Son nom, elle le signe à la pointe de son épée

« La Noblesse » : © Michel Fouarge – Steve Rayyan Mack
« La Noblesse » : © Michel Fouarge – Steve Rayyan Mack

Pauline Ranvier, 25 ans, est déjà une superstar des championnats internationaux d’escrime. Spécialiste du fleuret, cette étudiante de la Sport Management School est en lice pour les JO 2020. Rencontre.

 

Sa botte secrète

C’est un peu par hasard que Pauline découvre l’escrime à l’âge de 9 ans. « C’était un des ateliers proposés par l’école. J’ai essayé et ça m’a tout de suite plu », se remémore-t-elle. Une initiation devenue passion et surtout… talent ! A 16 ans, elle entre à la Fédération Française d’Escrime et rejoint l’équipe de France de fleuret féminin en 2015. Le fleuret ? Une lame sans tranchant à base carrée utilisée dans la pratique de l’escrime. « On doit toucher l’adversaire avec la pointe du fleuret au niveau du tronc, devant et de dos, comme s’il avait une veste sans manche. » Un sport très complet et très technique. « Le fleuret est régi par des conventions très précises, des règles et des priorités, pour obtenir le point. Comme dans un jeu d’échec, il y a beaucoup de stratégie : il faut réfléchir au meilleur coup et s’adapter à son adversaire », définit l’escrimeuse, au style plutôt attaquant.

A l’assaut du diplôme

Douée, la jeune femme se lance dans le sport de haut niveau sans laisser de côté ses études. « Je sais que ma carrière sportive ne durera qu’un temps. C’est pourquoi je poursuis des études. Je veux avoir plusieurs compétences dans ma palette pour m’orienter, notamment, vers le business du sport. » Alors après un baccalauréat scientifique, elle décroche une double licence STAPS Entraînement sportif et Management du sport à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), puis complète sa formation avec un MBA à la Sport Management School. « Cette école me soutient à fond dans mon projet et me permet d’avoir un emploi du temps souple pour combiner les cours avec mes entraînements », remercie la fleurettiste. L’objet de son mémoire à la SMS ? « La place de la France aux JO 2024. » En attendant les olympiades parisiennes, Pauline s’entraîne d’abord pour les JO 2020. En lice, les résultats seront annoncés en mars.

En garde !

Et ça semble plutôt bien parti pour la sportive qui compte déjà à son actif le titre de vice-championne du monde 2019. Une médaille d’argent pour la France mais par-dessus tout une victoire personnelle après des années de travail et de rigueur. « C’est ma première grosse médaille ! J’en suis très fière car, en plein doute au début de l’année 2019, je n’ai rien lâché et j’ai redoublé d’efforts. Cette réussite m’a redonné confiance en moi au moment où j’en avais besoin. Le travail paye », se confie-t-elle. Cette confiance recommençait déjà à pointer le bout de son nez depuis sa 2e place sur le podium aux Championnats d’Europe d’escrime par équipes en juin 2019 à Düsseldorf (Allemagne). « J’adore les compétitions par équipes car le partage de la victoire a une valeur et une saveur différentes, voire meilleures. » Son conseil de battante ? « Donnez-vous à fond. Que ce soit dans l’escrime, dans un autre sport ou dans tout autre projet, ne faites jamais les choses à moitié et prenez du plaisir. Le plaisir de se battre pour ce que l’on veut vous emmènera loin et vous fera sentir libre. » Libre de vivre de sa passion. Comme elle.

 

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