L’attractivité de l’apprentissage pour les étudiants de grade Master :
Les étudiants en 3è année du Programme Grande Ecole de Grenoble Ecole de Management témoignent de leur intérêt pour l’apprentissage. Chaque année la centaine de places en apprentissage est pourvue en quelques semaines. Ce succès ne s’est jamais démenti depuis que GEM s’est lancée, avec le Centre de Formation des Apprentis (CFA) Formasup IDA 1 dans l’apprentissage en 1994.
Si l’ouverture à l’enseignement supérieur de l’apprentissage date de 1987 (loi Seguin), c’est surtout à partir de 1995 que la croissance des effectifs va s’amorcer. En 2012-2013, près d’un apprenti sur trois suit une formation dans le supérieur. C’est dans les niveaux supérieurs (niveaux 1 et 2) que la croissance est la plus forte puisqu’entre 2005 et 2012, les effectifs d’apprentis préparant un grade master ont augmenté de 322,7 % 2.
Les atouts d’un parcours de formation très (trop ?) demandé :
Les atouts sont indéniables. Certains sont connus des futurs apprentis (salaire, expérience professionnelle significative dans une même entreprise), d’autres ont des conséquences appréciables comme la gratuité des frais de scolarité qui renforce la diversité de nos étudiants. Ceux-ci bénéficient d’un accompagnement pédagogique spécifique, indispensable pour réussir la co-formation grâce à une équipe pédagogique dédiée, un tuteur-école et un maître d’apprentissage. Tous ces facteurs se conjuguent au final pour une intégration professionnelle un peu plus rapide que la moyenne et en conformité avec les choix du diplômé.
Du côté des entreprises, un des nombreux atouts est, outre une collaboration avec un apprenti pouvant déboucher sur un recrutement, la diffusion de nouveaux savoirs transmis par l’apprenti ayant suivi des enseignements approfondis.
Des deux côtés, une certaine frustration par contre de ne pas pouvoir bénéficier de plus de places en apprentissage, celles-ci étant fixées par la Région en fonction des budgets.
La nécessaire reconnaissance d’un temps « personnel » d’apprentissage indispensable à l’enseignement supérieur :
Le parcours d’apprentissage est particulièrement exigeant. Il faut apprendre à concilier vie professionnelle et temps personnel de travail indispensable dans le suivi d’études supérieures. Pendant un an, l’apprenti renoncera souvent à ses loisirs.
C’est aussi un parcours innovant sur le plan de la pédagogie, qui à GEM, s’inscrit pleinement dans le GEM Learning Model 3 : l’apprenti questionne son expérience professionnelle durant les sessions de face à face pédagogique sous forme de classe inversée. La posture du professeur change pour être plus un facilitateur d’apprentissage. D’autres dispositifs pédagogiques comme le retour d’alternance sous forme théâtrale ont pour objectif une démarche réflexive autour du vécu de l’apprenti dans différents environnements professionnels. Initié pour les apprentis, ce dispositif est aujourd’hui appliqué à l’ensemble des alternants.
« Quelle amélioration encore pour nos apprentis ? La réponse tient en un mot : la reconnaissance d’un temps « personnel » d’apprentissage pour préparer les cours, pour suivre des enseignements en e learning, indispensable pour le développement de ce type de pédagogie. La législation sur ce point pourrait évoluer. » Loïck Roche
1. Formasup Isère-Drôme-Ardêche (IDA)
2. source : http://publication.enseignementsuprecherche. gouv.fr/eesr/8/EESR8_ES_12-l_ apprentissage_dans_le_superieur.php
3. https://www.youtube.com/watch?v=agXqUkRtLtA