Toutes les actus à ne pas rater sur CentraleSupélec en 2024

Toute l'actualité sur CentraleSupélec en 2024
Crédit Unsplash

Formation, recherche, stratégie, diversité, interdisciplinarité, entrepreneuriat, alumni, financement… Tout ce qu’il faut savoir sur CentraleSupélec en 2024 se trouve ici !

SOMMAIRE

L’interview de Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec
L’interview de Jean-Loïc Galle, président de CentraleSupélec Alumni
Des compétences toujours plus holistiques ?
La recherche, c’est avant tout une histoire d’expériences
De CentraleSupélec au MIT : l’american dream de Chloé Gentgen
Les compétences de l’entrepreneur : le nouveau must-have de l’ingénieur CentraleSupélec
Scienta Lab et Differs, deux pépites made in CentraleSupélec
Faire l’expérience de la diversité, c’est l’adopter !
Des fonds pour passer à l’action
Des skills plébiscitées dans le monde entier

« Les défis de l’Humanité sont majeurs, alors mettons-nous au travail ! » – L’interview de Romain Soubeyran

En 2024, CentraleSupélec est la première école française (19e mondiale) en termes d’employabilité selon le classement du Times Higher Education, devant HEC et Polytechnique ! Romain Soubeyran, directeur de l’école d’ingénieurs nous en dit plus sur les raisons de ce succès

Comment expliquez-vous l’attractivité des CentraleSupélec chez les recruteurs français et internationaux ?

A trois facteurs complémentaires. D’abord, la marque et l’image associée à l’école en milieu francophile, et à l’Université Paris Saclay dans les endroits du monde où on ne sait pas ce qu’est une école d’ingénieurs généraliste à la française. La 10e place occupée pour Saclay dans le classement employabilité du THE atteste d’ailleurs de son rayonnement dans le monde socioéconomique, ce qui est assez rare pour les universités françaises. Ensuite, la taille et le succès de la communauté des alumni (55 000 partout dans le monde) qui impressionnent favorablement là où ils sont ! Et enfin, la proximité historique de Centrale Paris et de Supélec avec le monde socioéconomique, qui se poursuit aujourd’hui aussi bien dans nos formations que dans nos instances.

Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec en 2024
Crédit Cécile Oriot

Justement, quelles sont leurs atouts pour répondre aux transitions auxquelles font face les entreprises ?

J’évoquerais d’abord la maîtrise des systèmes complexes. Une compétence au cœur de notre cursus unifié qui permet d’aborder des sujets nouveaux en les regardant de façon holistique : avoir cet entrainement à manier des objets complexes est essentiel au 21e siècle, d’autant plus lorsqu’il est couplé à une capacité d’apprentissage permanent et à un socle technique et scientifique très fort. Nos étudiants développent également un équilibre entre confiance en soi (pour oser se lancer hors de sa zone de confort) et humilité (pour écouter les autres et se remettre en cause). Ce qui implique de connaitre et d’accepter l’échec pendant son cursus. Sans oublier l’éthique, l’intégrité, le sens des responsabilités et de l’intérêt général, des compétences qui comptent parmi les neuf compétences professionnelles du référentiel de compétences de notre cursus ingénieur.

Des qualités que pourront aussi valoriser celles et ceux qui se lanceront dans l’entrepreneuriat, un domaine fortement encouragé à CentraleSupélec en 2024.

Historiquement, Centrale Paris et Supélec étaient déjà très orientées entrepreneuriat lors de leur création. De nombreux Centraliens – dont Gustave Eiffel ! – ont d’ailleurs créé leur boite dans le contexte du décollage de l’industrie en France. Après avoir eu un peu moins la cote au 20e siècle, l’entrepreneuriat revient aujourd’hui en force et est culturellement très valorisé.  Il faut souligner que Centrale Paris a été une des premières écoles d’ingénieurs à avoir créé son incubateur dès 2001. Le classement French Tech nous a distingué comme l’école d’ingénieurs qui compte le plus grand nombre de fondateurs de startup parmi ses alumni. C’est notamment pour cela que nous affichons l’objectif ambitieux de tripler le nombre de nos scale up deep tech accélérées d’ici quatre ans. La présence de l’entrepreneuriat se renforce aussi dans les cursus à travers un parcours entrepreneuriat ouvert dès la 1A ou notre Startup Week par exemple. Parallèlement deux de nos alumni ont créé il y a un an le fonds CentraleSupélec Venture avec l’objectif de lever 20 millions d’euros pour accompagner des projets essentiellement issus de l’école. 15 millions d’euros ont déjà été levés deux premières startups accompagnées.

Votre message à la communauté CentraleSupélec en 2024 ?

Nous sommes face à un monde et à un avenir incertains mais les ingénieurs ont l’habitude de l’incertitude et de trouver des solutions tout en gérant des contraintes contradictoires ! Depuis l’invention du feu, les ingénieurs répondent avec innovation aux besoins et attentes de l’Humanité et ont de ce fait permis une amélioration inimaginable de la condition humaine. Aujourd’hui, les défis de l’Humanité sont majeurs, la crise climatique au premier chef. Ils ne pourront certes pas répondre à tout mais il est certain que sans eux, les effets de cette crise seront encore plus dramatiques. Alors mettons-nous au travail ! 

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Propulse ton expertise dans l’ingénierie ferroviaire du futur chez ATIF, filiale du Groupe Vulcain Engineering – Énergie, ferroviaire, nucléaire, transition écologique, accompagnez des projets d’ingénierie complexes dans un groupe qui regorge d’opportunités pour les jeunes ingénieurs. Réjouissez-vous de rejoindre un boss comme Thierry Chantriaux (CentraleSupélec 89), DG ATIF, Assistance Travaux & Ingénierie Ferroviaire et Directeur de l’activité Ferroviaire de Vulcain Engineering.

Le coin des alumni – L’interview de Jean-Loïc Galle

L’année 2024/2025 s’annonce riche en évènements et en nouveautés pour CentraleSupélec Alumni. Son président Jean-Loïc Galle, vous en dit plus

Le terme qui définit le mieux le rôle de CentraleSupélec Alumni vis-à-vis de l’école ?

Trépied. L’école, notre association et la Fondation CentraleSupélec en sont les trois entités qui travaillent en totale synergie. Cette année par exemple, CentraleSupélec Alumni a travaillé activement à la mise en place des six nouveaux cursus de spécialité (en électronique, informatique et génie électrique entre autres) qui ont débuté à la rentrée 2024. L’association est également force de proposition au sein des groupes de travail sur les enjeux de diversité (de genre, sociale, géographique), que nous croyons créatrice d’efficacité et d’efficience pour notre école, les entreprises françaises et européennes.

Jean-Loïc galle, président de CentraleSupélec Alumni
Crédit Eric M ENCRE NOIRE

Les grands projets qui vont animer la communauté des alumni cette année ?

Des projets qui déclinent notre raison d’être autour des notions de solidarité et de rayonnement des sciences. Nous avons ainsi organisé en juin dernier une CSummer Week qui a permis à toutes nos communautés de se réunir pendant une semaine à travers le monde (New York, Singapour, San Francisco, Hong-Kong etc.) Une réussite que nous espérons renouveler en 2025. En termes de support aux alumni nous avons également mis en place de nouveaux services opérationnels depuis la rentrée.  Parmi eux, la mise à disposition de locaux (bureaux, salle de réunion etc.) pour répondre à leurs besoins professionnels partout dans le monde (pour une participation modique de 28 euros / jour pour une petite salle par exemple) ou la mise en place d’un service de bons plans. Deux événements majeurs vont aussi marquer l’année. D’abord, la 2e édition des Rencontres CentraleSupélec, journée de débats et de conférences qui portera cette année sur l’impact de l’IA dans le monde industriel. Par ailleurs, nous avons décidé en CA la mise en place d’un think tank de la communauté CentraleSupélec. Baptisé Institut de prospective CentraleSupélec, celui-ci à vocation à exprimer la voix de notre communauté sur des sujets sociétaux impactés par la technologie. C’est un marqueur très important de l’année à venir qui aboutira, je l’espère, à un beau succès.

