Dans son nouveau plan stratégique, Montpellier Business School prévoit d'accueillir 5 000 étudiants d'ici 5 ans sur un nouveau campus écoresponsable - crédit MBS

Pour se différencier, Montpellier Business School mise tout sur la RSE

RSE. Trois lettres qui incarnent la vision de Montpellier Business School (MBS) pour les cinq années à venir. Mais comment l’école les a-t-elle mises en musique dans son plan stratégique 2020 /2025 présenté le 4 mars à la presse ? Eléments de réponse avec son directeur Bruno Ducasse.

 

Diversité, ouverture sociale, inclusion, développement durable… MBS a construit son nouveau plan stratégique autour de ces valeurs « qui font sa force et sa spécificité dans le paysage des business schools. Pour preuve, MBS est la première école à avoir obtenu le label Diversité, elle est engagée dans le label DDRS et 25 % des travaux de recherche qui y sont menés sont relatifs aux questions de RSE », introduit Bruno Ducasse. Un plan stratégique voulu collaboratif, grâce à l’implication de la gouvernance et d’une centaine de collaborateurs dans sa conception. Son ambition ? Réconcilier les possibles. Oui mais comment ?

La diversité avant tout

L’école souhaite avant tout réaffirmer son engagement et ses valeurs en matière de RSE. Son engagement en faveur des étudiants modestes, d’abord, qui représentent 29 % de ses effectifs globaux (vs 12 à 15 % dans les grandes écoles françaises) et de l’alternance,  qui concerne 1 500 étudiants sur les 3 700 que compte MBS au global. « Une politique d’égalité des chances qui n’implique pas de hausse drastique de nos frais d’inscription (8500 € pour le Bachelor et 12 500€ pour le PGE). Par ailleurs, 15 millions € d’aides directes ont été alloués à nos élèves ces 10 dernières années », insiste le directeur. Pour aller plus loin, l’école envisage dans son plan stratégique d’intensifier sa politique de bourses, de développer l’activité de sa fondation et d’attirer 10 grands partenaires œuvrant à l’international d’ici cinq ans.

« Making a difference »

Parce qu’elle a fait de la RSE sa différence, MBS souhaite parallèlement structurer son expertise en la matière autour du domaine d’excellence BEST, pour Business Environnemental & Social Transition. L’objectif ? « Proposer aux femmes et aux hommes qui passent dans l’école de devenir les leaders, les ambassadeurs de cette transition sociale et environnementale. »

Cap sur l’international…

Des leaders en France… et dans le monde. Déjà présente sur le continent africain, MBS a en perspective l’ouverture  d’un Bachelor à Dakar à la rentrée prochaine. « Nous souhaitons aussi nous développer en Amérique et en Asie, dans des pays en lien avec notre ADN, qui ont des besoins d’accompagnement  en éducation. Cela n’implique pas forcément de créer des campus à l’étranger, mais de développer ou de délocaliser des programmes avec un partenaire », insiste Bruno Ducasse. Son internationalisation passe aussi par la case « accueil » d’étudiants étrangers. Hors échanges académiques, l’école présente un taux de 23 % avec l’objectif de passer à 30 % à horizon 2025. Un prisme international qui impactera aussi les recrutements des 50 enseignants-chercheurs prévus d’ici 5 ans.

>>> Découvrez le portrait de Bruno Ducasse, directeur de Montpellier Business School

Sans oublier le local !

Profondément implantée sur son territoire, MBS compte également faire de l’executive education un des meilleurs porte-drapeaux de son ancrage local. « Nous voulons multiplier par trois notre CA en matière de formation professionnelle et continue et ainsi passer de 900 000 € aujourd’hui à près de 3 millions € en 2025. Pour cela, nous souhaitons renforcer une offre collant aux besoins du tissu économique local, des PME, TPE et petites ETI de Montpellier et proposer des modules permettant à des chefs d’entreprise et cadres de se former au sein de notre école. »

Un nouveau campus pour 2023

Autre marqueur du territoire s’il en est : la construction d’un nouveau campus. « 20 000 m² à moins de 300 m de la gare TGV, à quelques centaines de mètres de l’autoroute et en proximité directe d’autres écoles qui s’implanteront sur ce futur hub de Montpellier. 92 millions € d’investissements (dont 60 millions pour MBS) et 370 millions € d’impact économique évalué sur la région Occitanie » annonce Bruno Ducasse.

Mais comment mesurer l’impact ?

Annoncer des actions aux impacts environnementaux, sociaux et économiques c’est bien, mais se doter d’outils pour mesurer ces changements, c’est mieux ! Pour expérimenter et mesurer l’impact de sa nouvelle pédagogie, l’école souhaite ainsi créer un observatoire scientifique des pédagogies actives. MBS a aussi l’ambition de créer un observatoire de la diversité, ainsi qu’un index, pour diagnostiquer la maturité RSE des PME, TPE et ETI et ainsi permettre à ces structures d’afficher et de challenger leur engagement en la matière.

Objectif 2025, les chiffres

Un CA de 60 millions € (vs 45 millions € aujourd’hui)
5 000 étudiants (vs 3700 aujourd’hui) dont 30 % d’internationaux
35 % d’étudiants issus de classes sociales modestes
125 enseignants chercheurs dont 60% d’internationaux et 90 % de docteurs
400 emplois