Une croissance qui fait rêver, une jeunesse ultra-connectée, des marchés en pleine mutation : et si vous débutiez votre carrière dans l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), LA région où tout s’accélère et tout s’invente ? Singapour, Vietnam ou Indonésie, c’est le moment de sortir des sentiers battus, de faire décoller son CV et d’oser. Suivez le guide !
L’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) coche toutes les cases de la destination pro de rêve. Cette région du monde qui regroupe 10 pays dont l’Indonésie, le Vietnam, Singapour ou encore les Philippines, pèse déjà 8,4 % du commerce mondial et attire autant les multinationales que les talents en quête d’expériences à l’international. Selon une étude de la Banque asiatique de développement, la région affichait une croissance moyenne de 4,2 % en 2024, portée par la consommation intérieure, l’urbanisation rapide et la transition numérique. « L’Asie du Sud-Est a dix fois plus de potentiel que l’Afrique. Dans l’IT, la cybersécurité ou l’IA, il y a énormément à faire, et la France a de vraies ressources à apporter » souligne Serge Besanger, expert des marchés internationaux et enseignant-chercheur à l’ESCE, spécialiste de l’ASEAN. Pour Rachel Qi Tang, Academic Advisor en Chine pour Grenoble EM, le dynamisme de l’ASEAN repose avant tout sur sa jeunesse. « Le niveau d’éducation progresse fortement et offre une main-d’œuvre et un marché de consommation en plein développement. » À elle seule, l’ASEAN pourrait ainsi devenir la 4ᵉ puissance économique mondiale d’ici 2030, selon le secrétaire général adjoint de la Communauté économique de l’ASEAN, Satvinder Singh.
Un marché intégré… mais loin d’être uniforme
Souvent comparée à l’Union européenne, l’ASEAN se veut une zone de coopération économique. Mais attention aux raccourcis : la région reste très hétérogène, avec des niveaux de développement, des normes et des cultures très différents. « L’ASEAN a été créée pour faire comme l’UE, mais chaque pays garde ses règles. Cela nécessite de comprendre chaque culture et chaque écosystème » prévient Serge Besanger. Malgré ces différences, l’idée d’un « bloc régional » tient grâce à des hubs stratégiques comme Singapour. « Beaucoup d’entreprises commencent par y ouvrir un bureau ou une usine. Tout est fait pour faciliter la vie des entrepreneurs. Ensuite, on rayonne dans les pays voisins » explique Serge Besanger . Ainsi par exemple, il est facile de piloter son activité depuis Singapour en allant chaque semaine au Vietnam, en Malaisie ou en Indonésie, dans des secteurs en plein boom : énergie, infrastructures, numérique, mais aussi consommation et luxe.
La carte France à jouer
Vous l’avez compris, l’ASEAN est une région pleine d’opportunité, y compris pour les ressortissants français. Avec 2 millions de Français vivant dans la zone Indo-Pacifique, et une longue histoire diplomatique en Asie, notre pays y jouit en effet d’une image positive. « Nous y sommes perçus comme des gens engagés, présents depuis longtemps mais sans avoir de volonté hégémonique. Notre tradition gaullienne passe très bien ici » observe Serge Besanger. Dans un contexte de défiance croissante envers la Chine, notre neutralité diplomatique, nos ingénieurs de haut niveau et la présence militaire française constituent aussi de sérieux atouts. Résultat : VIE, stages, missions freelance ou mobilité étudiante, toutes les formules existent pour tenter l’aventure. Pour Rachel Qi Tang, une multinationale européenne implantée localement est un bon point d’entrée « qui permet d’apprendre à naviguer dans les logiques business et culturelles locales. Dans un premier temps, il vaut mieux miser sur l’adaptabilité et développer son expertise au fil du temps » conseille-t-elle. Une capacité à s’adapter qui sera, de toute façon, votre meilleure arme dans une région en perpétuel mouvement.
« Je suis parti au Vietnam », l’expérience de Lell Zalabih, étudiant à Grenoble EM
« J’ai choisi le Vietnam pour son dynamisme économique et son rôle croissant dans la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement mondiales. J’y ai découvert une culture tournée vers l’avenir, imprégnée de respect et d’ouverture. Sur le plan académique, l’importance accordée à l’intelligence artificielle m’a marqué, tout comme le haut niveau des étudiants en mathématiques et leur excellente maîtrise de l’anglais. Cette immersion a renforcé mon adaptabilité et constitue aujourd’hui un vrai atout sur mon CV. Le Vietnam, et plus largement l’ASEAN, offrent aux jeunes diplômés des opportunités uniques pour évoluer rapidement, notamment dans la tech, la logistique et la microélectronique. Avec sa croissance soutenue et son ouverture internationale, la région représente un formidable terrain d’apprentissage et d’innovation. »