« Je suis parti d’une école pour les retrouver toutes ! »
Pierre Aliphat, Délégué général de la CGE
De Brive la Gaillarde à la CGE…
Bac C – Insa Toulouse option génie mécanique – Ingénieur à la Régie Nationale des Usines Renault – Créateur d’entreprises en conseil informatique – Enseignant à l’ESC Pau – Directeur de l’ESIEA – Délégué général à la CGE.
Du nouveau à la CGE
Pierre Tapie est le premier président dirigeant une école de Management et je suis le premier délégué général qui ne soit pas général d’armée ; cela permet de rendre la CGE plus lisible et plus active. J’ai l’impression de pouvoir influer sur les enjeux qui intéressent la France dans le cadre de l’enseignement supérieur et de la place économique de la France étroitement liée à la qualité de ses formations. Avec le pouvoir en place beaucoup de ministres ou de membres des cabinets n’ont jamais été aux affaires, ce qui demande naturellement un temps d’apprentissage assez long, avec le risque de ne pas faire les changements nécessaires même s’ils n’ont pas de coûts financiers.
Des idées sur…
La politique est confiée à des spécialistes, ce qui provoque une sous représentation des ingénieurs au Parlement alors qu’en Chine 60 % des membres du Comité central sont des ingénieurs ! Tout ce que nous utilisons au quotidien a été créé par des ingénieurs qui sont donc à même de prendre des décisions rationnelles au-delà de leur seul champ d’expertise et notamment pour la communauté nationale. Notre Etat et la communauté européenne auraient dû décider qu’un certain nombre de secteurs stratégiques comme l’acier ou l’énergie fasse l’objet de mesures protectionnistes en interdisant leurs délocalisations. Nous avons une inaptitude aux changements qui est grandiose ! J’ai envie que mes petits-enfants puissent s’exprimer en France mais les énergies sont bridées par un carcan administratif qui pousse les meilleurs à s’expatrier.
Amitiés : important
Amour : indispensable
Actrice, acteur : Simone Signoret et Michel Bouquet
Couleur : rouge
Coup de gueule ! secouez-vous !
Défaut : gourmand
Dieu : peut-être
Epoque : les années 70
Film : Amélie Poulain
Haine : ne doit pas exister
Livre : l’Alchimiste
Musique : Jazz vocal
Musicien : Louis Armstrong
Personnalités : Napoléon et l’abbé Pierre
Politique : indispensable mais inefficace
Qualité : confiance aux autres
Tableau : l’Estaque de Derain
Vacances : hors de la foule
« Je suis un créatif, un certain nombre de mes activités en découlent. »
Ses valeurs : écoute, respect, équipe !
J’aime la matière, raison pour laquelle je travaille le bois en restaurant des meubles anciens. Peintre amateur, j’ai évolué en partant de l’acrylique pour passer à l’huile au couteau qui génère des reliefs. Très sensible aux couleurs, je suis très attiré par le Fauvisme. J’adore cuisiner car il s’agit d’un art où l’on travaille la matière tout en faisant un acte d’amour pour les autres. Rugbyman pendant de 15 ans au poste privilégié de deuxième centre je me suis tourné depuis quelques années vers le golf.
« C’est un visionnaire »
Il a compris très vite que l’enseignement supérieur se mondialiserait. Il fait confiance à ses collaborateurs, délègue et développe des projets. Je me souviens qu’il m’a dit à un feu rouge à Casablanca où des voitures klaxonnaient derrière nous pour passer alors que le feu était tout juste à l’orange sur l’autre voie du carrefour : « c’est le seul pays où la vitesse du son est plus rapide que celle de la lumière ! »
Mohammed Lambarki, Directeur ESIEA Paris
« Pierre est un ami. »
Je le connais depuis 18 ans. C’est plus qu’un bricoleur ; c’est un véritable artisan professionnel… il sait tout faire, tout construire et tout réparer ! Il adore cuisiner et il nous prépare, chaque fois que nous le recevons, une variété d’entrées pleines de saveurs et d’ingéniosité. Artiste, il a réalisé un tableau, inspiré de Nicolas de Staël, plus vrai que nature, qu’il m’a offert. Son plus gros défaut, c’est sa gentillesse.
Jacques Mizart, Editeur
Patrick Simon