour favoriser la croissance des entreprises, soutenir l’emploi dans la région et accompagner celles et ceux qui veulent travailler en Ile-de-France en 2024.
ETI ou PME : pourquoi ont-elles tout à gagner à s’installer en Ile-de-France ?
L’Ile-de-France est une région dynamique et attractive sur le plan économique. Elle représente un marché potentiel important, un hub économique et financier, elle dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, d’une infrastructure de transport développée et d’un écosystème entrepreneurial dynamique. La CCI Paris Ile-de-France accompagne les entreprises dans leur démarche d’implantation dans la région. Nous mettons à leur disposition une équipe d’experts pour les guider à chaque étape de leur projet, depuis la recherche de locaux jusqu’à la mise en place de leur activité. Nous leur proposons également des services d’information et d’orientation sur les formalités administratives, les réglementations en vigueur et les dispositifs d’aides et de financement disponibles. De plus, notre réseau d’incubateurs et de pépinières d’entreprises peut leur offrir un accompagnement sur mesure pour faciliter leur installation et favoriser leur développement. Enfin, nous organisons régulièrement des événements et des rencontres B2B pour développer leur réseau professionnel et trouver de nouvelles opportunités de croissance.
Comment la CCI aide-t-elle concrètement les entreprises à prendre le virage des grandes transitions ?
La CCI Paris Ile-de-France soutient activement les entreprises dans leurs grandes transitions. Le numérique n’est plus une option. Pour produire, vendre ou communiquer, c’est la révolution en marche qui transforme les entreprises, leurs organisations, leurs modèles économiques. Intégrer le numérique, c’est rester compétitif et être en adéquation avec les usages de consommation. En ce sens, plus de 50 000 entreprises ont été sensibilisées dans ce domaine en 2022. Nous accompagnons également les commerces de proximité dans leur transformation digitale grâce à des actions concrètes, comme la solution Connect street, un showroom virtuel pour aider les commerçants à se digitaliser. S’agissant de la transition écologique, et face à l’urgence climatique, de nouvelles contraintes réglementaires et de marchés imposent des règles pour accélérer la transition écologique des entreprises. La CCI Paris IDF travaille avec l’ADEME, la Région Ile-de-France et l’Etat pour proposer des accompagnements clé en main aux PME et TPE franciliennes : audits énergétiques de l’entreprise, accompagnement des PME pour obtenir des labellisations écologiques etc. Fort de ce travail, en 2022, plus de 19 000 entreprises ont été sensibilisées à la transition écologique et 3 300 diagnostics ont réalisés en Ile-de-France.
La CCI Paris Ile-de-France a formé en 2022 plus de 40 000 jeunes à travers 14 écoles. Quelles sont vos priorités ?
Un des enjeux prioritaires de mon mandat est de faire en sorte que chacune de nos écoles soit bien identifiée comme une école de référence, offrant des formations de qualité. Cela implique de réviser les portefeuilles de formation en fonction des besoins des entreprises et d’investir dans les ressources nécessaires. Ensuite, il faut renforcer l’ouverture à l’international. Certaines écoles du groupe, telles que Les Gobelins ou Ferrandi, ont une vocation mondiale et doivent s’ouvrir davantage. Il s’agit de favoriser les échanges et les collaborations avec des partenaires étrangers pour offrir aux étudiants une expérience internationale enrichissante. Il faut enfin développer des formations spécialisées pour répondre aux besoins des entreprises. Le groupe éducatif de la CCI Paris Ile-de-France propose des formations sur des niches spécifiques, telles que la parfumerie avec Isipca, ou la vente avec Sup de Vente.
Votre message aux acteurs du tissu économique francilien ?
Malgré les défis auxquels nous avons été confrontés ces derniers temps, je tiens à souligner la résilience et l’adaptabilité remarquables dont ils ont fait preuve. Votre engagement envers la croissance et le développement de notre région est une source d’inspiration pour nous tous. Je suis convaincu que notre tissu économique est solide et résilient, prêt à prospérer dans les mois et années à venir. La CCI Paris Ile-de-France est aux côtés des chefs d’entreprises pour les accompagner dans leurs projets, leur offrir des services adaptés à leurs besoins et promouvoir l’attractivité économique de notre région. Nous continuerons à soutenir leur développement, à encourager l’innovation et à faciliter les échanges pour renforcer notre dynamisme collectif. Ils peuvent être fiers de leurs réalisations et de leur contribution à l’économie francilienne. Je les invite à rester confiants, à explorer de nouvelles opportunités et à collaborer pour façonner un avenir encore plus prometteur.
