Quand le Made in France fleure bon la réussite : Shiseido International France

Collective. C’est sans aucun doute le terme que Daniel Guillermin choisirait s’il devait résumer la réussite de Shiseido International France. PDG au parcours et à la personnalité sortant des sentiers battus, il nous en dit plus sur cette filiale atypique du géant japonais de la cosmétique, qu’il anime avec ses équipes depuis plus de 20 ans.

 

Daniel Guillermin (Arts et Métiers ParisTech 77, IAE 78), PDG de Shiseido  International France
Daniel Guillermin (Arts et Métiers ParisTech 77, IAE 78), PDG de Shiseido International France

Une filiale qui fait la différence
Sa force, Shiseido International France la tient d’abord de son appartenance à un Groupe reconnu pour son engagement pour la culture, le respect, la défense de l’environnement et la recherche de la beauté insufflé depuis 1872 par son créateur, un pharmacien visionnaire. Un élan incarné par sa filiale française créée en 1992 sur une idée alors révolutionnaire du PDG japonais de l’époque : lancer en Europe une entité marketing pour créer de nouveaux parfums avec des créateurs de renom et en parallèle une entité industrielle dirigée par ce jeune français pour les développer, alors même que le Groupe, dont tous les dirigeants étaient japonais, faisait 93 % de son CA au Japon et développait exclusivement des produits de soin, de maquillage et capillaires sous sa propre marque.  » Nous devions tout construire et avions la liberté totale pour le faire. Au fil des années, nous avons bâti une culture, des référentiels et des principes de management qui nous sont propres et qui font notre fierté. »

 

Tous artisans de la réussite
Et ce qui distingue l’entreprise aujourd’hui, ce sont sans aucun doute ses valeurs.  » S’il défend une vision et un projet d’entreprise, le Président n’est jamais qu’un animateur. L’entreprise réussit parce que ses collaborateurs font vivre ses valeurs de créativité, de pragmatisme, d’humanisme et d’ambition collective. » Preuve de la réussite de cette ambition collective : un turn-over inférieur à 1 %, un tutoiement de rigueur au sein des équipes et un PDG qui connait le prénom des 3/4 de ses collaborateurs.

 

« La réussite c’est d’arriver à faire ce qu’ona vraiment envie de faire »

Engagé pour son territoire
Une réussite que Daniel Guillermin refuse de voir s’arrêter aux portes de son entreprise. VP de la Cosmetic Valley et ancien Président de la CCI du Loiret, il la fait depuis toujours, et en cohérence totale avec la politique RSE du Groupe, rimer avec celle de son territoire.  » Je suis persuadé qu’on s’enrichit beaucoup en allant benchmarker hors de son entreprise. En tant que Président de la CCI, j’animais des réunions avec des artisans, des commerçants, de jeunes chefs d’entreprise… qui m’obligeaient à prendre du recul et à voir les choses autrement. » Une réussite collective et résolument open-minded.

 

Réussir : quel sens en 2016 ?
 » C’est par exemple contribuer concrètement à l’amélioration de son entreprise et de la vie de ses collaborateurs. Nous avons mis en place il y a 4 ans un programme valorisant les initiatives des salariés proposant des solutions pour améliorer la productivité, les conditions de travail, la qualité, l’esthétique, l’ambiance,… Celles qui sont transformées (près de 80 %, soit plus de 1 000 à ce jour) sont mises en oeuvre avec la participation de son auteur, qui reçoit une bouteille de champagne symbole de l’écoute et de l’importance que l’entreprise porte à chacun de ses membres, quel que soit son niveau ou son métier. »

 

Le symbole de la réussite c’est…
 » Le sourire que je vois sur le visage de mes collaborateurs le matin, le plaisir de les faire progresser et de les avoir aidés à se réaliser. »

 

Un évènement marquant de votre réussite ?
 » Enfant issu d’une famille très modeste, j’ai un jour, cassé le moteur d’un Mécano que j’avais reçu en cadeau et auquel je tenais beaucoup. Quand un cousin ingénieur l’a réparé, j’ai su que je voulais moi aussi être celui qui sait réparer les jouets cassés des gamins. Par la suite, étant bon élève, mon lycée m’a inscrit dans la filière classique où je m’ennuyais prodigieusement, notamment en cours de chant, qui ne servaient à rien pour ce que je voulais faire plus tard. Après avoir un jour refusé de chanter, je suis parti, à mon initiative et au grand dam de tous, dans un lycée technique pour intégrer enfin une école d’ingénieurs. Je n’ai pas lâché mon rêve : la réussite c’est d’arriver à faire ce qu’on a vraiment envie de faire. »

 

CW.

 

Contact
daniel.guillermin@shiseido-sif.eu