Sur l’air de la Marseillaise : Allons enfants de la Patrie… le digital est arrivé !

AU-DELÀ DE NOTRE SYSTÈME FISCAL MONDIALEMENT CONNU, NOUS POUVONS ÊTRE FIERS DE NOTRE ÉCOSYSTÈME DIGITAL, SURTOUT ENTREPRENEURIAL. LA FRANCE RAYONNE CLAIREMENT À L’ÉCHELLE MONDIALE POUR SA « DIGITAL ATTITUDE ». DE BLABLACAR, À VENTE PRIVÉE EN PASSANT PAR LEECHTI, AIRBOXLAB, SMART ME UP, ADWAYS OU ENCORE BUSIT, NOUS NE SOMMES PAS EN RESTE. ETRE STARTUPER EST AVANT TOUT UN ÉTAT D’ESPRIT !

Et oui, créer sa boite est devenu le fer-de-lance de tout un pays, soutenu par des pouvoirs politiques qui voient peut-être en cela une occasion de générer une valeur quelconque dans un contexte économique morose ! Monter son entreprise devient presque bon pour le moral et ca fait du bien. C’est presque bon pour la santé ! À quand le remboursement par la sécurité sociale ?! Au-delà de cet aparté quelque peu incisif restons positif. Jamais au grand jamais monter sa boite n’a été aussi en vogue pour ne pas dire à la mode. Soutenus pas une interface médiatique débridée, nos entrepreuneurs sont élevés au rang de stars. C’est à celui qui fera la plus grosse levée de fonds, la meilleure cession de capital, à celui qui aura le développement le plus soudain, l’idée la plus folle ou ingénieuse… Bref, nous sommes dans une course effrénée à la créativité, à la créativité économique, à la croissance, à la spontanéité et cela génère forcément des modes différents de travail, de rapport à l’entreprise, à la hiérarchie, aux process, qui peuvent parfois faire peur à la plupart des grands groupes. Ceux-là mêmes qui doivent faire face à des problématiques fortes de recrutements et d’érosion de leurs talents qui deviennent des clients internes à fidéliser.

Sur un air de slogan de manifestation Res…pon…sa…bilisation, Responsabilisation !

Alors oui, une nouvelle vision des affaires, du rapport à l’entreprise s’installe très clairement, à la fois dans la forme, mais aussi dans le fond. Enfin me direz-vous ! Nous mettons en lumière un des leviers de la transformation digitale, celui du changement et de l’adaptation à un environnement nouveau, en modification perpétuelle. Darwin, encore une fois, est parmi nous ! Les startupers n’imposent pas une vision des affaires. Ils insufflent un état d’esprit, une liberté de travail, des méthodes différentes, un rapport particulier aux codes qui étaient inchangés depuis l’ère post patriarcal de l’entreprise. Une volonté de rendre les employés autonomes et responsables ce qu’ils n’étaient plus, non pas par manque de compétences, mais malgré eux. N’en déplaise à certains, nous assistons à la décroissance continue des rapports de pouvoirs, des guerres de responsabilités etc… Fini la politique en entreprise !

Sur un air de slogan de manifestation – La Disruption faut faire attention, l’Uberisation ça fait un carton !

Qui ne pourrait pas être inquiet de son avenir quand la première société de taxi au monde ne possède aucun taxi, que la première chaine hôtelière ne possède aucun hôtel… Qu’il est possible à 10 personnes de disrupter un marché ou` les modes de fonctionnement n’ont pas changé depuis des années et qu’il est possible à 10-20 personnes de venir challenger un groupe de plusieurs milliers de collaborateurs. Taxi, hotel, musique, vidéo, formation et bientôt emploi, l’ubérisation n’est jamais loin. Le débat n’est pas de savoir si c’est une bonne chose ou non, mais simplement de savoir si nous sommes en capacité d’épouser des modes de fonctionnement nouveaux et en perpétuel changement, réduisant les confort-zones à néant et nécessitant le développement d’une intelligence certaine dans un monde ou` le savoir et la connaissance deviennent des commodités. L’uberisation est un mot galvaudé stigmatisant une société qui propose, dans son ADN pur, un nouveau mode d’interaction et de services proposés pour le client, un nouveau rapport au travail pour les collaborateurs. Critiquer un système plébiscité par des millions de clients démontre bien l’incapacité de nombreux acteurs à se détacher de modes de fonctionnements trop souvent monopolistiques et révolus, parfaitement enterrés par les startupers. Que nous le voulions ou non, la transformation digitale est un exaltateur de conflits générationnels, non pas lié à l’âge, mais à l’état d’esprit et au changement.

Sur un air du Général De Gaulle – Française Français, je vous ai compris !

En conclusion, nous pouvons le dire… OUI cette nouvelle vague d’entrepreneurs apporte avec elle une vision des affaires décomplexée en tout, à la fois vis-à-vis de l’argent, de la hiérarchie, de l’organisation et des méthodes de travail. Il est évidemment plus difficile pour des structures importantes de s’adapter à ses nouveaux codes très séducteurs. Alors on crée des incubateurs, on intègre des think tanks du digital, on participe à des hackathons, on rachète des start-up pour insuffler du frais. En résumé on se bouge et on pense client ! C’est une révolution copernicienne qui nous invite à quitter un mode product centric pour un mode user centric. Une nouvelle vision s’impose donc, plus collaborative, plus transversale et plus légère. C’est ce que l’on enseigne à l’IIM et à l’EMLV. Depuis des années, nous abordons la notion de transformation digitale, mais celle-ci est finalement morte. Considérer que nous sommes encore en phase de transformation revient à ne pas être en mesure d’aborder les années futures avec sérénité… Francaise, Francais, osez ! Osez la création, osez l’échec, soyez startupers dans votre esprit et dans vos actions ! Vive la France et vive de Digital !

GEUM 71

Par Matthieu Deboeuf-Rouchon, Responsable du Départementt Web et Ebusiness à l’IIM (Intitut de l’Internet et du Multimédia) du groupe Léonard de Vinci et du Bi-cursus double diplômant Digital Marketing & Data Analytics IIM/EMLV