APRÈS UNE CARRIÈRE D’INGÉNIEUR AU LONG COURS CHEZ PSA PEUGEOT CITROËN, CET HÉRITIER DE LA MARQUE AU LION (CENTRALE 71, INSEAD 73), ESTHÈTE ET BÂTISSEUR À SES HEURES, A SUCCÉDÉ À LA DIRECTION DE LA HOLDING FAMILIALE : FFP, SOCIÉTÉ À L’ACTIF NET DE 3,1 MILLIARDS D’EUROS. FOCUS SUR L’ÉMINENT PARCOURS DE CE DIPLÔMÉ DE CENTRALE PARIS.
DE L’INGÉNIEUR AUTOMOBILE AU BÂTISSEUR
Comme plusieurs de ses ancêtres, c’est à Centrale Paris, que Robert Peugeot fait ses classes. « J’apprécie le pragmatisme et l’ouverture d’esprit de cette école, que l’on retrouve de génération en génération. » Sans savoir qu’il deviendrait un jour aussi bâtisseur, il choisit l’option Travaux Publics et Urbanisme par curiosité. Après avoir occupé une succession de responsabilités dans le groupe automobile, il intègre son comité exécutif en 1998, supervisant, l’Informatique, l’Innovation, la Qualité et le Style. A cette époque il lance un grand concours d’architecture en vue de créer le Centre de Design Peugeot Citroën à Vélizy. C’est alors que rejaillit son engouement pour les grands chantiers. « L’élaboration de ce bâtiment nommé « ADN », aux couloirs aussi larges que des rues pour laisser circuler les prototypes, a demandé une réflexion profonde sur ce que serait le design automobile dans le futur. » Le résultat débouche sur un équilibre entre la création maquette et la création numérique dans des salles de réalité virtuelle, le tout dans un édifice aux allures de paquebot, mis en lumière par James Turell, un artiste américain – la touche personnelle de Robert Peugeot. « J’y ai mis de la passion car dans le succès de l’industrie automobile : la réussite du design est fondamentale ! »
« Mon métier repose sur un mélange de bon sens et de grande curiosité. »
LA GESTION DU PATRIMOINE FAMILIAL
Ce premier parcours chez PSA, qui a fait de Robert Peugeot un manager aguerri, l’a aussi préparé à son second métier : la direction de la holding familiale. Dans l’automobile, un secteur beaucoup plus technologique qu’on ne le croit, il faut savoir jongler avec de gros chiffres d’investissement, d’emploi, en s’adaptant à l’évolution de la société et aux tendances de mode. « On est amené à investir des centaines de millions sur un projet dont la réussite dépendra de son accueil par le public ! » Une excellente formation pour savoir choisir les bons investissements. 4ans après son arrivée chez FFP fin 2002, il décide de se consacrer entièrement au développement de la holding. « J’aime ce métier car il nécessite une vraie ouverture sur le monde, un fort intérêt pour l’évolution de l’économie et les grands enjeux sociétaux. »
UN PORTEFEUILLE DIVERSIFIÉ
Robert Peugeot a fait le choix de progressivement diversifier les participations d’FFP avec des investissements minoritaires de long terme dans de grandes sociétés comme SEB, Zodiac ou ORPEA, qui se sont avérés être des succès. « Nos investissements hors participation dans PSA sont passés de 225 millions à près de 2 milliards. » Grâce àcette stratégie, FFP a été en mesure, lorsque PSA traversait de grosses difficultés, de réinvestir près de 350 millions, lui permettant ainsi de garder une position égale à celles des deux autres actionnaires (Dongfeng et l’Etat Francais) autour de 14 % du capital. « Perpétuant une tradition d’entreprise qui a maintenant 200 ans, nous sommes en permanence préoccupés par la transmission aux générations futures d’une société en bonne santé et en développement. » conclut Robert Peugeot, très engagé dans sa mission comme en témoigne ses différentes fonctions de représentant au Conseil de Surveillance, Président du Comité Stratégique de PSA et Administrateur de Faurecia.
AM.
Contact : robert.peugeot@groupe-ffp.fr