Le directeur R&D, c’est l’innovateur ! Il permet de générer un avantage concurrentiel avec la création de produits nouveaux ou en améliorant la compétitivité de son entreprise par des processus de plus en plus performants, fiables et de qualité.
VOUS AVEZ DIT FORMATIONS… ALORS TRÈS POINTUES !
Le plus souvent titulaire d’un diplôme d’ingénieur obtenu en suivant le cursus des grandes écoles d’ingénieurs généralistes dans lesquelles il acquiert également une spécialisation dans le domaine d’activité de l’entreprise qu’il souhaite intégrer, le directeur R&D peut également être diplômé d’un troisième cycle universitaire spécialisé. Le titre de docteur étant très recherché à l’international, de plus en plus de doctorants s’orientent vers des postes de R&D. On note aussi que les entreprises apprécient particulièrement les doubles diplômes : une formation technique accompagnée d’une formation de troisième cycle marketing/commercial.
IL EN FAUT DES COMPÉTENCES
Si son savoir et son savoir-faire reposent sur des compétences scientifiques, techniques et industrielles, le directeur R&D doit maîtriser la gestion de la production et l’organisation de l’entreprise dans tous les domaines qu’il s’agisse de droit, de comptabilité, de finance, de marketing, de distribution, de sécurité ou encore de planification stratégique. Un directeur R&D parle couramment l’anglais. Il gère des ressources humaines dans la mesure où il assure la coordination d’équipes, pouvant comprendre plusieurs dizaines de collaborateurs, sur des projets très variés, ce qui implique un sens du relationnel développé, une connaissance des hommes et des tâches qu’ils assument ainsi que de nombreux déplacements.
ÇA DÉBOUCHE SUR UN ENSEMBLE D’ACTIVITÉS
Elles portent sur la proposition de prototypes innovants ou l’amélioration de produits existants sous les angles scientifique et technique, suivant des axes de développement définis par la direction marketing et packaging. Le directeur R&D analyse les moyens nécessaires à la réalisation d’objectifs quantitatif (performances commerciales, planning) et qualitatif (satisfaction clients, performance technique…) qu’il est chargé de mener à terme de la conception à la réalisation. En termes de finance, il gère les budgets de fonctionnement et d’investissement qu’il doit planifier afin de conduire les programmes de recherche qu’il met en oeuvre. Il participe à la stratégie de l’entreprise en relation avec la direction générale dont il dépend en général directement. La veille concurrentielle qu’il pratique sur les produits et les technologies lui permet de se maintenir à la pointe de l’innovation.
LÀ, C’EST VRAIMENT UNE SACRÉE CARRIÈRE
On ne devient pas immédiatement directeur R&D à l’issue de sa diplomation car il est nécessaire d’acquérir une expérience de l’ordre de 5 à 10 ans, à l’occasion de parcours effectués dans des organismes publics de recherche, au sein de bureaux d’études ou en entreprise (grands groupes, PME/PMI, start-up…). Le directeur R&D peut alors orienter sa carrière afin d’intégrer un poste au sein de la direction générale ou même envisager de créer son propre bureau d’études. A noter qu’en 2015, la fourchette de rémunération annuelle brute d’un directeur R&D se situe entre 70 000 et 165 000 euros ! En effet, à côté du salaire brut, il faut tenir compte des primes, des éléments variables non individualisés comme la participation et l’intéressement, ou encore des avantages en nature. La partie variable du salaire se situe entre 10 et 16 % de la rémunération totale. Dans les grands groupes, les rémunérations les plus élevées peuvent atteindre les 300 000 euros.
Patrick Simon