De gauche à droite : Waël Abdallah, Aziz Essid et Sarah Pellerin (c) Maximilien Struys Photography
De gauche à droite : Waël Abdallah, Aziz Essid et Sarah Pellerin (c) Maximilien Struys Photography

Le Cercle du quai

Trois étudiants de Sciences Po font tomber les barrières. Sarah Pellerin, Aziz Essid et Waël Abdallah invitent tous les étudiants et jeunes diplômés, peu importe leur background social ou leur parcours professionnel, à participer à des dîners-débats avec des personnalités influentes. Découverte.

 

Sans frontières

L’une est franco-canadienne, en stage à l’ONU, fondatrice d’une startup dans le recyclage de déchets en charbon écologique, le deuxième est tunisien, en stage dans un cabinet d’avocats et, le dernier est franco-libanais, intéressé par les affaires publiques et bien décidé à passer les concours des grandes écoles administratives. Tous sont âgés de 23 ans, en deuxième année de Master à Sciences Po. Et ensemble, Sarah, Aziz et Waël ont lancé le Cercle du quai en mars 2019. « Un cercle de discussions dans un cadre informel et décontracté entre étudiants, jeunes actifs et personnalités de divers horizons : politiciens, sociologues, économistes, journalistes… » présentent-ils. Ouverts sur le monde, ils ouvrent le dialogue.

Des rencontres uniques

Jean-Marc Sauvé, Monique Pinçon-Charlot, Cédric Villani, Jacques Attali, Najat-Vallaud Belkacem… Autour d’un dîner, les échanges se tissent en petit comité. Aucun sujet n’est imposé. « Rencontrer des personnes qui font l’actualité permet d’avoir une « insider view » et de se faire sa propre opinion sur les évènements, en dehors de la densité d’informations », remercie Sarah. « Une façon de montrer que les jeunes ne sont pas déconnectés de la société », poursuit Waël. Des moments exceptionnels rendus possibles par la générosité des uns, le temps des autres, la force du réseau, les opportunités inopinées et l’aide des professeurs de Sciences Po. Des parcours inspirants qui aident à mieux comprendre le monde, « monde qui nous échappe parfois quand nous sommes de jeunes étudiants » constate Aziz. « Nous grandissons dans une certaine culture, dans un cocon familial et nous ignorons certains domaines pourtant passionnants. Grâce au Cercle du quai, nous apprenons d’experts qui innovent et de leaders qui ont osé changer la société », ajoute Sarah. Leur leitmotiv ? Le partage d’expériences.

Une communauté

Les trois fondateurs sont également motivés par une ambition plus profonde : la diversité. « Il s’agit aussi de « décloisonner » les gens pour qu’ils ne restent pas enfermés dans un milieu professionnel, dans une bulle et des idées préconçues », pense Aziz. « On ne peut rien créer seul, sans être ouverts aux autres », affirme la cofondatrice. Car la force du Cercle, c’est ses membres. « C’est avant tout une communauté de jeunes aux parcours différents mais tous intéressés par la vie de la Cité », précise Aziz. D’où le nom ! « Le quai est un lieu de brassage, de rencontres, d’échanges entre individus qui viennent d’horizons différents et qui, même s’ils n’ont pas la même destination, prennent le temps de se croiser » est fier de présenter Waël, à l’origine de ce nom. Une métaphore qui reflète la diversité des passions, des origines sociales et des nationalités de cette communauté. Intéressé.e ? Rentrez dans le cercle ! Contact : recrutement.cercle@gmail.com

La personnalité rêvée pour un dîner ?

Sarah : Barack Obama. « J’ai beaucoup d’admiration pour sa capacité à rassembler, à donner une direction. Il a travaillé dur pour arriver là où il en est aujourd’hui. »
Waël : Amin Maalouf. « C’est un auteur qui m’inspire, déjà parce qu’il est libanais comme moi ! Et aussi parce qu’il y a une vraie réflexion et beaucoup de sincérité dans ce qu’il écrit. Il ouvre le dialogue entre cultures. »
Aziz : François Hollande. « Il aime beaucoup le contact avec les jeunes, la transmission des savoirs. Cette rencontre serait très instructive. »