Vous ne limitez pas vos actions aux alumni, bien au contraire ! L’accompagnement des étudiants est aussi un pilier de vos actions.

Il est en effet essentiel de créer le premier lien avec les élèves lorsqu’ils sont encore à l’école. Concrètement, nous apportons un support opérationnel, logistique ou financier à un grand nombre de leurs événements, nous les invitons de plus en plus aux événements de l’association (afterworks, conférences…), nous leur proposons du coaching etc. Ils sont de plus en plus nombreux à voir l’intérêt de créer ce lien avec nous dès leurs études. Ils savent que la solidarité est importante, que faire partie d’un groupe en chair et en os (et pas uniquement en virtuel sur les réseaux sociaux) est un vrai atout pour leur parcours. Pour renforcer ce lien, nous proposons aux étudiants du cursus ingénieur une cotisation à 90 euros pour l’ensemble de leur scolarité et nous allons mettre en place une cotisation à vie pour les élèves de bachelor et de masters spécialisés.

Quel rôle votre association joue-t-elle dans la valorisation des sciences, alors même qu’elles sont de moins en moins plébiscitées par les jeunes ?

C’est un sujet difficile. Si on regarde dans le rétroviseur, les sciences et les technologies ont toujours été moteurs dans le développement de l’Humanité et notre communauté est convaincue qu’elles vont jouer un rôle fondamental dans les problématiques énergétiques et environnementales qui sont devant nous. Mais les jeunes gens ont du mal à faire le lien entre les sciences et la résolution de ces problèmes. Les maths restent quelque chose d’abstrait et les métiers de l’ingénieur sont flous pour eux. C’est pour cela que nous multiplions les rencontres avec les collégiens et les lycéens – comme récemment via une grande opération en région toulousaine – pour leur expliquer comment les sciences et les technologies vont concrètement révolutionner tous les métiers qui les intéressent, comme la santé par exemple. Il y a encore un gros travail de communication à mener pour faire comprendre à quoi servent les mathématiques et les sciences de l’ingénieur qui, j’insiste, sont des disciplines pratiques et pas seulement théoriques.

Dans cette période économiquement, politiquement et socialement chamboulée, quel message souhaitez-vous adresser aux alumni ?

D’abord un message de confiance. Oui nous vivons une période chamboulée mais ce n’est pas une raison pour avoir peur de l’avenir. Au contraire, c’est une formidable occasion de se rapprocher d’une communauté solidaire comme la nôtre et d’avoir confiance en notre capacité à utiliser nos connaissances pour résoudre ces problèmes. Je leur adresse aussi un message de responsabilité. Les diplômés de CentraleSupélec doivent être conscients de leur responsabilité majeure dans l’évolution du monde et la résolution de ses problèmes, et l’assumer pleinement.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : L’avenir de l’industrie high tech commence chez Mersen – Commencez votre carrière dans un groupe qui rayonne depuis 130 ans dans le secteur des matériaux avancés et des spécialités électriques grâce à la créativité d’ingénieurs de talents. Matthieu Elriz (CentraleSupélec 08), Senior Vice President, Graphite Materials Technologies chez Mersen, vous ouvre les portes d’un secteur aux mille et une opportunités.

Des compétences toujours plus holistiques à CentraleSupélec en 2024

Les formations de CentraleSupélec se distinguent par la pluralité des compétences et des expériences qu’elles offrent aux élèves-ingénieurs, faisant ainsi la part belle à l’ouverture, la pluridisciplinarité et la personnalisation. Comment cela se traduit-il concrètement ? On en parle avec Xuân-Mi Meyer, directrice adjointe de CentraleSupélec.

Crédit Unsplash

Si CentraleSupélec commence à s’ouvrir aux spécialités, l’école est connue pour former des ingénieurs généralistes. « Au départ, la formation était pluridisciplinaire en lien avec les sciences exactes principalement. Mais aujourd’hui, on va plus loin en s’ouvrant aux cours de sciences humaines, géopolitique, etc. » explique Xuân-Mi Meyer. L’objectif ? Répondre à des problématiques de plus en plus complexes en abordant les solutions technologiques dans leur ensemble. « Les ingénieurs ne peuvent plus travailler en silos en traitant les solutions sans regarder l’impact que peuvent provoquer les technologies sur l’économie, la société, l’environnement ou sans prendre en compte le niveau d’acceptabilité de la population, ajoute Xuân-Mi Meyer. Ils doivent alors avoir la capacité de communiquer avec des experts d’autres disciplines pour aborder l’impact de leurs innovations dans leur globalité. » 

« Ancrer les étudiants dans la réalité du terrain »

Pour armer au mieux ses étudiants, CentraleSupélec met l’accent, durant le cursus ingénieur en trois ans, sur un bagage d’excellence en termes de connaissances scientifiques et techniques auxquelles s’ajoutent les sciences humaines et sociales, les notions d’éthique, de déontologie, les aspects de développement durable et de responsabilité sociétale mais aussi de sociologie des organisations. « Pour cela, nous réfléchissons beaucoup en gestion de projets avec, par exemple, des groupes de cinq à six étudiants qui travaillent sur des cas réels d’entreprises partenaires de l’école afin de les ancrer dans la réalité du terrain et pousser les aspects de communication et de collaboration. » Outre les formations au sens strict, CentraleSupélec favorise l’ouverture, via des cours d’interculturalité notamment. « Le but est de leur apprendre à avoir le comportement approprié en fonction de la personne avec qui ils travaillent car un Chinois, un Américain, un Anglosaxon ou un Indien ne réagissent pas de la même manière. C’est primordial de savoir se confronter à des situations multiculturelles. » De même, l’école d’ingénieurs engage ses étudiants à aller sur le terrain et à s’impliquer dans un projet citoyen. « Ils ont une vingtaine d’heures au minimum à consacrer à une mission d’intérêt général (auprès d’organisations humanitaires, à travers du soutien scolaire etc.), afin d’être confrontés à de l’humain et pas seulement à des machines ».

Evoluer dans des environnements changeants

Des enseignements qui permettent aussi aux diplômés d’arriver en entreprises avec de solides soft skills, ou des Humanités, comme préfère les qualifier Xuân-Mi Meyer. « Les ingénieurs généralistes peuvent être vus comme des chefs d’orchestre qui vont être en lien avec différents experts et donc, ils doivent être de bons communicants, savoir travailler en équipe et se positionner en leader. On leur apprend aussi à développer leur esprit critique, leur flexibilité et leur adaptabilité dans des environnements changeants. » L’enseignement généraliste a tout de même une limite. « Les entreprises avec lesquelles nous travaillons et qui participent aux conseils des études ou d’administration nous ont demandés de proposer des formations d’ingénieurs spécialistes, notamment sur les thématiques traitées anciennement par Supélec et qui manquent aujourd’hui. » A la rentrée de septembre 2025, l’école devrait ainsi ouvrir six formations de spécialité avec 25 étudiants par formation.

