© Débattre en Sorbonne

Ressusciter une asso à l’université avec Débattre en Sorbonne

La vie associative universitaire fourmille de bonnes idées… qui sont malheureusement nombreuses à finir en déshérence. C’était le cas de Débattre en Sorbonne avant que Maxime Daeninck et son équipe ne donnent une nouvelle vie à cette association de débats prometteuse. Ils vous donnent les clés pour rallumer la flamme !

 

Capitaliser sur la diversité universitaire

Débattre en Sorbonne n’était pas au mieux de sa forme quand Maxime s’est présenté pour donner un second souffle à l’association. « Nous sommes repartis de 0 ou presque : nous avons juste gardé son logo et ses réseaux sociaux. Nous avons recomposé un bureau avec une équipe où chacun était spécialiste de son domaine. Je me suis entouré de matheux, d’historiens, de pro de la communication politique ou du droit. Chacun avait sa spécialité, son réseau, sa couleur politique et philosophique. »

 Miser sur les particularités locales

« La Sorbonne est animée par un esprit de cohésion. Nous évoluons dans des universités et des matières différentes mais nous appartenons tous à la même communauté. » Une particularité made in Sorbonne sur laquelle Maxime a décidé de miser car « une asso ne doit pas être déconnectée de son environnement. » C’est ainsi que Débattre en Sorbonne n’hésite pas à surfer sur l’ambiance et le décorum local.  « Tous nos invités passent par la grille d’honneur pour entrer dans la cour d’honneur dont la pénombre n’est rompue que par la magnifique chapelle éclairée. Le décor est vite planté ! »

 Jouer la carte de l’horizontalité

Chez Débattre en Sorbonne, pas de vice-président, « chacun a sa spécialité et est maître chez soi. » Une très grande autonomie conjuguée à un fort esprit d’équipe qui permettent à l’association d’organiser jusqu’à trois ou quatre événements par semaine.

 Recruter avec sérieux

Le recrutement au fil de l’eau c’est la garantie d’un fort taux de désengagement. Pour s’entourer d’une équipe motivée, mieux vaut compter sur des sessions de recrutement. « Pendant deux jours, nous avons fait défiler une quarantaine de candidats armés d’un dossier : CV, lettre de motivation, projet pour l’association, proposition d’invités… Une association a besoin de membres actifs, pas de consommateurs. A terme, nous organiserons deux sessions dans l’année afin faire face aux départs des étudiants internationaux en cours d’année. »

Choisir les bons partenaires

Pour des partenariats financiers pérennes, pas de mystère, il faut se rencontrer pour créer du lien et du feeling. « On peut aussi compter sur les diplômés, même à l’université ! » Quant aux partenariats non financiers, « le mot Sorbonne nous a ouvert beaucoup de portes ». Là encore, miser sur les spécificités locales s’avère une solution gagnante.

 Anticiper à fond

Les amphis à l’université, c’est flux tendu à tous les étages ! La flexibilité est donc de mise quand on y organise des événements. « Nous réservons les salles près de 2 mois à l’avance.  Notre credo c’est l’anticipation : tous nos évènements sont annoncés un mois avant le jour J. » Un parti-pris qui permet à Débattre en Sorbonne, six mois seulement après sa renaissance, d’attirer un grand nombre de fidèles (étudiants, avocats, PDG de PME…). 600 personnes ont ainsi assisté à la reconstitution du procès de Richelieu au printemps.

 Faire des choix budgétaires audacieux

« Notre budget est reparti en quatre pôles : la communication et les frais de gestion bien sûr, mais aussi les costumes de nos reconstitutions et le diner que nous partageons avec nos invités après chaque conférence.  Une occasion privilégiée pour le bureau et nos membres actifs de continuer le débat autour de tablées de 30 personnes qui n’ont pas la langue dans leur poche. »

 

Le conseil ultime pour redonner vie à une asso ? « Penser positif, croire en son projet et avancer dans une volonté commune. Ne pas penser que tout le monde peut créer sa structure. Le tissu associatif étudiant parisien est extrêmement tendu alors, pourquoi ne pas s’inscrire dans un mouvement existant et se fondre dans son histoire pour la sublimer ? »