Michel Gordin

L’ESSEC, PIONNIER DE L’APPRENTISSAGE

Fidèle à l’esprit pionnier qui l’anime depuis sa création, l’ESSEC Business School a créé l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. En 1993, Jean-Pierre Boisivon, alors Directeur général et Alain Bernard, Professeur au Département Management, décident de lancer une filière apprentissage avec un double objectif : améliorer la professionnalisation des étudiants et faciliter leur insertion dans la vie professionnelle. Plus de 20 ans après, alors que 6 000 étudiants de l’ESSEC, accueillis dans plus de 1 200 entreprises, ont suivi cette filière, quels constats peut-on tirer ?  – Par Michel Gordin Directeur Exécutif du CFA CCIVESSEC, Professeur du DépartementComptabilité/Contrôle de Gestion

 

 Capture d’écran 2017-01-13 à 09.35.23

L’apprentissage, tremplin vers la vie professionnelle

Depuis 20 ans, l’ESSEC n’a de cesse de développer l’apprentissage, convaincue que l’institution académique et l’entreprise peuvent coopérer pour former de jeunes managers talentueux. De fait, l’apprentissage favorise :
• Une insertion rapide : 66 % des apprentis signent leur premier contrat avant même la délivrance du Diplôme. Trois mois après obtention, le taux d’insertion est de 90 %, légèrement supérieur à celui des diplômés n’ayant pas suivi la filière apprentissage (selon une étude réalisée en mars-avril 2016 auprès des apprentis du programme Grande Ecole ayant fini leur apprentissage au cours de ces cinq dernières années) ;
• L’obtention d’un emploi stable : 76 % des contrats de travail de premier emploi sont des CDI, 15 % des CDD et 10 % des VIE ;
Le salaire d’embauche des anciens apprentis n’est pas significativement différent. Mais audelà de la confirmation d’un impact favorable sur l’employabilité, ces 20 dernières années ont aussi vu les lignes bouger : l’apprentissage dans l’enseignement supérieur n’a plus à convaincre. A tel point que, année après année, c’est l’apprentissage pour les formations de Niveau 1 et de Niveau 2 (master et licence) qui se développe. Plusieurs facteurs l’expliquent :
• la prise de conscience par les entreprises de leur rôle dans la formation de leurs futurs collaborateurs, renforcée par la satisfaction et la fierté des maîtres d’apprentissage dans l’accompagnement de la montée en compétences de leur apprenti ;
• l’enthousiasme des apprenants pour ce modèle leur apportant sécurité et professionnalisation ;
• le renforcement des liens entre les écoles et les entreprises favorisant une meilleure compréhension des métiers, de leurs évolutions surtout en cette période où la révolution digitale modifie en profondeur les compétences attendues.

© Les Chics Types
© Les Chics Types

Une synergie entre enseignement académique et expérience

Dès la création de l’apprentissage, l’ESSEC a souhaité améliorer la formation des étudiants en utilisant la synergie entre le monde académique et l’entreprise et le développement de leurs compétences dans trois domaines : savoir, savoir-faire et savoir-être. Il s’agissait, par exemple, de renforcer les compétences académiques par une mise en situation et une pratique immédiate mais aussi de faire appel à une nouvelle pédagogie, le tutorat, avec pour l’étudiant un double encadrement personnalisé : le maître d’apprentissage, professionnel reconnu de l’entreprise, et le professeur-tuteur.

 

Le Mentorat pour aller encore plus loin

Convaincu par l’expérience du tutorat, l’ESSEC a généralisé, ce système à l’ensemble des étudiants (apprentis ou non) et fait maintenant évoluer cet accompagnement par la mise en place d’un mentorat (accompagnement par les Alumni). Outre les bénéfices en matière de professionnalisation et d’intégration dans l’entreprise, c’est une véritable pédagogie du « Learning by Doing » que l’ESSEC se propose de mettre en oeuvre. Dans le futur, l’apprentissage doit relever plusieurs défis sur notamment :
son mode de financement : permettre à l’apprenti de financer une partie de ses études pour rendre le dispositif plus attractif
l’ouverture à l’international : comment, dans ce monde globalisé, développer un apprentissage international
l’intégration des innovations pédagogiques permises par la révolution numérique (e-learning, MOOC…) et les réseaux sociaux

En ces périodes où l’employabilité des jeunes générations est un défi national, l’apprentissage, voie de réussite et de transmission des savoirfaire, demeure une voie de formation et d’insertion par les employeurs permettant aux jeunes managers d’être rapidement opérationnels.