Les engagements DD&RS au cœur de la formation d’ingénieur de CentraleSupélec en 2024

Doté depuis 2023 du label DD&RS, CentraleSupélec s’empare des grands enjeux de Développement Durable et Responsabilité Sociétale au sein de l’école, sur les aspects de transitions énergétiques et écologiques d’une part, et de diversité et d’inclusion de l’autre. Dans les deux cas, l’école implique beaucoup les étudiants et notamment les associations étudiantes. « Nous avons deux associations sur le thème du soutien scolaire, deux associations sur les questions d’égalité femme-homme qui sensibilisent notamment aux biais de genre, un pôle handicap et l’association Impact (pour la partie transition écologique). Par ailleurs, 16 startups sont incubées à l’accélérateur 21st de CentraleSupélec sur des thématiques greentech. »

Dans une optique d’accélérer ses actions sur les questions de DD&RS, CentraleSupélec a récemment cartographié l’entièreté de ses formations  sur la base de 7 des  17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU afin que ses étudiants identifient ce qui, dans chaque cours, participe à tel ou tel ODD. De plus, en 2023, 85 % des étudiants avaient porté un projet dans le cadre de leurs études en rapport avec le développement durable. L’école demande aussi à ses partenaires industriels de proposer aux étudiants des projets sur ces thématiques.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Mettez votre carrière au diapason de la dissuasion avec le CEA DAM Île-de-France – Conception et garantie des charges nucléaires, lutte contre la prolifération nucléaire et le terrorisme, ingénierie nucléaire ou maîtrise d’ouvrage des chaufferies nucléaires embarquées : le CEA DAM Île-de-France et son programme Simulation ne manquent pas d’atouts pour séduire de jeunes ingénieurs passionnés d’IA, de big data et de quantique. Explications avec Jean-Philippe Verger (CentraleSupélec 93), Directeur de ce site rattaché à la Direction des applications militaires (DAM) du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA).

Des formations au service de l’interdisciplinarité

Didier Dumur, directeur des études du cursus Ingénieur, présente les formations et dispositifs mis en place à CentraleSupélec pour favoriser le « décloisonnement disciplinaire » et ouvrir ses futurs ingénieurs à une vision toujours plus systémique.

CentraleSupélec veut former des étudiants aux compétences holistiques. Comment cela se traduit-il concrètement dans votre offre de formation ?

Grâce aux doubles diplômes notamment. A l’international d’abord, en leur proposant de choisir, à la place de leur 3e année à l’école, de partir se former entre un à deux ans dans l’une des 140 écoles ou universités partenaires de CentraleSupélec ou en choisissant un double diplôme avec une école partenaire en France comme l’ESCP, l’ESSEC, Sciences Po, ou encore AgroParisTech, l’ENSCI, l’ENSAE, l’ENSAM etc.

Quel est le principal apport d’un double diplôme à CentraleSupélec en 2024 ?

Dans les deux cas, cela permet aux élèves d’avoir une coloration complémentaire à ce que nous leur proposons dans notre cursus. Cette double casquette est d’ailleurs très appréciée par les entreprises, cabinets de conseil et nombreux secteurs de l’industrie notamment. Ensuite, en fonction du double diplôme qu’ils choisissent, l’objectif ne sera pas le même. Exemple, ceux qui partent à l’étranger peuvent choisir d’approfondir un domaine dans les sciences, l’économie, la finance, la data, l’IA, etc. C’est également le cas pour les étudiants qui vont faire un double diplôme avec l’INSTN pour approfondir leurs connaissances en nucléaire, thématique moins abordée chez nous dans la dominante Energie. Autre exemple, ceux qui choisissent un double diplôme avec une école de commerce auront à la fois une expertise technique très pointue et des connaissances dans la gestion de projets notamment. En fonction de son projet professionnel, on peut en quelque sorte personnaliser son parcours étudiant en choisissant tel ou tel double diplôme.

Outre les formations, CentraleSupélec a mis en place plusieurs dispositifs dans une optique d’ouverture et d’interdisciplinarité. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous avons le dispositif FreeMoov qui ouvre à des étudiants extérieurs à l’école la possibilité de suivre une spécialisation chez nous en troisième année dans un domaine complémentaire à ce qu’ils apprennent dans leur école d’origine. C’est un vrai enrichissement pour nos élèves de côtoyer des étudiants d’autres écoles. Un deuxième dispositif est la Shift Year, une formation proposée sur le campus de Metz durant une année de césure et qui concerne 80 % d’étudiants extérieurs à CentraleSupélec. Son but ? Appréhender les transitions à venir en matière de développement durable en les faisant travailler sur un sujet soumis par une entreprise. Là encore, le but est de décloisonner les disciplines en mêlant des groupes de différents horizons. Enfin, une nouveauté pour la rentrée de septembre 2024 : le bachelor HEPTA. Un diplôme pluridisciplinaire délivré par l’ESSEC en partenariat avec CentraleSupélec et Sciences Po et en collaboration avec l’INSEP, à destination des sportifs de haut niveau. Encore une fois, cela favorise la diversité au sein de l’école.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Le courant passe avec la transition énergétique chez Schneider Electric – Face aux enjeux colossaux de la transition énergétique, Schneider Electric s’engage à permettre à chacun de tirer le meilleur de son énergie et de ses ressources afin de concilier progrès et développement durable. Mais comment le groupe remplit-il sa promesse ? Réponses avec Sylvain Frodé de la Forêt (CentraleSupélec 96), Senior Vice President Power Products Channels & Data.

Le recherche à CentraleSupélec en 2024, c’est avant tout une histoire d’expériences !

Fondamentale ou appliquée, en laboratoire ou en startup, via une thèse ou une chaire d’entreprise : à CentraleSupélec, la recherche est protéiforme. Portée par une renommée mondiale et des enseignants-chercheurs de premier plan, elle s’applique à répondre aux enjeux technologiques et sociétaux de demain.

Etudier à CentraleSupélec, c’est la garantie de recevoir une formation solide adossée à un pôle de recherche universitaire au meilleur niveau mondial. Une performance qui s’explique tout d’abord par la qualité des enseignants-chercheurs. « Nous avons la chance d’être attractifs et d’avoir un recrutement de haut niveau, avec des personnels très performants en enseignement et en recherche » explique Paul-Henry Cournède, directeur de la Recherche de CentraleSupélec. Une tendance qui s’est accélérée depuis que l’école est membre de l’Université Paris-Saclay. De renommée mondiale dans les classements – 15e mondiale et 1ère en Europe continentale selon le classement de Shanghai 2023, 58e mondiale selon le classement du Times Higher Education – cette dernière lui offre une nouvelle visibilité, notamment à l’international. Mais l’attractivité de la recherche à CentraleSupélec s’explique aussi par « le bassin scientifique dans lequel se trouve l’école, l’excellence de nos formations d’ingénieur et le soutien –  du CNRS notamment – dans nos laboratoires de recherche » détaille Paul-Henry Cournède.

