Philippe Geffroy (MBA HEC 81) est Président de Mazda automobiles France
Philippe Geffroy (MBA HEC 81) est Président de Mazda automobiles France

Mazda : l’esprit zoom-zoom !

Après un parcours varié et international chez Ford Jaguar, Renault et Nissan, Philippe Geffroy (MBA HEC 81) occupe depuis la rentrée 2011 le poste de Président de Mazda automobiles France. Gros plan sur un constructeur singulier dont l’esprit « zoom-zoom » et la démarche technique innovante produisent des voitures particulièrement attractives.

 

 

Philippe Geffroy (MBA HEC 81) est Président de Mazda automobiles France
Philippe Geffroy (MBA HEC 81) est Président de Mazda automobiles France

« Mazda est fondamentalement la plus japonaise des marques automobiles japonaises, résume Philippe Geffroy. Contrairement aux autres constructeurs localisés autour de Tokyo, qui ont eu très tôt une forme d’extraversion liée à l’internationalisation de la région, le siège social et les usines d’assemblage Mazda sont situés à Hiroshima, dans le Japon ”profond”. Cela explique probablement que la marque revendique plus que d’autres ses racines et le savoir-faire japonais, avec une vraie ouverture sur le monde. » La singularité de la marque, c’est sa capacité à explorer des technologies et aller jusqu’au bout du processus. L’exemple le plus emblématique est celui du moteur rotatif (ou Wankel) utilisé dans des voitures de série comme la RX-8 et qui a permis à Mazda d’être le premier et, à ce jour, le seul constructeur automobile nippon à remporter les 24 heures du Mans en 1991.

 

Une approche holistique de l’automobile
Mazda a toujours mis en avant le plaisir de la conduite automobile « qui n’est pas forcément fondé sur la surpuissance mais plutôt sur l’homogénéité, l’équilibre, le confort pour obtenir des performances intéressantes ». Cependant le constructeur revendique un « zoom-zoom » responsable. Entre 2001 et 2008, Mazda a baissé de 30 % la consommation moyenne de sa gamme et l’objectif est de diminuer encore de 30 % entre 2008 et 2015. « En ce qui concerne le rendement énergétique, d’énormes marges de progression sont encore possible avec le moteur thermique par exemple, explique Philippe Geffroy. C’est pourquoi Mazda a repensé ces dernières années l’intégralité d’une automobile en termes d’ingénierie qu’il s’agisse des moteurs, mais aussi des transmissions et des châssis. » Tout cela se retrouve dans le Mazda CX-5 présenté au dernier salon de Francfort. Dans le domaine emblématique du diesel, ce nouvel SUV compact, équipé de toutes les technologies écologiques Skyactiv, respecte déjà la norme Euro 6 exigible en 2014. Grâce à des choix techniques audacieux et uniques, Mazda a trouvé une solution performante qui ne nécessite pas l’installation de pièges à NOX. Résultat : 4,5 l de consommation moyenne et les meilleures performances d’accélération dans sa catégorie. D’ici à 2015, la totalité des modèles Mazda intègrera l’ensemble des technologies Skyactiv. Mazda Automobiles France, c’est 45 personnes au siège à Saint-Germain-en-Laye (78), 135 concessions sur le territoire avec un staff moyen d’environ 10 personnes. « Le manque de nouveautés en matière d’offre produits ces deux dernières années explique en partie que la marque ait perdu du volume de vente, reconnait Philippe Geffroy. Mais 2012 est l’année du renouveau de Mazda avec le lancement des premiers modèles qui vont intégrer toutes les technologies Skyactiv. Notre objectif est de passer de 0,3 % à 1 % de parts de marché et quelques 20 000 véhicules vendus à l’année. La marque est reconnue pour sa fiabilité mécanique. Du point de vue produit, l’objectif est d’évoluer en termes de qualité perçue pour se rapprocher des marques premium tout en restant accessible. Pour le faire savoir, il faut trouver des idées innovantes et des moyens de communications originaux, sur le web en particulier, pour gagner en notoriété et se distinguer face aux grandes marques.»

 

L’automobile consommatrice d’innovations technologiques
« Ma carrière automobile a été très internationale avec des responsabilités variées chez Ford, Jaguar, Renault puis Nissan, conclut Philippe Geffroy. J’ai fait de la vente, du marketing, de la finance, de la direction de filiales, de l’opérationnel, du fonctionnel… Je n’aurais jamais imaginé, quand j’étais petit garçon en faisant « zoom zoom » avec ma voiture miniature, que j’aurais un jour le plaisir de diriger Jaguar en France. » Pour de jeunes ingénieurs, les champs d’investigation automobiles, que ce soit sur le thermique, l’électrique ou l’hydrogène, sont vastes. Pour les commerciaux, c’est un des rares secteurs qui intègre une chaîne complète de la vente au service après vente en passant par la reprise, le financement, l’assurance et l’assistance. Cette industrie est à la pointe des processus d’internationalisation que ce soit en expatriant des personnels ou en créant de nouvelles unités de production sur des marchés en forte expansion ou émergents. Ces nouvelles usines requièrent bien entendu un savoir-faire en provenance des maisonsmère sur de nombreux métiers et génèrent aussi de forts développements dans le tissu économique local.

 

B.B.

 

Contact
recrut@mazda.fr