TROIS CRITÈRES MONTRENT L’IMPORTANCE ET LA QUALITÉ DES GRANDES ECOLES DE MANAGEMENT FRANÇAISES. LES CLASSEMENTS TOUT D’ABORD, OÙ ELLES OCCUPENT RÉGULIÈREMENT LES PREMIÈRES PLACES DANS LEURS DOMAINES (FT PAR EX). LES ACCRÉDITATIONS ENSUITE PUISQUE LA FRANCE EST AVEC L’ANGLETERRE, LE PAYS QUI COMPTE LE PLUS D’ÉCOLES ACCRÉDITÉES (EQUIS, EPAS, AACSB OU AMBA). C’EST ENFIN L’ANALYSE DE LA COMPÉTITIVITÉ DE LA FRANCE PAR LE WORLD ECONOMIC FORUM. LA FRANCE EST EN 22È POSITION SUR 140 MAIS 11È SI ON SE FOCALISE SUR LA QUALITÉ DES ECOLES SUPÉRIEURES DE COMMERCE. TROIS INDICATEURS, 3 ANGLES D’ANALYSE, MAIS QUI TOUS MONTRENT QUE NOS ÉCOLES SONT PERFORMANTES.
✔ L’explication : notre business-model
Ne recevant pas ou peu d’argent public, nous sommes « condamnés » à créer nos propres ressources. Celles-ci provenant majoritairement des frais de scolarité, il faut que les étudiants (ou leurs familles) aient un intérêt à venir s’inscrire dans nos établissements. La promesse que nous devons réaliser est la possibilité pour nos étudiants de trouver « le job de leur rêve, dans l’entreprise de leur rêve et bien évidemment à un salaire de rêve ». A nous de nous organiser en conséquence et d’être créatifs pour attirer des étudiants.
✔ Une pression supplémentaire : Internet, la concurrence et…. le coût des transports
Internet a profondément modifié la relation des prospects avec les établissements d’enseignement supérieur. Avant, l’information se faisait au travers des CIO, de l’ONISEP ou de quelques salons spécialisés. Aujourd’hui, où que l’on soit sur la planète, grâce à son smartphone ou à sa tablette, on peut télécharger des brochures ou poser des questions à des responsables de programme. Tout étudiant a donc un accès à Nous nous devons d’être attractifs pour ne pas nous laisser distancer. Il faut savoir qu’avec la démocratisation des transports, le coût du voyage n’est plus un obstacle. Tout étudiant peut aller étudier dans le monde entier, parfois pour des B-schools avec des frais de scolarité largement inférieurs aux nôtres.
✔ Des choix stratégiques pertinents
Etre attractif est certes un objectif mais ne peut se faire qu’avec une politique d’excellence et des choix stratégiques.
Ceux-ci s’articulent autour de 6 axes :
• Les accréditations : elles nous ont permis – au prix de gigantesques efforts – de nous structurer, de nous poser les bonnes questions quant à notre mission et notre valeur ajoutée. Elles nous ont permis d’être visible à l‘international.
• Le développement d’une offre de programme de formation couvrant tous les besoins des entreprises et les demandes des étudiants. La Grande Ecole de 2016, ce n’est plus un programme Grande Ecole avec quelques programmes à côté mais des programmes de différents niveaux et délivrés dans différents formats, avec des contenus en adéquation avec la réalité du monde professionnel.
• L’internationalisation : nous avons compris très tôt que l’international ne devait pas se résumer à des échanges académiques mais devait également concerner les recrutements (étudiants, profs).
• La recherche : elle est fondamentale car intervient en amont des formations (et garantir la pertinence des contenus enseignés) et permet de contribuer aux débats de société.
• Les services aux étudiants : concernent toutes les activités extra-scolaires que nous proposons à nos étudiants et qui favorisent leur développement personnel.
• L’innovation pédagogique pour optimiser les apprentissages ou l’acquisition des compétences du 21è siècle.
• Une politique de GRH adaptée à nos différentes catégories de collaborateurs, avec notamment pour le corps professoral des incentives et des moyens pour mener à bien leurs missions.
Pour ceux qui ont connu les Ecoles Supérieures de Commerce et d’Administration Grandes Ecoles (CGE) se sont extraordinairement développées avec des taux de croissance à faire pâlir d’envie tout dirigeant d’entreprise. Nous attirons des étudiants ou des professeurs du monde entier. Nous avons un impact grandissant sur nos territoires comme peut en témoigner le Business School Impact Survey (BSIS). Nos activités sont mondiales. Nous nous diversifions. En résumé, la réussite est au rendez-vous mais nous devons nous poser la question du jour d’après.
Par Jean-François Fiorina,
Directeur Adjoint de Grenoble Ecole de Management