Chercher pour améliorer le futur

Avec 1 200 personnels de recherche (dont plus de 550 doctorants) et 18 laboratoires et équipes de recherche, le centre de recherche CentraleSupélec a pour ambition d’élaborer des réponses innovantes aux grands défis technologiques et sociétaux. L’école a d’ailleurs redéfini son plan stratégique 2022-2032 en ce sens « afin que ses diplômés soient des acteurs déterminants et déterminés de trois grands enjeux qui relèvent de l’avenir de l’Humanité ». A savoir : les transitions écologique et énergétique, la santé et la qualité de vie pour tous, ainsi que la souveraineté européenne, numérique et industrielle. Ainsi, « 80 % des sujets de recherche sont aujourd’hui orientés sur ces thématiques, une grande majorité concernant les transitions écologiques et énergétique » indique Paul-Henry Cournède. Parmi les projets menés actuellement, « la conception d’un éco modèle de batterie plus performante, plus durable pour les véhicules électriques et soutenue par la Bpi » ajoute-t-il. 

En collaboration avec le monde socio-économique

Car la performance du pôle de recherche de CentraleSupélec s’explique également par son adossement au monde socio-économique « qui participe au tiers des contrats que l’on reçoit » précise le directeur de la Recherche. 80 Conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) sont ainsi cofinancées par des entreprises et constituent un levier pour renforcer les coopérations public-privé en R&D et favoriser l’emploi des docteurs académiques. Ainsi, grâce à ces dispositifs, « certains de nos doctorants partagent leur temps entre le laboratoire et une entreprise » explique Céline Hudelot, directrice du laboratoire MICS, spécialisé en mathématiques et en informatique. « Bien que nous soyons un laboratoire dans une école d’ingénieurs et que nous ayons des travaux de recherche fondamentale, la proximité avec le monde socio-économique est dans notre ADN. Cette dualité est intéressante et se transforme en véritable cercle vertueux » complète-t-elle. Des partenariats plus structurants existent également, tels que des chaires de recherche ou des laboratoires communs. « Pendant plus de 15 ans, notre chaire BNP Paribas nous a permis de construire un axe de recherche et de mettre en place une équipe pérenne au sein du laboratoire » illustre Céline Hudelot. Mais les initiatives ne s’arrêtent pas là, puisque le laboratoire MICS est également membre du nouveau centre de recherche créé par Artefact. L’objectif ? Créer des ponts entre les chercheurs et des entreprise (Société Générale, Orange, Décathlon…), qui apporteront leurs problématiques et leurs jeux de données pour entrainer des modèles d’IA. Sa mission ? Faciliter l’adoption de l’IA, un axe transverse du laboratoire, en améliorant la compréhension, la robustesse, l’équité et le contrôle des modèles.

De la recherche à la startup

Depuis quelques années, les liens se resserrent également entre les laboratoires de l’école et l’entrepreneuriat. « Cette dynamique est très importante car nous avons des innovations de très haut niveau qui peuvent être transformées en entreprise » indique Paul-Henry Cournède. Et Céline Hudelot de confirmer : « dans les laboratoires, nous avons un contact fort avec les élèves qui ont besoin de partenaires académiques pour développer leur idée entrepreneuriale. » Pour valoriser la recherche académique, « nous travaillons notamment avec des étudiants qui cherchent des idées pertinentes et qui vont les trouver dans nos laboratoires, ou avec des doctorants qui développent leurs entreprises directement » détaille Paul-Henry Cournède. L’un des exemples les plus emblématique de ce transfert d’innovation est sans doute la startup TheraPanacea. Fondée par Nikos Paragios, « un brillant chercheur de l’école » précise Paul-Henry Cournède, elle est le fruit de plus quinze ans de recherches au sein de CentraleSupélec et d’Inria Saclay en partenariat avec l’Institut Gustave Roussy. La startup a ainsi pour ambition de repousser les limites de la radiothérapie grâce à une solution d’optimisation de soins en oncologie. Si tous les étudiants de CentraleSupélec ne deviendront pas chercheurs et créateurs d’entreprise, Paul-Henry Cournède l’assure : « il est indispensable de décloisonner la recherche et l’enseignement pour que tous les ingénieurs soient confrontés à cet univers et au processus d’innovation pour ouvrir le champ des possibles. »

Zoom sur le Parcours recherche

Chaque année, entre 30 et 50 élèves ingénieurs intègrent le Parcours recherche. Parcours d’excellence scientifique de haut niveau, « il permet aux étudiants les plus motivés d’accéder dès leur entrée à l’école à une démarche de recherche. Certains cours sont ainsi remplacés par des modules plus pointus en sciences et un projet longue durée est encadré par des chercheurs de l’école. Cela se traduit souvent par des publications dans les meilleurs journaux scientifiques » détaille Paul-Henry Cournède, qui voit en ce parcours une « voie royale » pour la recherche.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Devenez expert des technologies ferroviaires grâce à la Compagnie des Signaux – Anciennement Ansaldo STS et HITACHI Rail, la Compagnie des Signaux a repris son nom d’origine en août 2024. Entre innovation ferroviaire, projets de train nouvelle génération ou encore activités à l’international, Gilles Pascault (CentraleSupélec 80) son président, nous explique plus en détail ce qu’induit ce changement de nom pour son entreprise.

De CentraleSupélec au MIT : l’american dream de Chloé Gentgen

Ingénieure diplômée de CentraleSupélec, Chloé Gentgen est aujourd’hui doctorante au département d’aéronautique et d’astronautique du Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’une des institutions les plus emblématiques au monde. Elle nous en dit plus sur son parcours et ses travaux de recherche.

Portrait de Chloé Gentgen
Crédit Chloé Gentgen

Cela fait quatre ans que Chloé Gentgen a posé ses valises dans l’Etat du Massachusetts, sur la côte est des Etats-Unis, où elle est aujourd’hui doctorante au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Une aventure américaine qui prend racine à CentraleSupélec, qu’elle intègre en 2017. « J’ai rejoint le programme grande école en post-prépa. Cela faisait deux ans que j’étais à l’école quand j’ai entendu parler du format double-diplôme, avec la possibilité de faire un master à l’étranger au lieu de faire une dernière année de spécialisation à Centrale » retrace-t-elle. Après une année de césure, elle postule donc à plusieurs programmes aux Etats-Unis. « CentraleSupélec m’a accompagnée pour travailler ma candidature car l’école connaît très bien le processus de sélection » indique la jeune femme. Si avoir de bons résultats est un impératif pour prétendre à une expérience académique à l’étranger, Chloé Gentgen insiste aussi sur l’importance des lettres de recommandation faites par des professeurs « dans votre domaine d’intérêt » et des expériences professionnalisantes (projets de recherche, stages, associations) de l’école. « J’ai fait partie du Centre Spatial pour les CubeSats, qui sont des petits satellites, ce qui m’a donné l’opportunité de travailler sur des missions spatiales dès l’école. C’est une expérience que je conseille à tout le monde et qui m’a ouvert les portes des Etats-Unis » développe-t-elle.