Envie de travailler en Ile-de-France en 2024 ? Le dynamisme économique ne s’arrête pas au périphérique
Si de nombreuses entreprises investissement à Paris, la Petite et la Grande Couronne ont le vent en poupe, portées par les projets du Grand Paris. Parmi les meilleurs spots plébiscités par les entreprises : La Défense bien sûr, mais aussi Paris-Saclay, Clichy, Saint Denis, Saint Ouen ou encore Pantin, qui voient de grandes entreprises issues de tous les secteurs y installer des bureaux, voire leur siège social. Zoom sur trois hubs incontournables pour travailler en Ile-de-France en 2024.
La Défense à l’attaque
Impossible de parler d’emploi en Ile-De-France en faisant l’impasse sur La Défense. Quatrième quartier d’affaires le plus attractif au monde et premier en Europe, La Défense accueille 500 entreprises (dont 15 du Fortune 500) et 565 000 salariés (soit 9.4 % de l’effectif régional). 68 % des salariés de La Défense travaillent dans des établissements de plus de 100 salariés et 25 % des emplois salariés y dépendent d’un groupe étranger. Parmi les filières les plus actives à La Défense : l’économie numérique, la banque/assurance/finance, l’audit/consulting, l’ingénierie, l’énergie et l’industrie de la santé.
Pour travailler en Ile-de-France en 2024, faites le choix de Paris Saclay, la Silicon Valley à la française
Le cluster Paris-Saclay fait partie des projets phares du Grand Paris. Ce territoire francilien doté d’une cinquantaine de lieux d’innovation (espaces de coworking, incubateurs, fablab, accélérateurs etc.) a été conçu autour de trois volets. Un volet scientifique d’abord, incarné par l’Université Paris-Saclay (58è mondiale et 2e université française du classement mondial du Times Higher Education) et l’Institut Polytechnique de Paris (regroupement de l’école Polytechnique, l’ENSTA ParisTech, l’ENSAE ParisTech, Télécom ParisTech et Télécom SudParis). Ce qui fait du cluster un des huit pôles d’innovation les plus importants au monde. Preuve que les sciences et technologies sont au cœur de l’écosystème de Paris-Saclay, les 19 établissements de recherche du territoire rassemblent : 16 000 chercheurs et professeurs, 305 laboratoires, 5 500 doctorants, 350 brevets / an, 11 médailles Fields et 4 prix Nobel. Un volet économique ensuite, avec l’implantation des centres de R&D de grandes entreprises et la création d’un écosystème favorable aux startups. Et enfin, un important volet aménagement du territoire, à travers un grand campus urbain et contemporain, alliant logement étudiants et résidentiels, lieux de vie, services et espaces publics. Deux Zones d’Aménagement Concerté – la ZAC du Moulon et la ZAC de Polytechnique – ont ainsi déjà été lancées
Seine-Saint-Denis : ses projets c’est de la bombe bébé
Si la Seine-Saint-Denis est un territoire de contrastes, il est important de rappeler qu’elle s’impose comme le 2e pôle économique francilien derrière La Défense et 3e pôle universitaire d’IDF. Véritable territoire de projets, le département sera d’ailleurs sous les feux des projecteurs à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Il accueillera en effet six sites olympiques, dont le Village olympique, le Centre des médias et le Centre aquatique olympique. Avec 11 sites retenus Société du Grand Paris, le département prévoit deux milliards d’euros de travaux d’aménagement. Par ailleurs, cinq nouvelles lignes de métro devraient passer par la Seine-Saint-Denis à horizon 2030 et 23 nouvelles gares devraient voir le jour sur le territoire.
L’Enseignement supérieur au top pour se préparer à travailler en Ile-de-France en 2024
Premier bassin d’emploi d’Europe, l’Ile-de-France est logiquement une région plébiscitée par les établissements d’enseignement supérieur : 23 % des universités, 25 % des écoles d’ingénieurs et 23 % des business schools françaises y sont d’ailleurs implantées. Et parmi elles : les meilleures ! Les quatre universités françaises présentes dans le Top 100 du classement de Shanghai sont franciliennes : l’Université Paris-Saclay, Paris Sciences & Lettres, Sorbonne Université et Université Paris-Cité. De quoi booster le CV de celles et ceux qui vont travailler en Ile-de-France en 2024 !
