Diplômée d’un master entrepreneuriat de l’EDHEC, Valentine Robin est aujourd’hui une jeune entrepreneuse incubée à Station F. En 2021, elle a lancé Akho, une marque de vêtements intemporels et durables. Elle nous en dit plus.
Présentez-nous votre marque Akho.
Crédit Gladys Tan
Après un déclic en Afrique du Sud où j’ai vu brûler des milliers de mètres de tissu, j’ai voulu m’engager contre la destruction massive de textile. J’ai créé la marque Akho avec l’ambition de proposer un vestiaire facile à porter, qu’on garde longtemps et qui n’impacte pas notre belle planète : des essentiels du quotidien co-imaginés avec ma communauté, crées au Portugal à partir de revalorisation de tissu de grandes Maisons européennes. Le premier produit, la chemise unisexe, a été déclinée en deux collections, Automne/Hiver et Printemps/Été et a été vendue en précommande à presque 500 pièces, chacun portant sur l’étiquette un numéro de série unique.
La force d’Akho est de ne pas oublier ni le style ni la qualité du vêtement au détriment de son impact écologique. Nous ne faisons aucun sacrifice et ne comptons pas en faire !
Vous bénéficiez d’un accompagnement de l’Incubateur EDHEC. Racontez-nous.
J’ai rejoint l’incubateur de l’EDHEC à Station F en juillet dernier pour une période d’un an. Cet accompagnement a de nombreux avantages qui favorisent largement le développement d’Akho :
- Je suis entourée d’entrepreneurs de ma promotion aguerris, forces de proposition et passionnés qui sont un vrai soutien moral. Nous nous entraidons au quotidien et nous aidons mutuellement à avancer.
- L’écosystème de Station F est un univers bouillonnant et dynamique qui, selon moi, favorise les connexions, les rencontres et qui optimise l’efficacité au travail
- En tant qu’entrepreneurs incubés par l’EDHEC, nous sommes soutenus et aidés par de nombreux experts exerçant dans des secteurs différents et aux compétences variées. Nous pouvons donc compter sur de solides appuis qui répondent à nos questions au fur et à mesure, sur des problématiques ponctuelles ou à plus long terme.
Pourquoi avoir choisi Paris pour lancer la marque Akho ?
Akho est une marque de vêtements et Paris est mondialement connue pour son style, ses créateurs et son réseau lié à la mode. Aussi, c’était une évidence de lancer mon entreprise dans cette ville où, en plus, je suis née. Paris est aussi une ville où il est très intéressant d’entreprendre grâce au grand nombre d’entrepreneurs, aux aides et à la facilité de connexion entre les acteurs de différents secteurs.
Qui sont vos clients ?
Ma cible est double et uniformément mixte :
La première est âgée de 25 à 32 ans, est urbaine et travaille en entreprise. Elle cherche dans un vêtement un parti-pris écologique, stylistique et, par-dessus tout, de fortes image et histoire de marque. Elle prend le temps de réfléchir avant d’acheter, elle est engagée pour ce auquel elle croit. Je touche cette cible majoritairement sur les réseaux sociaux ou les marketplaces de marques engagées.
La seconde est âgée entre 49 et 60 ans, elle a un fort pouvoir d’achat et cherche des vêtements de haute qualité qui durent dans le temps et dont elle ne se lassera pas. Des pièces qui s’adaptent à leur style et qu’ils transmettront à leurs enfants. D’ailleurs ils achètent souvent plusieurs articles, pour eux et pour offrir. Cette cible est touchée par les événements physiques et par mai.
Parlez-nous de votre équipe.
Aujourd’hui, je suis aidée par deux stagiaires passionnés et plein d’énergie. Laure m’accompagne sur la création de contenu et la relation avec ma communauté. Elle m’accompagne également sur le développement d’une chaine de vidéos « porter pour créer » qui met en avant des artistes dont les valeurs sont les mêmes que celles d’Akho. Louis est en école de mode et ajoute son côté technique au design des prochaines collections. Il m’aide à prendre en compte les tendances et les règles stylistiques pour développer des vêtements intemporels et esthétiques.
Quelle est votre vision de votre secteur d’activité ?
Le secteur de l’habillement est en pleine métamorphose : les consommateurs, de plus en plus conscients de l’impact environnemental de leur consommation de vêtements, cherchent des alternatives à la fast-fashion, les grands groupes n’ont d’autre choix que de se réinventer (parfois de la mauvais manière, greenwashing), de nombreuses marques se développent avec l’envie de faire bouger les choses. Je pense que nous sommes à un tournant, assez lent encore aujourd’hui, et que l’avenir de la mode est encore incertain. Mais je suis convaincue que l’union fait la force et que si les acteurs de ce secteur se serrent les coudes, nous pouvons inverser la tendance et proposer des vêtements plus écologiques afin de préserver notre planète.
Votre ambition aujourd’hui ?
L’ambition de la marque Akho est de proposer un vestiaire complet, intégralement basé sur le principe de revalorisation textile. Aussi, je suis en train de travailler sur de nouveaux vêtements, tout en gardant un œil régulier sur les stocks disponibles de grandes Maisons dont je suis dépendante. En parallèle, je souhaite développer le B2B, pour aider des restaurants et des hôtels à développer eux-aussi le principe de circularité au sein de leurs établissements.
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’entrepreneuriat ?
J’aime le fait qu’aucune journée ne se ressemble, j’aime toucher à tout, pouvoir choisir mon emploi du temps, faire de nouvelles rencontres enrichissantes tous les jours. J’aime évoluer dans un écosystème bouillonnant et bienveillant, dans lequel on s’entraide, on se serre les coudes. J’aime passer mes journées à faire vivre un projet auquel je crois et qui a énormément de sens pour moi.
Plus d’informations sur la marque Akho
Site web / LinkedIn / Instagram / Contact : valentine.robin@akhoparis.com