Les missions d’exploration spatiales robotiques

Grâce à un dossier solide, cette passionnée par l’exploration spatiale est admise au MIT « pour un programme très axé sur la recherche. C’était une découverte et une liberté de travail qui m’ont donné envie d’enchaîner sur une thèse à la fin de mon master » indique Chloé Gentgen. La doctorante travaille aujourd’hui sur le design de missions d’exploration spatiales robotiques en présence d’incertitudes. « Par essence, une mission d’exploration spatiale est structurée autour de l’inconnu car on envoie des sondes dans l’espace pour faire des découvertes. Cela présente de vraies difficultés pour le design des sondes, puisqu’elles doivent être très adaptables tout en garantissant des résultats, car elles représentent des investissements importants, révèle-t-elle. Mes recherches se concentrent sur la gestion de l’incertitude des phénomènes scientifiques que l’on veut étudier et sur la façon dont cela va impacter l’architecture des missions et l’exploration robotique. Je travaille actuellement sur les missions Uranus et Encelade, qui seraient lancées dans une dizaine d’années. Ce sont des chantiers identifiés comme prioritaires par la NASA car il s’agit de la prochaine frontière d’exploration. »

Continuer l’expérience américaine

Des travaux qui lui ont valu de recevoir la bourse Amelia Earhart 2023 proposée par le prestigieux club Zonta International. Créée en 1938 en l’honneur de la célèbre pilote, cette bourse de 10 000 dollars est attribuée chaque année à un maximum de 30 femmes dans le monde qui poursuivent des études de doctorat en ingénierie aérospatiale et en sciences de l’espace. « Ce prix est une fierté et il m’a permis de participer à des conférences et de présenter mes recherches. C’est également un énorme réseau en matière de spatial et de sciences planétaires » indique Chloé Gentgen. Alors qu’elle devrait terminer sa thèse dans un peu moins de deux ans, la jeune femme se projette déjà sur la suite. « J’aimerais beaucoup continuer l’expérience américaine encore un peu. J’ai déjà fait plusieurs stages à la NASA et j’aimerais y travailler, d’autant plus que les missions qui entrent dans le cadre de ma thèse sont aussi des missions sur lesquelles travaille la NASA. A terme, je reviendrai probablement en Europe, où l’industrie du spatial est en plein développement. » To be continued.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Digital Industries Software : rejoignez la figure de proue de Siemens pour la tech ! – Quoi de plus stimulant pour un ingénieur que d’être à l’initiative d’innovations majeures pour les entreprises ? C’est le quotidien de Siemens Digital Industries Software dont le but est d’accompagner la transformation numérique des industriels. Un secteur dynamique où la R&D est clé, comme nous l’explique Nicolas Vitzikam (CentraleSupélec 05), en charge de l’engagement management.

Les compétences de l’entrepreneur : le nouveau must-have de l’ingénieur CentraleSupélec en 2024

Avec 833 startups fondées par ses alumni – dont 8 licornes – et 10 milliards d’euros de fonds levés, CentraleSupélec est la première école d’ingénieurs française en termes de création d’entreprises. Première école d’ingénieurs à avoir lancé son incubateur de startups en 2001, elle a poursuivi son engagement à travers la création du programme d’innovation et d’entrepreneuriat 21st by CentraleSupélec et a rejoint Station F. Mais cet esprit entrepreneurial ne s’arrête pas aux frontières de son incubateur, puisque CentraleSupélec a pour ambition de devenir la référence de l’entrepreneuriat deeptech en France. Stéphanie Hajjar, la directrice de l’entrepreneuriat nous en dit plus.

Crédit Alexis Ferragne

Quelle est la stratégie globale de CentraleSupélec en matière de sensibilisation et d’enseignement à l’innovation et à l’entrepreneuriat ?

Au sein de CentraleSupélec nous avons des parcours et filières dédiés à l’entrepreneuriat et ce, dès la première année. Mais nous sommes conscients que lorsqu’on sort de prépa, ce n’est pas une évidence – ni même forcément un projet ou une idée – de choisir la voie de l’entrepreneuriat. Notre objectif est donc de les sensibiliser au plus tôt.

De quelle manière ?

En mettant en place cinq leviers. D’abord, initier. En juin dernier, nous avons mobilisé plus de 1 000 élèves de première année autour de l’Entrepreneur Week : à partir d’une problématique posée par des entreprises autour de la question de l’impact, les étudiants devaient restituer à la fin de la semaine, le type d’entreprise qu’ils allaient lancer sur cette thématique, assistés de 65 coachs. Ensuite, nous faisons en sorte de susciter l’envie. Nous faisons témoignagner des entrepreneurs de scale-up et nous avons également inauguré début 2024 le Startup Campus, qui s’adresse aux porteurs de projets quel que soit le cycle choisi. Enfin nous allouons des moyens à l’entrepreneuriat, notamment des bourses octroyées grâce à la Fondation CentraleSupélec. Nous immergeons ensuite nos étudiants dans l’entrepreneuriat grâce aux learning expéditions. Tous les élèves de CentraleSupélec sont invités à découvrir la vraie vie d’un entrepreneur lors d’une journée à Station F. Le 4e axe consiste à les entourer. Avec l’ESSEC – notre partenaire stratégique – nous organisons des mix and match afin de constituer des équipes basées sur des profils complémentaires, le plus tôt possible dans l’avancée du projet. Exemple, un porteur de projet de CentraleSupélec, AgroParisTech ou de l’ESSEC va pitcher sa startup auprès d’autres élèves potentiellement intéressés afin de constituer des équipes. Enfin, nous les accompagnons en mettant en place des dispositifs à plusieurs stades de leur projet.

Quels sont ces dispositifs ?

Avec le programme 21st by CentraleSupélec, la Direction Entrepreneuriat et Innovation accompagne les étudiants, chercheurs ou entrepreneurs dans le développement d’innovations de rupture et de startups tech ou deeptech. Environ 125 projets entrepreneuriaux ou startups sont accompagnés chaque année, dont 35 startups en accélération et 70 % de deeptechs. Le programme se décompose ensuite en trois verticales d’accompagnement :

MATURATION, le programme de prématuration et de maturation pour les chercheurs et doctorants qui veulent traduire leur sujet de recherche en projet entrepreneurial. Nos actions d’accompagnement vont porter sur la formation à l’entrepreneuriat et la structuration de l’équipe. Le but est de réduire le cycle de maturation qui dure deux à trois ans en moyenne.

LAUCH, le programme d’incubation pour les étudiants, chercheurs et doctorants de l’école. Nous accompagnons 70 projets par an dans la phase d’incubation. Le Startup Campus est mis à leur disposition pour travailler et des alumni peuvent les aider à structurer leur startup (business plan, pitch…). Nous mettons également à leur disposition des office hours durant lesquelles ils peuvent solliciter notre aide. Les 70 projets ne vont pas tous se transformer en startups car certains vont faire le choix d’arrêter, ou vont partir à l’étranger par exemple. Mais le but est de montrer que l’entrepreneuriat, c’est aussi des compétences à acquérir et un passage clé dans la scolarité.

ACCELERATE, le programme d’accélération dédié aux startups en phase d’amorçage issues ou non de CentraleSupélecsur trois thèmes, qui sont ceux du plan stratégique de l’école, déclinés au sein de l’entrepreneuriat : climat/biodiversité, santé et nouvelles industries (spatial, intelligence artificielle, semi-conducteurs…). Il s’agit d’un programme d’accompagnement sur trois points : la structuration de leur croissance, l’accompagnement de leur l’accès au financement et au go to market. L’accélération a lieu sur le Startup Campus de CentraleSupélec car certaines sociétés ont besoin d’être à proximité de nos 18 laboratoires de recherche. Beaucoup sont aussi à Station F où nous avons 72 postes – ce qui fait de nous le plus gros accélérateur des écoles d’ingénieurs à Station F – et d’autres sont accompagnées à distance en région ou à l’étranger.

En 2023, 33 scale-up de CentraleSupélec figuraient dans les baromètres FT2030 et Next120.  Comment expliquez-vous le succès de votre accompagnement ?

C’est avant tout un vivier de talents d’ingénieurs et chercheurs. Nous sommes également une des écoles d’ingénieurs ultra légitime sur les sujets deeptech et entrepreneuriat, avec un réseau d’alumni très engagé. Beaucoup d’entrepreneurs nous proposent bénévolement leur aide. L’ambition de CentraleSupélec est de tripler le nombre de startups deeptech créées dans les quatre prochaines années. Enfin, la force de conviction est portée au plus haut sur l’entrepreneuriat au niveau de la direction de l’école. Nous avons une équipe très engagée et un processus de sélection exigeant, gage de qualité.

