Profils diversifiés, nouvelles formations, programmes consacrés au développement durable pour répondre aux enjeux environnementaux en cours et à venir et garantir l’employabilité de ses élèves-ingénieurs : telles sont les ambitions du nouveau plan stratégique de l’ESTACA pour 2023-2030. Tour d’horizon.
Si l’ESTACA peut se féliciter d’avoir un taux d’employabilité de ses étudiants de 92% et ce avant même qu’ils soient diplômés, l’école d’ingénieurs spécialisée dans les transports sait que l’enjeu est de maintenir ce chiffre. Avec un objectif : faire rimer mobilité, employabilité et transition écologique. « Nous voulons former nos étudiants aux évolutions des futures mobilités. Cette transition environnementale, numérique et sociétale s’articule autour de plusieurs thèmes comme la qualité de l’air, l’énergie, l’allègement ou encore les systèmes embarqués » détaille Jean-Michel Durepaire, directeur de l’ESTACA. Alors, à l’horizon 2030, l’ESTACA voit les choses en grand.
Former aux futures mobilités : l’enjeu n°1 du nouveau plan stratégique de l’ESTACA
Au cœur de son plan stratégique, une refonte en profondeur de l’offre de formation destinée aux 2 300 élèves-ingénieurs présents sur ses trois campus, à Saint-Quentin-en-Yvelines, à Laval et à Bordeaux. Cela passe notamment par la mise en place d’IDEAL – un nouveau département d’ingénierie durable et responsable – mais aussi par la création, à la rentrée 2023, du master spécialisé Mobilités décarbonées et nouvelles énergies, qui permettra aux étudiants de maîtriser l’hybridation des sources d’énergie ou encore la conception et l’optimisation d’un véhicule décarboné. « L’idée est de baisser petit à petit les cours en énergie thermique pour faire davantage de place aux nouveaux carburants comme l’hydrogène » illustre Philippe Guibert, directeur des formations de l’ESTACA.
L’école s’engage également à revoir le cahier des charges des stages afin d’y intégrer la notion de développement durable comme référentiel d’évaluation. Autant de changement destinés à « donner à nos étudiants les outils pour être acteurs de la transformation des mobilités qui est en cours » estime Jean-Michel Durepaire. Pour ce faire, l’ESTACA mise également sur la montée en puissance des formations en apprentissage. Un moyen « de développer des compétences en phase avec le besoin industriel et de former des étudiants pragmatiques » précise le directeur. A l’horizon 2025, l’école souhaite ainsi proposer plusieurs diplômes d’ingénieur en apprentissage.
De nouveaux profils chez les élèves-ingénieurs de l’ESTACA
Autre ambition majeure de l’ESTACA : diversifier les profils de ses élèves-ingénieurs. Comptant actuellement près de 15 % d’étudiantes dans ses effectifs, l’école aimerait « atteindre trois points de plus d’ici 2030 » souligne Jean-Michel Durepaire. Elle souhaite par ailleurs engager une réflexion sur des programmes mettant en avant les soft skills ou encore l’urbanisme afin d’attirer davantage de profils féminins. « Nous voulons proposer des parcours individualisés, avec des cours étroitement liés aux centres d’intérêt de l’étudiant » abonde Philippe Guibert, qui garde un objectif en ligne de mire : « continuer à avoir des étudiants passionnés ! » L’ESTACA envisage également la création de programmes anglophones, attractifs aux yeux des étudiants en mobilité internationale, ainsi que l’ouverture de certains diplômes à des étudiants au profil DUT ou encore en licence de physique ou de mécanique.
De nouveau locaux et de nombreux partenariats au programme du nouveau plan stratégique de l’ESTACA
Souhaitant accueillir 4 000 étudiants en 2030, l’ESTACA veut stimuler son attractivité. D’abord grâce à l’extension de ses infrastructures. Ainsi, la surface du campus de Laval devrait doubler en 2024 pour accueillir 1 100 étudiants français et étrangers, tandis que le campus de Bordeaux (ouvert à la rentrée 2022 et accueillant une première promotion de 65 étudiants) devrait s’ouvrir à quelque 1 000 étudiants en 2027-2028. La création d’un quatrième campus est également à l’étude. Ensuite, grâce à la mutualisation des ressources et des compétences avec d’autres écoles, « une richesse pour les étudiants » assure Jean-Michel Durepaire. Sachant que l’ESTACA est d’ores et déjà membre du groupe ISAE, qui réunit les écoles du domaine de l’ingénierie aéronautique et spatiale sous une bannière commune. Dans le futur, l’objectif est que ses autres filières (navale, automobile, ferroviaire et mobilité urbaine) fassent elles aussi partie d’une alliance.