Il est 13h, la faim vous assaille : il est temps de dégainer vos titres-restaurant… à moins que vous ne les ayez déjà dépensés lors de votre dernier passage au supermarché. Alors que la dérogation permettant de les utiliser pour régler toutes les denrées alimentaires dans de nombreux commerces a été reconduite jusque fin 2026, les titres-restaurant sont devenus clés pour l’estomac… et le pouvoir d’achat des salariés. Mais comment s’en servent-ils concrètement ?
Le Baromètre 2025 Openeat/Institut Selvitys publié en avril dernier dresse un panorama des habitudes et attentes des salariés face aux titres-restaurant dans un contexte économique marqué par l’inflation et la hausse globale du coût de la vie. Premier enseignement : la grande majorité des bénéficiaires les considèrent comme utiles (94%) et / ou indispensables à leur quotidien (78%), tandis que 88% les perçoivent comme un soutien direct à leur pouvoir d’achat. Au global, trois quarts des salariés les voient comme un élément essentiel de leur rémunération, détaille le baromètre.
Pouvoir d’achat ne rime pas qu’avec pizza
Au-delà d’un avantage financier certain, plus de huit salariés bénéficiaires sur dix affirment qu’ils leur permettent de mieux manger pendant leurs pauses déjeuner et 78% les utilisent pour mieux faire leurs courses alimentaires. Rappelons que les titres-restaurant permettent aujourd’hui de régler ce que vous consommez sur place ou à emporter dans un grand nombre de restaurants ou commerces de bouche, mais aussi les produits alimentaires non directement consommables (farine, pâtes, viande, œufs, laitages, fruits et légumes etc.) vendus en supermarché.
En entretien, n’oubliez pas de parler à l’estomac des candidats !
Et ça va même plus loin : les titres-restaurant s’invitent de plus en plus souvent à la table des entretiens d’embauche. 63% des répondants déclarent en effet que « cet avantage joue un rôle déterminant dans le choix d’un employeur, renforçant ainsi son importance dans l’attractivité des entreprises » peut-on lire dans le baromètre.
Vos tickets-resto font dodo ?
Et pourtant, nombreux sont les bénéficiaires de titres-restaurant… à ne pas les utiliser. Un utilisateur sur trois (soit près de 1.35 million !) dispose ainsi d’un solde supérieur à 100€. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. D’abord, un plafond journalier de 25€, jugé trop bas par deux tiers des bénéficiaires, se sentant alors empêchés d’utiliser pleinement leurs titres-restaurant pour leurs repas ou courses alimentaires. Mais aussi le télétravail. 66% des salariés en télétravail déclarent ne pas utiliser leurs titres-restaurant lorsqu’ils travaillent à domicile et 20% des salariés en télétravail quotidien présentent un solde élevé (entre 200 et 500€ bloqués).
Pour aider les salariés à mieux utiliser leurs titres-restaurant, certaines structures innovent. C’est le cas de la startup Olenbee qui propose d’intégrer directement ses titres-restaurant à la carte bancaire du salarié, avec des remboursements immédiats et automatisés grâce à une application dédiée. Un système ayant pour objectif de simplifier le process pour les restaurateurs et les commerces assimilés, en limitant les charges administratives, les délais de remboursement et les frais cachés.
Mes titres-restaurant me serviront-ils encore en 2026 ?
Un projet de réforme du dispositif des titres-restaurant devrait être déposé d’ici l’été 2025. « L’objectif est de moderniser ce dispositif, qui est l’avantage social préféré des Français, et de l’adapter à son temps » a d’ailleurs déclaré Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Économie sociale et solidaire, il y a quelques semaines. Et par adapter à son temps, entendez tenir compte des nouvelles pratiques de consommation des salariés, mais aussi considérer les revendications des représentants des restaurateurs. Leur part de marché, dans l’utilisation des titres-restaurant étant passée ces deux dernières années de 46 à 40%, (étude de la Commission nationale des titres-restaurant), ils sont en effet fermement opposés aux représentants de la grande distribution sur ce sujet.
Alors bo-bun ou haricots verts ? Skyr 0% ou éclair au chocolat ? Que vous soyez gourmand ou healthy, branché plaisir ou summer body, les titres-restaurant sont dans tous les cas vos meilleurs alliés pour vous régaler !
>>>> Et si vous êtes en manque d’idées pour votre prochaine lunch box ou votre diner de ce soir, allez jeter un œil sur les recettes petit budget partagées sur notre site par la cheffe 1* Julia Sedefdjian