Pourquoi est-ce important, quand on est ingénieur, d’être formé à l’entrepreneuriat ?

Avant tout, ce sont des compétences à acquérir qui sont encore très rares mais fortement valorisées par les entreprises. Être entrepreneur c’est avoir la capacité de s’attaquer à des problématiques complexes, être un faiseur, être résilient quel que soit le contexte. Nous organisons également beaucoup de conférences et témoignages à destination des ingénieures entrepreneures. Les filles osent encore moins franchir le pas de l’entrepreneuriat. Grâce à notre accompagnement et la mise en avant de rôles modèles, nous démocratisons et rendons accessible et inspirant l’entrepreneuriat.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Avec VINCI Energies, ayez une vision d’avance sur le monde de demain – Vous souhaitez rejoindre une entreprise où cohabitent innovation, solidarité et transition écologique ? VINCI Energies est fait pour vous ! Nicolas Robert (CentraleSupélec 97), Directeur Général VINCI Energies Power & Mobility, vous dévoile les coulisses de ce grand groupe présent dans une soixantaine de pays à travers le monde.

Scienta Lab et Differs, deux pépites made in CentraleSupélec en 2024

Trois startups passées ou accompagnées par l’accélérateur 21st by CentraleSupélec font partie de la troisième promotion du Future 40 2023 distinguant les projets les plus prometteurs de l’année au sein de Station F. Rencontre avec les fondateurs de deux d’entre elles, Scienta Lab et Differs.

L'équipe des fondateurs de Scienta Lab

Utiliser l’intelligence artificielle pour mieux comprendre les maladies inflammatoires et auto-immunes et pouvoir ainsi développer des traitements plus efficaces. C’est tout l’enjeu de la startup Scienta Lab, cofondée par Julien Duquesne, CTO, Vincent Bouget, CSO – tous deux diplômés de CentraleSupélec – et Camille Bouget, CEO, docteure en pharmacie passée par l’industrie pharmaceutique.

C’est en dernière année à CentraleSupélec, au sein de la filière entrepreneuriat, où Julien et Vincent se rencontrent, que Scienta Lab a pris vie. « Nous avons commencé à travailler sur Scienta Lab en croisant nos différentes connaissances et casquettes : Camille avait l’expérience de l’industrie pharmaceutique où elle a pu constater que les patients traités pour une maladie auto-immune ne répondaient pas toujours aux traitements, Vincent avait une casquette biomédicale et moi, l’expertise en IA. L’idée est donc née pour répondre à un besoin » explique Julien Duquesne.

Vingt maladies et une dizaine d’experts

Il y a trois ans, les entrepreneurs entament la première étape de Scienta Lab via un projet de recherche très concret : pendant six mois, ils travaillent avec des médecins sur un algorithme pour prédire si un patient atteint de polyarthrite rhumatoïde répondrait à son traitement ou pas. « Nous avons eu de bons résultats publiés dans des journaux médicaux et c’est à ce moment-là que nous avons décidé de nous concentrer sur cette maladie, expose Julien. Puis, nous avons entamé un passage à l’échelle en élargissant à davantage de maladies. » Une levée de fonds plus tard, l’équipe s’agrandit et travaille aujourd’hui sur une vingtaine de maladies sur trois aires thérapeutiques : la rhumatologie, la dermatologie et la gastroentérologie, grâce à une équipe d’une dizaine de personnes constituée d’experts en intelligence artificielle et en immunologie.

« L’écosystème CentraleSupélec nous a aidés à entreprendre »

Aujourd’hui installés à l’incubateur BioLabs à l’Hôtel Dieu, Julien et Vincent voient leurs études à CentraleSupélec comme un levier leur ayant permis de lancer leur projet entrepreneurial. « Beaucoup de choses sont mises en place, notamment la filière entrepreneuriat qui nous a permis de nous rencontrer, assure-t-il. Cela permet de commencer à réfléchir à son projet et de le lancer dès la fin des études. Au-delà de ça, la formation d’ingénieur généraliste nous permet de nous confronter à plein de sujets. Quand on a commencé le projet, nous n’étions pas experts dans les maladies auto-immunes et leurs traitements et pourtant, nous avons très vite été capables de parler à des médecins et de comprendre le problème. » L’équipe a également passé deux ans à l’accélérateur 21st by CentraleSupélec, jusqu’en décembre 2023. « Tout cet écosystème – l’accélérateur à Station F, la fondation CentraleSupélec, le réseau d’alumni – permet d’être très aidés lorsqu’on veut entreprendre » assure-t-il.

Trois questions à Rata Jacquemart, cofondatrice de Differs

Avant de vous lancer dans l’entrepreneuriat, vous avez travaillé 12 ans en entreprise. Racontez-nous.

Je suis passée par trois écoles d’ingénieurs : l’ENS Ulm en physique pendant un an, un master en aérospatial spécialité Robotique à SUPAERO, puis une thèse à CentraleSupélec de 2011 à 2014 au sein du département Automatique. J’ai ensuite été chercheuse pendant deux ans dans l’application des données satellite. En 2016, j’ai fait partie de la première vague de chercheurs qui sont devenus datascientists à l’appel des entreprises. J’ai exercé ce métier dans quatre entreprises différentes, dont une spécialisée en retail, le premier pas dans ce secteur pour moi, avant de fonder Differs avec mon mari, Damien, en février 2023.

Que proposez-vous avec Differs ?

Une solution d‘intelligence artificielle pour ajuster les promotions de manière à maintenir une base de clients fidèles. Aujourd’hui, tous les retailers doivent mettre en place des promotions, mais certains optent pour des promotions trop basses qui mettent en péril leur survie. Avec Differs, nous les aidons à trouver le juste équilibre entre prix bas pour attirer les clients en volume et préservation de la marge bénéficiaire. Nos clients gagnent en moyenne 18 % de marge supplémentaire. Nous comptons actuellement des clients tels que Vertbaudet, YellowKorner, Sixth June, Un amour de tapis, BSTN, Index Living Mall.

Votre conseil aux futurs entrepreneurs ?

Il n’y a pas de cursus ou d’âge pour entreprendre. Moi j’ai débuté à 34 ans. En revanche, si j’avais pu, j’aurais commencé avant d’avoir des enfants car c’est un vrai marathon. Autre conseil : apprenez de vos managers en entreprise avant 30 ans et, si votre manager n’est pas bon, changez d’entreprise !

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : EDF Energy (UK), parle aux jeunes diplômés français ! – En 2019, juste avant que le Brexit, le Covid et la précarité énergétique ne battent leur plein au Royaume-Uni, Philippe Commaret (CentraleSupélec 96) quittait ES Energies Strasbourg pour prendre les commandes d’EDF Energy Customers à Londres. Cinq ans plus tard, l’entité a consolidé son leadership sur un marché très exigeant. Son Managing Director Customers livre les clés de sa success story et partage les atouts de cette formidable expérience culturelle et professionnelle qu’est l’expatriation Outre-Manche.

Faire l’expérience de la diversité, c’est l’adopter !

30 % de filles et 30 % de boursiers sur l’ensemble de ses programmes de formation à l’horizon 2032. Voilà l’objectif que s’est fixé CentraleSupélec. Pour cela, l’école d’ingénieurs s’appuie sur son Centre des diversités et de l’inclusion, créé en 2023, qui dynamise et structure ses actions.