Les établissements franciliens du Supérieur regroupent un quart de la population étudiante française, ce qui fait de l’Ile-de-France le second pôle estudiantin européen, la région dans laquelle la part d’étudiants dans la population totale est la plus élevée, la région avec le plus haut niveau de diplômés en France et d’actifs titulaires d’un bac +3 ou plus (43.9 % vs 25.1 % en province). Mais la répartition des sites d’enseignement supérieur est inégale sur le territoire. Si Paris concentre la moitié des étudiants d’Ile-de-France, 29 % des étudiants franciliens relèvent de l’académie de Versailles (Plateau de Saclay, Nanterre et Cergy principalement) et 21 % relèvent de l’académie de Créteil (Université Paris-Est Créteil, Université Gustave Eiffel, Université Sorbonne Paris Nord notamment).
Une formation par et pour la recherche
Selon les chiffres relevés par le Schéma Régional de l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation 2023-2028, environ 40 % des dépenses nationales de recherche publiques et privées sont réalisées en Île-de-France (soit 6 % des dépenses européennes de recherche) : 48 % des publications scientifiques nationales en sciences humaines et sociales et 40 % en mathématiques et en physique sont ainsi réalisées dans la région. Logique, eu égard aux 125 000 chercheurs (41 % des effectifs nationaux de recherche publique et privée et 34.5 % des publications scientifiques nationales), qui s’investissent notamment en SHS, physique, mathématiques, informatique, recherche médicale et biologie fondamentale. Une recherche portée par des enseignants-chercheurs de pointe, mais aussi par près de 23 000 doctorants inscrits à la rentrée universitaire 2020-21 (37 % des effectifs français), ce qui en fait, de loin, la région formant le plus par la recherche en France.
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« La jeunesse francilienne a une grande soif d’apprendre et de réussir »
Othman Nasrou, vice-président chargé de la Jeunesse, de la Promesse républicaine, de l’Orientation et de l’Insertion professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la Région Ile-de-France, explique comment la Région entend accompagner la jeunesse francilienne vers la formation et l’emploi.
La jeunesse fait partie des priorités de la Région IDF en 2023. Deux projets incarnant cette orientation stratégique ?
Je citerais d’abord Oriane, l’agence régionale de la promesse républicaine et de l’orientation. L’objectif de ce guichet unique opérationnel depuis janvier 2023 : permettre à chacun de trouver un chemin de réussite. Elle vise ainsi à garantir un meilleur accès à l’orientation (grâce notamment à la mise en place du numéro vert dédié 08 00 73 06 40 et un bus de l’orientation qui sillonne la région depuis quelques semaines) et l’insertion professionnelle pour tous, via des services et des solutions très concrètes proposées aux Franciliens de tous les âges qui recherchent une orientation, une formation initiale ou professionnelle, une reconversion professionnelle, un stage ou un emploi en Ile-de-France. Avec Oriane, nous assemblons toutes les solutions existantes et proposons des initiatives là où il y a des trous dans la raquette.
Nous avons également lancé l’application mobile LABAZ. Destinée aux jeunes Franciliens de 15 à 25 ans, elle est entièrement gratuite et propose des aides, des bons plans, des jeux-concours, des places pour les grands festivals franciliens et les grands événements sportifs. 30 000 places pour les Jeux Olympiques et Paralympiques sont par exemple à remporter en ce moment (inscriptions avant le 15 février 2024).
Comment entendez-vous poursuivre cette dynamique cette année ?
Parmi les nombreuses mesures mises en place et renforcées cette année, nous faisons monter en puissance notre aide au permis de conduire à destination des Franciliens de moins de 25 ans. 35 000 aides d’un montant pouvant aller jusqu’à 1 300 euros ont déjà été distribuées en 2023, ce qui est fait un des dispositifs les plus ambitieux en la matière en France. Nous comptons aussi créer 1 000 nouveaux Contrats d’étudiant mentor, un dispositif permettant de redonner du pouvoir d’achat aux étudiants, tout en renforçant le lien social sur les campus. Cette année, les 16 universités franciliennes devraient rejoindre ce dispositif (15 l’avait déjà fait en 2023). Les étudiants sous contrat sont rémunérés au SMIC, avec un volume horaire plafonné à 10h par semaine afin de s’assurer de la compatibilité de leurs missions (accueil des étudiants de 1A, des étudiants internationaux ou des étudiants en situation de handicap, ouverture de bibliothèque etc.) avec leurs études. Et je n’oublie pas bien sûr les questions centrales de logements étudiants (15 000 logements étudiants ont été financés depuis que nous sommes aux responsabilités) et d’une meilleure coordination de l’offre de restauration, notamment.
« L’Ile-de-France est la région de toutes les opportunités et nous faisons tout pour que chaque Francilien trouve son chemin vers la réussite. »