Sports américains sur les campus

Les sports américains investissent les campus français

Football américain, baseball, hockey sur glace ou sur gazon, et même flag ball et lacrosse (tous deux bientôt érigés en sports olympiques) : un vent américain souffle sur les stades de nos campus ! Des sportifs et des écoles définitivement à l’Ouest nous racontent comment ils mettent leur american dream à la sauce frenchy.

Avez-vous déjà entendu parler du flag football ? Ce sport, dérivé du football américain et qu’on peut comparer au jeu du chat, deviendra sport olympique en 2028 à Los Angeles. Même si sa popularité reste confidentielle, des écoles anticipent déjà son succès et inaugurent les premiers entraînements. C’est notamment le cas à l’ESSEC comme l’explique Almamy Soumah, conseiller exécutif sportif de l’école. « Nous avions fait une initiation il y a quelques années et celle-ci avait très bien fonctionné. Après plusieurs années pour se restructurer, nous allons de nouveau proposer ce sport à nos étudiants. » Pour cela, l’école va s’appuyer sur l’expérience et les compétences des clubs de la région francilienne et sur la Fédération Française de Football Américain (FFFA). D’autant que le flag football a l’avantage d’être praticable par tous même les non-sportifs. « C’est une discipline ludique, accessible et mixte. Le flag football se distingue aussi par son inclusivité, offrant la possibilité de pratiquer à des personnes en situation de handicap, y compris celles atteintes de troubles tels que le TDAH » précise Almamy Soumah.

Le flag football, c’est quoi ?

C’est une variante sans contact du football américain. Au lieu de plaquer l’adversaire, les défenseurs doivent retirer un drapeau fixé à la ceinture du porteur du ballon pour arrêter le jeu. Les équipes, généralement composées de cinq joueurs, s’affrontent sur un terrain réduit, en cherchant à avancer le ballon par des passes ou des courses pour marquer des touchdowns. Les règles interdisent les contacts physiques tels que les plaquages, les blocages et les écrans, mettant l’accent sur la vitesse, l’agilité et la stratégie.


Pourquoi les sports américains ont-ils tant de succès sur les campus français ?

Au-delà du flag, ce sont tous les sports US qui connaissent un intérêt grandissant sur les campus hexagonaux. NBA, NFL, NHL, toutes ces ligues viennent ainsi compléter l’offre de sport traditionnel, avec un véritable gain d’intérêt du grand public… alors que les rencontres les plus importantes ont souvent lieu la nuit ! « Ces sports bénéficient d’une forte visibilité sur les réseaux sociaux, portée par un marketing efficace qui suscite l’envie de pratiquer. Autrefois réservés à un public de niche, ils battent aujourd’hui des records d’audience, attirant l’attention des chaînes TV et des médias généralistes. C’est un engrenage vertueux pour ces sports » analyse Almamy Soumah.

Le Cheerleading, c’est aussi un sport !

Ne les appeler pas pompom girls ! Les cheerleaders sont de vrais athlètes pratiquant un sport mêlant acrobaties, sauts, danse et chant pour encourager les équipes lors d’événements sportifs avec des performances spectaculaires. Partons à la rencontre de ces athlètes qui veulent casser les préjugés. D’origine américaine, ce sport s’est développé en France sous l’égide de la Fédération Française de Football Américain et attire de plus en plus de pratiquants. « Le cheerleading, c’est bien plus que des sourires et des paillettes : c’est un défi physique, une performance artistique et une incroyable école de vie » confie Victorine, présidente de l’association de cheerleading de Clermont School of Business. Chaque entraînement est intense : échauffement cardio, gainage, répétition des portés et synchronisation des chorégraphies, rien n’est laissé au hasard. La concentration et la rigueur sont essentielles pour assurer la sécurité et la précision des figures. « Chaque poste dans un porté est crucial : une personne défaillante peut entraîner l’effondrement de l’ensemble » rappelle l’étudiante.

Dépasser les préjugés

Mais malgré son essor, le cheerleading souffre encore de nombreux clichés. « On nous résume souvent à des filles en mini-jupes qui secouent des pompons :  c’est tellement réducteur » s’insurge Victorine. Et elle a raison : dans les faits, ce sport requiert une grande technicité et un mental d’acier. Pour convaincre les sceptiques, elle invite à tester les figures acrobatiques ou à visionner les performances des meilleures équipes mondiales. Avec son niveau de compétition élevé et sa présence dans de nombreux pays, le cheerleading pourrait même un jour intégrer les Jeux Olympiques. « Il a tout pour séduire le public et enrichir les JO avec des performances spectaculaires et pleines d’énergie » estime-t-elle. Alors adieu les stéréotypes : entre dépassement de soi, esprit d’équipe et précision technique, le cheerleading a tous les atouts pour être enfin reconnu à sa juste valeur cette année !

Le conseil de Victorine pour se lancer dans le cheerleading
« Fonce ! Plus qu’un sport, c’est une aventure humaine où l’entraide, la persévérance et le collectif sont essentiels. Chaque entraînement te pousse à te dépasser et chaque performance crée des souvenirs inoubliables. C’est une école de vie qui te forge aussi bien physiquement que mentalement.