Diversité sociale, territoriale, de genre et en faveur du handicap. Voici le périmètre d’action du Centre des diversités et de l’inclusion de CentraleSupélec en 2024. « En tant qu’école publique, il est de notre devoir de participer à l’effort national pour avoir un enseignement supérieur diversifié et nous sommes convaincus que la diversité est source d’excellence de notre diplôme » amorce Olivier de Lapparent, directeur du centre. Son credo ? Accompagner les élèves de la troisième à la 3è année du cycle d’ingénieur. « Nous souhaitons couvrir tout le parcours d’études en impliquant les jeunes bien sûr, mais aussi les professeurs et les parents » détaille-t-il. Pour ce faire, les actions du Centre des diversités et de l’inclusion se structurent autour de trois grands axes. Le premier : informer et orienter les élèves du collège et du lycée sur les filières scientifiques et la formation ingénieur. Renforcer l’attractivité des sciences sur ces niveaux est un enjeu crucial car « en classe de troisième se jouent les premiers moments d’orientation. En Seconde et en Première, les élèves choisissent leurs spécialités » étaye Marine Tesson, cheffe de projet au Centre des diversités. Plusieurs dispositifs ont ainsi été mis en place à CentraleSupélec, comme la visite du campus pour les classes de lycée. Depuis septembre 2023, plus de 2 000 élèves ont pu profiter de cette expérience. Autre engagement phare : une offre de stage de Seconde. « Nous nous sommes saisis de cette opportunité pour proposer un stage axé sur la découverte des métiers de la recherche, où les élèves sont en immersion dans nos laboratoires. C’est un stage pratique sans prérequis particulier » explique Marine Tesson, en charge du projet. Seule obligation : justifier d’un choix de spécialités scientifiques pour la classe de Première. Cette rentrée 2024-2025 marque également le lancement d’un accompagnement ciblé avec des lycées de l’Essonne. « Nous allons faire découvrir aux classes de Seconde la formation Ingénieur grâce à des visites du campus et des ateliers. Pour les Premières et Terminales, sur la base du volontariat, nous proposerons aux élèves en spécialité scientifique du tutorat appuyé par des étudiants de l’école pour permettre aux élèves de se projeter » ajoute Marine Tesson. L’objectif étant d’étendre, à terme, cette initiative sur tout le territoire.

Un campus toujours plus inclusif pour CentraleSupélec en 2024

Deuxième axe de travail pour le Centre des diversités et de l’inclusion : multiplier les voies de recrutement des futurs ingénieurs pour constituer des promotions plus hétérogènes. Pour cela, CentraleSupélec, en partenariat avec l’ENS Paris-Saclay et l’Ecoles de Ponts ParisTech, a lancé un programme commun visant à accompagner des élèves inscrits en CPGE scientifique au sein de lycées des territoires de Paris-Saclay et de l’académie de Créteil. Objectif : les accompagner tout au long de l’année lors de leur préparation des concours en les dotant d’outils appropriés destinés à favoriser leur intégration dans l’une des trois écoles, et multiplier les chances de réussite aux concours d’élèves issus de milieux sociaux modestes ou de jeunes filles qui n’oseraient pas s’inscrire aux concours. « Cela passe par du mentorat avec des élèves des écoles partenaires, ou encore la visite des campus pour rencontrer des élèves ingénieurs. Nous sommes dans une optique de valeur ajoutée et toute autre grande école qui souhaite rejoindre ce programme est la bienvenue ! » insiste Olivier de Lapparent. En parallèle, le Centre compte aussi sur le concours universitaire, une voie d’accès parallèle pour les élèves, qui permet d’atteindre 29 % de boursiers via ce biais. Pour un continuum parfait, les actions du Centre de diversité et d’inclusion doivent se retrouver au sein même de l’école, « pour accompagner et aider les élèves jusqu’à la 3è année » indique Olivier de Lapparent. Ainsi, il dispose chaque année d’une enveloppe de 280 000 euros pour accompagner les élèves boursiers, à travers une aide financière à hauteur de 2 000 euros la première année par exemple. Des actions très concrètes sont aussi menées en faveur des jeunes femmes. « Grâce à notre réseau d’alumni, 20 jeunes femmes ont pu bénéficier de mentorat l’année dernière, un chiffre qui a doublé cette année. Sans compter les bourses Sébastienne Guyot, que nous délivrons tous les ans à une dizaine de jeunes femmes » illustre Olivier de Lapparent.  D’un montant de 8 000 euros par an sur trois ans, celles-ci sont financées par des entreprises partenaires de CentraleSupélec et permettent de soutenir les parcours d’excellence des jeunes femmes.

Le Summer Camp d’Alyssia Bollotte

Portrait Alyssia Bollotte

Pami les dispositifs mis en place par le Centre des diversités et de l’inclusion, le Summer Camp, un séjour de vacances sélectif et payant (avec un tarif boursier et non-boursier) qui permet d’être plongé en immersion sur le campus de CentraleSupélec. Alyssia Bollotte, 16 ans, y a participé et revient sur son expérience.

Après avoir fait son stage de Seconde à CentraleSupélec, Alyssia Bollotte, aujourd’hui en classe de Première, souhaite en apprendre plus sur le métier d’ingénieur. Commerce ou ingénierie ? Elle hésite encore. Elle entend parler du Summer Camp et, après avoir candidaté sur dossier, participe à l’expérience à l’été 2023. « Cela m’a aidé à me décider sur mon orientation car cela donne un aperçu concret des métiers possibles. C’était une expérience complémentaire au lycée, qui est plutôt généraliste. Le Summer Camp m’a permis de me faire une idée beaucoup plus précise de ce que peut être un ingénieur » dévoile-t-elle. Ce qu’elle a préféré durant cette semaine en immersion ? « Le côté social et la vie quotidienne sur place, les liens noués et la possibilité d’échanger avec des personnes de mon âge, mais aussi des étudiants et des enseignants-chercheurs du campus. Le côté concret ensuite, puisque j’ai participé à des conférences sur les moyens de parvenir au niveau d’ingénieur et sur la diversité des secteurs de l’ingénierie. J’ai aussi pu visiter les laboratoires de l’école » détaille-t-elle. Avec 50 % de filles et 50 % de boursiers, l’objectif du Summer Camp est de favoriser l’inclusion des profils qui n’ont pas forcément la culture de la formation Ingénieur. C’est chose faite pour Alyssia. « Au-delà de l’expérience sociale, le Summer Camp permet de se créer un réseau et d’acquérir des bases solides pour appréhender la formation » ajoute la jeune fille. Si le Summer Camp est terminé, Alyssia a continué d’échanger avec des anciens de CentraleSupélec pour discuter expérience et orientation afin qu’elle puisse se décider au mieux par la suite.

>>>> Envie d’en savoir plus sur la carrière des alumni de CentraleSupélec en 2024 ? Découvrez ce témoignage : Mettez le cap sur une énergie offshore plus verte avec Subsea7 – Leader mondial de la réalisation de projets et de services offshore pour l’industrie de l’énergie, Subsea7 épouse les enjeux de la transition énergétique en se positionnant comme un des acteurs majeurs des hydrocarbures à faible émission et des énergies renouvelables offshore. Une stratégie payante où le dip’ impact trouve toute sa résonance assure son Directeur Projets et Opérations, Sébastien Brisson (CentraleSupélec 93).

