Philippe Chalon, DG de Total E&P Angola

Total E&P Angola : une filiale hors normes !

Filiale à 100 % du groupe Total, Total E&P Angola opère depuis 1953 dans cet Etat d’Afrique australe aux importantes ressources pétrolières en offshore. Rencontre avec son directeur général, Philippe Chalon, un pur produit du groupe !

Philippe Chalon, DG de Total E&P Angola

Trois champs de pétrole en production, quatre en développement ; 500 000 barils/j qui devraient passer à l’horizon 2016 à 900 000 barils/j ; 2 milliards de dollars de CA annuels… Première filiale de Total pour la production opérée, Total E&P Angola pèse pour 23 % des investissements de la branche Exploration/Production du groupe pétrolier. « Nous travaillons, dans la durée, pour le compte du pays qui nous accueille et perçoit 80 % de ce que nous produisons. Tous les jours, nous devons démontrer, aux autorités angolaises et à la société Sonangol, notre interlocuteur concessionnaire, que nous avons l’expertise technique et la capacité d’innovation pour exploiter les champs au moindre coût. »

A la tête de Total E&P Angola depuis 2009, Philippe Chalon pilote 2 000 collaborateurs, dont 300 sont des expatriés. Diplômé de géophysique de l’université Pierre et Marie Curie, c’est à l’exploration, en Mer du Nord, qu’il y a démarré sa carrière en 1980. Après s’être orienté, par la recherche en algorithme, vers le développement de logiciels de modélisation du sous-sol, il se voit confier la DSI de l’E&P, puis celle du groupe en 1998. Nommé à la direction Finance, Economie et Informatique de l’E&P, il découvre l’économie des projets et la finance, dernière étape pour lui avant le saut à l’opérationnel à la direction d’une filiale à l’international.

 

Quelles sont les missions des équipes de Total E&P Angola ?
Pour l’exploration, 70 collaborateurs – géophysiciens, géologues, ingénieurs réservoir…– sont engagés dans une mission à long terme : découvrir de nouvelles thématiques géologiques dans lesquelles nous pourrons aller forer. A la production, nous nous appuyons sur des équipes développement composées de 200 personnes par champ, sur des équipes d’exploitation chargées d’assurer l’intégrité des installations ainsi que sur des équipes de démantèlement, qui réalisent la remise en état des sites fermés. Dans notre filiale, de nombreux métiers de l’ingénieur sont représentés puisque l’on trouve aussi bien des physiciens, des thermodynamiciens que des spécialistes en écoulement des fluides et en mécanique des matériaux. La spécificité la plus appréciable de Total E&P Angola est de couvrir toute la palette des activités !

« Je n’ai jamais imaginé que j’aurai ainsi l’opportunité de pouvoir exercer autant de métiers dans plusieurs pays.

En matière d’innovation, quels défis relevez-vous ?
La préservation de l’environnement est un axe stratégique majeur pour Total et les contraintes en matière de rejets d’hydrocarbures et de torchage sont fortes dans chaque pays où le groupe est présent. En Angola, notre politique est celle du zéro torchage et nous investissons en permanence pour que nos installations répondent à cette exigence. Au cœur de nos métiers, l’innovation se traduit de multiples manières. Nous avons ainsi mis en place des tuyaux isothermes qui permettent sur une distance de 15 kilomètres de maintenir la température de l’huile puisée en mer entre – 1 500 mètres et – 1 700 mètres de fond. Pour notre champ Pazflor nous sommes en train de fabriquer un séparateur sous-marin de 30 mètres que nous allons installer au fond et qui dissociera l’eau, du gaz et de l’huile pendant 25 ans. Nous travaillons également sur un projet de recherche qui aura l’avantage de remplacer l’eau et le gaz utilisés pour la poussée grâce à l’injection d’un polymère. Tous ces projets innovants sont le fruit d’un important travail collectif !

Quelles satisfactions professionnelles vous apporte votre fonction de DG de filiale ?
Ce qu’il y a aussi de fabuleux dans mon métier de patron de business unit, c’est que m’arrivent tous les problèmes qui n’ont pas trouvé de solution, qu’ils concernent les situations de crise, les sujets techniques, les RH ou encore les relations avec nos différents interlocuteurs angolais. Comprendre très vite une problématique, prendre des avis auprès de ceux qui peuvent savoir et devoir décider parfois très vite apportent un piment qui fait que pas une journée n’est semblable à l’autre !

 

CG

Contact : philippe.chalon@total.com