Des fonds pour passer à l’action

Demain est ingénieurS. C’est sous cette bannière que la Fondation CentraleSupélec a lancé cette année sa nouvelle campagne de levée de fonds. Mais quels moyens met-elle en œuvre pour accompagner la stratégie de CentraleSupélec en 2024… et bien plus loin encore ?

Crédit Claire Lise Havet & Hans Lucas

« Lever 100 millions d’euros d’ici 2026 : notre objectif est à la hauteur des ambitions de l’école ! » explique d’entrée Bernard Gault (promo 81), président de la Fondation, avant de préciser que 42 % de ces fonds ont d’ores et déjà été levés auprès des alumni et d’entreprises partenaires. La Fondation entend d’ailleurs séduire un nombre croissant de donateurs, pour atteindre le chiffre de 3 000 (vs 2 800 aujourd’hui). « Plus de la moitié de nos donateurs renouvellent leurs dons d’une année sur l’autre. Si la récurrence du don est importante, il faut aussi entretenir et susciter sa progressivité. Notre ambition de participer à la construction d’une school of engineering de première classe mondiale est à ce titre extrêmement motivante » ajoute Flavien Kulawik (promo 94), président du comité de campagne.

Une levée de fonds chiffrée et fléchée

De fait, la Fondation agit comme « un vecteur de flexibilité, l’ange gardien de CentraleSupélec » estiment ses responsables. Elle entend en effet accompagner les engagements affichés par CentraleSupélec dans son nouveau plan stratégique. Un accompagnement chiffré et fléché : « 50 millions sont prévus pour développer une recherche orientée vers les grands enjeux sociétaux mondiaux, 15 millions pour préparer les leaders du monde de demain à travers une gamme élargie de diplômes, 15 millions pour soutenir l’écosystème entrepreneurial (deeptech notamment), 10 millions pour ouvrir l’école au service de l’excellence et 10 millions pour assurer la pérennité du développement de l’école à travers un fonds capitalisé » détaille la Fondation.

« Le don c’est une question de culture »

Mais aussi challengeant que soit l’objectif de cette levée de fonds, évangéliser de nouveaux donateurs n’est pas toujours chose aisée dans l’Hexagone. « Le don c’est aussi une question de culture : plus de la moitié de nos dons sont issus de diplômés français qui résident ou ont résidé dans une zone anglosaxonne. Là-bas, donner à son école ou à son université est un réflexe naturel et ce alors même qu’on a déjà payé très cher sa formation » explique Flavien Kulawik. Mais alors, qu’est-ce qui motive les donateurs de la Fondation CentraleSupélec ? « Nos alumni sont fiers de leur école et reconnaissants des belles années passées sur le campus. Ils sont aussi séduits par les ambitions et les causes défendues par CentraleSupélec : égalité des chances, féminisation de la profession d’ingénieur, santé, développement durable ou souveraineté industrielle. Si donner pour la recherche est sans doute moins naturel pour les alumni, nous poussons plutôt les entreprises à développer le mécénat en la matière » ajoute le président du comité de campagne.

Grands noms en vue

« Je le rappelle, tous les dons sont importants et le soutien de la communauté est essentiel. Mais ce qui fait la différence – et c’est vrai pour tous les établissements – ce sont les grands noms. Et bonne nouvelle, nous avons de très grands noms qui vont nous permettre de trouver les moyens de faire ce que font les Américains ! Aujourd’hui, nos plus gros dons s’élèvent à trois ou quatre millions d’euros mon objectif c’est de décrocher un don à 10 millions. Et nous avons tous les atouts pour l’atteindre » conclut Bernard Gault.

« Sans les donateurs de la Fondation, CentraleSupélec ne pourrait pas mener à bien tous ses projets. Demain est ingénieurS est une occasion unique d’accompagner la trajectoire de développement d’une school of engineering dans le top mondial » Bernard Gault, président de la Fondation CentraleSupélec

Des skills plébiscitées dans le monde entier

Pour la troisième année consécutive, CentraleSupélec figure à la première place française (19e mondiale) du classement Employabilité du Times Higher Education qui distingue les établissements produisant les diplômés les plus employables. Mais face à ce plébiscite, comment ces jeunes talents choisissent-ils leur premier emploi ?

Crédit Unsplash

En ayant l’embarras du choix ! L’enquête Et après ? Ce que font nos jeunes diplômés ingénieurs portant sur la promotion 2023 atteste en effet d’une posture plus qu’enviable pour les tout jeunes diplômés de CentraleSupélec. 75 % sont en activité professionnelle (20.4 % à l’étranger) et 88.4 % d’entre eux ont trouvé leur emploi en moins de deux mois. Mais aussi attractif que soit le marché de l’emploi, certains optent pour une autre voie : 12 % poursuivent en thèse, 2 % sont en volontariat (VIA, VIE etc.) et 3.6 % poursuivent leurs études. Autre preuve tangible de leur succès auprès des recruteurs : leur niveau rémunération en sortie d’école. En France, leur salaire médian (hors prime) s’élève à 45 540 euros (46 000 euros pour les hommes vs 45 000 euros pour les femmes).

Les entreprises préférées des jeunes CentraleSupélec sont…

Côté structures, ils ont devant eux une palette aussi large que variée. Si les grandes entreprises attirent les faveurs de 37.3 % des diplômés de 2023, les plus petites ont aussi beaucoup d’atouts pour les séduire en début de carrière. C’est le cas des ETI (25.8 %), mais aussi des petites et moyennes entreprises (31.8 %) et des micro-entreprises (5 %).

Des opportunités tous azimuts pour les CentraleSupélec en 2024 !

Parallèlement, en matière de secteurs, leur formation d’ingénieur généraliste leur permet d’adresser absolument tous les domaines d’activité. Mais certaines grandes tendances se démarquent. Si les sociétés de conseil et d’ingénierie et les bureaux d’études indépendants attirent le plus de jeunes diplômés en sortie d’étude (33.2 %), ils se dirigent également vers les TIC et Services (14.7 %), les activités financières et d’assurance (12.4 %), l’énergie (10.1 %) et l’industrie des transports (5 %). Mais aussi vers l’industrie des TIC (3.8 %), l’administration d’Etat – collectivités territoriales – hospitalière (3.6 %), la recherche et le développement scientifique (2.7 %) ou encore, la santé et l’action sociale (2.3 %).

Des ingénieurs parfaits pour booster votre stratégie RSE

Des secteurs variés dans lesquels ces ingénieurs généralistes formés à solutionner des problèmes complexes à travers une vision holistique, les diplômés de CentraleSupélec sont particulièrement appréciés pour répondre aux enjeux de responsabilité sociétale des entreprises. Pour preuve, 77.9 % d’entre eux travaillent dans des entreprises pour lesquelles les enjeux de transition écologiques sont des préoccupations majeures. 46.8 % remplissent même des missions en lien direct avec les enjeux de la RSE : environnement (89.7 %), éthique (22 %), égalité femme-homme (17.3 %), ouverture sociale (14.5 %) ou handicap (10.3 %).

Envie de recruter un jeune diplômé de CentraleSupélec en 2024 ? Voici leurs six critères prioritaires

Le choix de la mission et l’adéquation entre leur projet personnel et leur projet professionnel sont leurs deux premières préoccupations (pour respectivement 70.5 et 58.5 % d’entre eux). Viennent ensuite : le secteur d’activité (47.3 %), le salaire (46.6 %), les perspectives d’évolution au sein de l’entreprise (41.8 %) et le lieu géographique (37.1 %). 

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